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Naucler Ă  queue fourchue

espĂšce d'oiseaux

Elanoides forficatus

Elanoides forficatus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Nauclair Ă  queue fourchue en vol

Genre

Elanoides
Vieillot, 1818

EspĂšce

Elanoides forficatus
(Linnaeus, 1758)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 12/06/2013

Le Naucler Ă  queue fourchue ou Milan Ă  queue fourchue (Elanoides forficatus, hybridation (du grec áŒÎ»Î±ÎœÎżÏ‚Â / Ă©lanos (« milan ») et Î”áŒ°ÎŽÎżÏ‚Â / Ăšidos (« apparence, semblable à »)) et du latin forficatus (« en forme de ciseaux »), pour la forme de la queue) est une espĂšce de rapaces diurnes appartenant Ă  la famille des Accipitridae.

Étymologie

L’origine du terme Naucler, utilisĂ© par les ornithologues francophones pour dĂ©signer cette espĂšce et que l’on retrouve Ă©galement dans le nom d’une espĂšce africaine, l’Élanion naucler, remonte Ă  1825. Cette annĂ©e-lĂ , le zoologiste irlandais Nicholas Aylward Vigors publie un article dans lequel il dĂ©crit cette espĂšce, justifiant sa dĂ©cision de la classer dans un nouveau genre : Nauclerus[1]. Ce terme latin peut se traduire par « capitaine de navire » ou « maĂźtre de navigation ». Vigors explique que la longueur remarquable de la queue fourchue de ces oiseaux leur permet de manƓuvrer et de naviguer dans les airs comme les marins Ă  voile sur la mer. D’oĂč l’attribution en français de ce nom devenu Naucler. MalgrĂ© la disparition de ce terme dans la nomenclature officielle mondiale, il subsiste en français.

Nomenclature

Cette espÚce se subdivise en deux sous-espÚces :

  • Elanoides forficatus forficatus (Linnaeus, 1758): EspĂšce nord-amĂ©ricaine.
  • Elanoides forficatus yetapa (Vieillot, 1818): EspĂšce sud-amĂ©ricaine, un peu moins grande que la prĂ©cĂ©dente. Le terme yetapa vient du nom « gĂŒira yetapå » dans la langue guarani du Paraguay, signifiant « oiseau ciseau », en rĂ©fĂ©rence Ă  la forme de sa queue et Ă  la prĂ©sence de cette espĂšce dans ce pays.

RĂ©partition et migration

E. f. forficatus vit en Louisiane et dans les basses terres cĂŽtiĂšres du sud-est des États-Unis, Caroline du Sud et surtout Floride. L’espĂšce migre au nord de l’AmĂ©rique du Sud pour l’hivernage, en prenant deux directions privilĂ©giĂ©es, l’une qui survole Cuba et l’autre qui se dirige d’abord vers la pĂ©ninsule du YucatĂĄn pour y faire Ă©tape.
E. f. yetapa vit dans le Sud du Mexique sauf dans la pĂ©ninsule du YucatĂĄn, en AmĂ©rique Centrale sauf au Salvador, et en grande majoritĂ© en AmĂ©rique du Sud (est du PĂ©rou, Bolivie, Paraguay, Nord de l’Argentine) oĂč l’espĂšce est sĂ©dentaire. On en trouve aussi des populations dispersĂ©es aux Antilles. Les populations du Mexique et d’ AmĂ©rique Centrale migrent en AmĂ©rique du Sud pour hiverner tandis que celles des rĂ©gions tempĂ©rĂ©es de l’hĂ©misphĂšre sud migrent vers le nord pour l’hiver.

Description

La caractĂ©ristique la plus notable du Naucler Ă  queue fourchue est la longue queue profondĂ©ment fourchue semblable Ă  celle d'une hirondelle. À part la taille lĂ©gĂšrement supĂ©rieure de la femelle, les adultes des deux sexes ont la mĂȘme apparence : la tĂȘte, relativement petite, le cou et toute la partie infĂ©rieure du corps sont blancs. Le dos, les ailes et la queue sont noirs iridescents Ă  l’exception de quelques plumes blanches au bas du dos. En vol, les ailes paraissent nettement noires et blanches, les tectrices blanches recouvrant partiellement les rĂ©miges noires. L’iris est dorĂ© et le bec noir. Les juvĂ©niles sont semblables aux adultes mais de couleur plus terne, avec des stries grises sur la tĂȘte et le ventre et une queue plus courte avec l’extrĂ©mitĂ© blanche. L’adulte mesure entre 50 et 70 cm avec une envergure de 1,10 Ă  1,35 m, d’une extrĂ©mitĂ© Ă  l’autre des ailes. Le poids moyen du mĂąle se situe autour de 440 g tandis que celui de la femelle est de 420 g environ, bien qu’elle soit plus grande.

