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Mine de l'Herpie

La mine de l'Herpie est un ensemble minier d'anthracite situé au-dessus de la station de ski de l'Alpe d'Huez (Isère) et fermée en 1950 à la suite d'une avalanche meurtrière ayant entrainé la mort de douze ouvriers.

Mine de l'Herpie
Le site de la mine de l'Herpie au pied du sommet du mĂŞme nom en janvier 2008.
Ressources
Fermeture
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
45° 05′ 34″ N, 6° 06′ 22″ E
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Localisation sur la carte d’Auvergne-Rhône-Alpes
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Ouverte en 1880 et présentée comme la plus haute d'Europe, cette mine de charbon tient son nom du sommet la surplombant : le pic de l'Herpie[1]. Un télébenne reliait le site au Bourg-d'Oisans.

Situation et description

L'Alpe d'Huez depuis le site de la mine de l'Herpie.

L'ensemble minier de l'Herpie est situĂ© Ă  l'est de l'Alpe d'Huez, entre 2 200 et 2 600 mètres d'altitude, au bord du torrent du Rieu Tort dans un secteur de haute montagne dĂ©nommĂ© La Combe Charbonnière, sur l'adret du pic de l'Herpie, un sommet des Grandes Rousses[1].

Un sentier permet de rejoindre l'ancien site minier depuis le secteur des bergers et la route du col de Sarenne[1]. De nombreuses entrées de galeries sont encore visibles. Un chalet est situé à l'emplacement des anciennes maisons des mineurs[2].

Histoire

Création de la mine

En 1880, une concession est attribuée. En 1904, la production de charbon est suffisante pour mettre en place une ligne de télébenne qui permet de transporter le combustible dans la vallée[3].

Un dénommé Borry Borret , habitant du village d'Huez était propriétaire de la concession. L’exploitation a débuté avant la Première Guerre mondiale. L'homme transportait l'anthracite, une variété de charbon, extrait avec l'aide de deux mulets. Le site s'est ensuite développé[4].

En 1941, un journaliste visite le site minier qu'il prĂ©sente comme le plus haut d'Europe en Ă©voquant le tĂ©lĂ©phĂ©rique qui permet de descendre les bennes d'anthracite vers le Bourg-d'Oisans[5]. L'ensemble est constituĂ© de deux galeries en pente douce, d'environ quatre-cent mètres de longueur et reliĂ©e entre elles par un puits vertical de cinquante mètres de profondeur. Il est Ă©galement prĂ©cisĂ© que le point d'extraction le plus Ă©levĂ© se situait Ă  2 600 mètres d'altitude[6].

  • La mine en activitĂ©.

Création du télébenne

La mine de charbon est situĂ©e en très haute en altitude (entre 2 100 et 2 800 mètres), une Ă©tude fut rapidement lancĂ©e pour que le transport du minerai puisse ĂŞtre assurĂ© par une tĂ©lĂ©benne.

Celle-ci fut mise en service en 1905 depuis la cote 2 209 jusqu'au village de La Garde, le combustible Ă©tant ensuite transportĂ© par charrette jusqu'Ă  l'agglomĂ©ration du Bourg-d'Oisans, situĂ©e Ă  quelques kilomètres en contrebas. La ligne sera dĂ©finitivement achevĂ©e en 1908[7].

Fermeture

Le , une avalanche a entièrement rasĂ© l'installation entraĂ®nant la mort de 12 ouvriers. Le site fut ensuite dĂ©finitivement fermĂ©[8].

En 2019, il ne restait plus que des ruines de cette mine présentée comme ayant été le plus haut site minier de charbon d'Europe[9]. Sur ces pentes uniquement utilisées par les skieurs durant la saison, il existe encore quelques terrils ainsi que quelques débris divers liés à l'ancienne activité[10].

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. « Visite des mines de l'Herpie », sur patrimoinedauphine.over-blog.com (consulté le ).
  3. « A l'Alpe d'Huez (Isère), la mine de charbon de l'Herpie fut la plus haute d'Europe jusqu'à l'avalanche de 1950 », sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le ).
  4. « L'Histoire de la mine de l'Herpie », sur freneydoisans.com (consulté le ).
  5. « Scan1950 » sur Géoportail.
  6. « 1941, un journaliste visite la mine de l’Herpie », sur freneydoisans.com (consulté le ).
  7. « La mine de l'Herpie : la mine de charbon la plus haute d'Europe », sur Site remontees-mecaniques.net, page forum, copie d'une page Les Échos (consulté le ).
  8. Pierre Estienne, « Les avalanches des 20 et 21 janvier 1951 dans les Alpes suisses, autrichiennes et italiennes », Revue de géographie alpine, vol. 2, t. 39,‎ , p. 381-392 (lire en ligne). ([PDF] texte intégral).
  9. « La Combe Charbonnière, la mine la plus haute d’Europe », sur leduaphine.com (consulté le ).
  10. « Alpe d'Huez : la tragédie de la mine de l'Herpie », sur francetvinfo.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Anne Legros et Michel Legros, Histoire des anciennes mines et gites de l'Oisans, (lire en ligne).

Lien externe

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