Minerva Bernardino
Minerva Bernardino Evangelista (1907 - ) est une diplomate dominicaine qui a promu les droits des femmes Ă l'Ă©chelle internationale. Elle est surtout connue comme l'une des quatre femmes signataire de la charte originale des Nations unies.
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(Ă 91 ans) Saint-Domingue |
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Biographie
Minerva Bernardino naĂ®t Ă El Seibo en 1907 dans une famille libĂ©rale[1]. Elle est orpheline Ă 15 ans et poursuit ses Ă©tudes secondaires Ă Saint-DomĂngue[2], puis travaille comme fonctionnaire. Elle devient fĂ©ministe quand elle bĂ©nĂ©ficie d'une promotion professionnelle sans que son salaire soit augmentĂ© pour autant, indiquant dans son autobiographie que cet Ă©vĂ©nement est fondateur pour sa prise de conscience des luttes pour les droits des femmes[3] - [2].
Minerva Bernardino travaille quelque temps à la Commission interaméricaine des femmes (en) (IACW), qu'elle a découverte lorsqu'elle est représentante à la conférence pan-américaine (en) de Montevideo en 1927.
Elle s'engage en faveur des droits politiques, et notamment du droit de vote des femmes en Amérique latine[4] - [2] - [5]. Elle soutient également les droits des femmes mariées et la liberté de divorcer[6] - [7].
Minerva Bernardino participe à la création et plus tard à la présidence de la Commission des Nations unies sur la condition de la femme (CSW), créée en 1946[8] - [9]. Les réalisations de cette commission comprennent le langage non sexiste dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et la création de la Déclaration sur l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes de 1967[10] - [11].
Elle est l'une des dirigeantes d'Acción Feminista, une organisation dominicaine des droits des femmes[2]. En 1935, elle travaille pour l'IACW à Washington[2] - [1], dont elle est représentante dominicaine. Elle en est la vice-présidente puis la présidente[1]. Elle assiste à la conférence de San Francisco de 1945, où elle signe la charte originale des Nations unies[1].
Elle est nommée représentante permanente de la République dominicaine aux Nations unies en 1950[12] puis elle est élue vice-présidente (1951) et présidente (1953) de la Commission de la condition de la femme. Elle est la première vice-présidente du Conseil économique et social des Nations Unies et première vice-présidente de l'UNICEF[13]. Elle donne des conférences[14] et rédige des archives biographiques de femmes américaines influentes[15]. La Fundación Bernardino poursuit la lutte pour les droits des femmes en République dominicaine après sa mort[16].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Minerva Bernardino » (voir la liste des auteurs).
- Barbara Crossette, « Minerva Bernardino, 91, Dominican Feminist », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- DuBois et Derby, « The strange case of Minerva Bernardino: Pan American and United Nations women's right activist », Women's Studies International Forum, vol. 32, no 1,‎ , p. 43–50 (DOI 10.1016/j.wsif.2009.01.005).
- Minerva Bernardino, Lucha, agonĂa y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, RepĂşblica Dominicana, Editora Corripio, , xxi.
- Ellen DuBois, « Woman Suffrage: The View from the Pacific », Pacific Historical Review, vol. 69, no 4,‎ , p. 550 (DOI 10.2307/3641223, JSTOR 3641223).
- Devaki Jain, Women, development, and the UN: a sixty-year quest for equality and justice, Bloomington, Indiana University Press, .
- Johannes Morsink, « Women's Rights in the Universal Declaration », Human Rights Quarterly, vol. 13, no 2,‎ , p. 249 (DOI 10.2307/762661, JSTOR 762661).
- Inter-American Commission of Women, A Summary of the Activities of the Inter American Commission of Women, 1928-1947, Washington, Pan American Union, .
- Devaki Jain, Women, Development and the UN: a sixty-year quest for equality and justice, Bloomington, Indiana University Press, .
- Gaer, « Women, international law and international institutions: The case of the United Nations », Women's Studies International Forum, vol. 32, no 1,‎ , p. 61 (DOI 10.1016/j.wsif.2009.01.006).
- Felice Gaer=, « Women, international law and international institutions: The case of the United Nations », Women's Studies International Forum, vol. 32, no 1,‎ , p. 62 (DOI 10.1016/j.wsif.2009.01.006).
- Devaki Jain, Women, Development, and the UN: a sixty-year quest for equality and justice, Bloomington, Indiana University Press, (ISBN 0253346975), p. 31.
- Akmaral Arystanbekova, « Diplomacy: Too important to be left to men? », UN Chronicle, vol. 39, no 3,‎ , p. 62.
- Minerva Bernardino, Lucha agonĂa y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, RepĂşblica Dominicana, Editoria Corripio, , 18–21 p..
- Minerva Bernardino, Lucha agonĂa y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, RepĂşblica Dominicana, Editoria Corripio, , 19–21 p..
- Minerva Bernardino, Lucha agonĂa y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, RepĂşblica Dominicana, Editoria Corripio, , p. 16.
- Reginaldo Atanay, « Fundación Minerva Bernardino entrega becas », El Diario La Prensa,‎ .
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- [entretien vidéo] Gilda Miros, « Ambassador Minerva Bernardino; Dominican Republic », 1994.
- Photographie de Minerva Bernardino en 1946 (troisième en partant de la droite), dans le cadre de la Commission des Nations unies sur la condition de la femme, avec six autres représentantes : l'Indienne Hansa Jivraj Mehta, la Chinoise Way Sung New, la Polonaise Fryderyka Kalinowski, la Libanaise Angela Jurdak, la Française Marie-Hélène Lefaucheux et la Danoise Bodil Begtrup.