Habitats

Le Naucler Ă  queue fourchue occupe des territoires trĂšs variĂ©s, marĂ©cages boisĂ©s, forĂȘts ouvertes, rives de lacs et marais d'eau douce, savanes et prairies. Les populations sud-amĂ©ricaines et celles du nord, qui migrent au sud pour hiverner, recherchent les forĂȘts tropicales humides et les forĂȘts de nuages, vivant gĂ©nĂ©ralement en dessous de 1 800 m d’altitude mais pouvant se rencontrer jusqu’à 3 000 m.

Alimentation

Le Naucler Ă  queue fourchue possĂšde un rĂ©gime composĂ© principalement d'insectes qu’il saisit en plein vol, mais il peut aussi consommer de petits vertĂ©brĂ©s, y compris des grenouilles arboricoles, des lĂ©zards, des oisillons isolĂ©s dans leurs nids, des serpents et des larves de guĂȘpes dont il nourrit aussi ses propres oisillons. Il capture ces proies en vol, dans les arbres et au sol. Il boit Ă©galement en vol d'une maniĂšre similaire aux hirondelles, en frĂŽlant la surface de l'eau.

Comportement

Le vol du Naucler Ă  queue fourchue est remarquable. Il utilise continuellement sa queue Ă  la maniĂšre d’un gouvernail pour changer rapidement de direction, passant en un instant d'une trajectoire droite Ă  un virage serrĂ© dans la recherche des insectes qu'il happe en vol, se perchant rarement pendant la journĂ©e.
Cet oiseau n’est pas particuliĂšrement solitaire. Il n’est pas rare de voir plusieurs d’entre eux chassant ensemble en vol. Souvent, ils nichent Ă  proximitĂ© les uns des autres et de grands rassemblements avant la migration sont observĂ©s en Floride. On peut aussi les trouver perchĂ©s par dizaines dans les arbres.

Reproduction

Les nauclers sont monogames, au moins pour une saison de reproduction, jusqu’à la prochaine migration. Les accouplements commencent prĂ©cocement, dĂšs la fin du mois de fĂ©vrier ou le dĂ©but du mois de mars. Ils nichent gĂ©nĂ©ralement en petits groupes sur de grands arbres, pins ou cyprĂšs, Ă  une hauteur de 18 Ă  40 m, le long des cours d’eau. Les deux parents construisent le nid, une plate-forme de branchages et de brindilles bordĂ©e de mousse ou de lichens. Les femelles pondent gĂ©nĂ©ralement deux Ɠufs par couvĂ©e. La pĂ©riode d’incubation dure environ 28 jours et les oisillons restent au nid entre 36 et 42 jours, parfois davantage, avant de devenir indĂ©pendants. Les nids sont rĂ©utilisĂ©s et remodelĂ©s annĂ©e aprĂšs annĂ©e, sans que l’on sache si ce sont les mĂȘmes adultes qui retournent au nid d’une annĂ©e sur l’autre.

Prédateurs, Menaces

On connaßt peu de chose sur les prédateurs de cette espÚce, mais les oisillons dans les nids sont souvent victimes de hiboux tels que le Grand-duc d'Amérique.

Statut et protection

Cette espĂšce a une aire de rĂ©partition extrĂȘmement large. Par consĂ©quent, malgrĂ© le fait que la population tende Ă  diminuer, celle-ci ne se rapproche pas des seuils de vulnĂ©rabilitĂ© selon le critĂšre de la taille de la population. Pour ces raisons, le statut de l'espĂšce est Ă©valuĂ© comme Ă©tant peu prĂ©occupant.

Références

  1. (en) Nicholas Aylward Vigors, « On a new genus of FalconidÊ » [« D’un nouveau genre de FalconidĂ©s »] (Ornithologie), The Zoological Journal, Londres, W. Phillips, vol. II,‎ , p. 385–386 (lire en ligne, consultĂ© le ) .

Liens externes