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Micheline Rambaud

Micheline Rambaud, née le à Grenoble, est une photographe, cinéaste et alpiniste française. Elle a participé à l’expédition féminine de 1959 au Népal qui avait pour but l'ascension du Cho Oyu, et en a réalisé le film, Voyage sans retour.

Micheline Rambaud
Micheline Rambaud en 1959.
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Biographie

Micheline Rambaud nait le à Grenoble. Titulaire d’une licence d’histoire de l’art, plus particulièrement orientée vers le Moyen Âge[1], elle exerce la photographie avec son père dans l’entreprise familiale de photographie à Grenoble[2] - [3]. Les sujets traités sont notamment des portraits de personnalités locales, des reportages industriels (photo et cinéma), des microfichages, des photos de groupes, de paysages et de villes parfois destinés à la réalisation de cartes postales[4]. Sa formation la conduit aussi à pratiquer comme loisir la photographie dans les domaines de l’archéologie et des monuments historiques, en France et à l’étranger.. Elle s’initie également à la technique du cinéma.

Micheline Rambaud consacre une partie de ses loisirs à la pratique de l’alpinisme dans les Alpes environnantes[2], ce qui l’amène à être connue du « monde de la montagne ».

C’est ainsi qu’à la fin des années , alors que l’alpiniste Claude Kogan prépare la première expédition féminine internationale dans l’Himalaya et recherche une alpiniste cinéaste, Félix Germain[N 1] lui recommande Micheline Rambaud et les met en relation[2] - [3] - [5]. Micheline Rambaud, qui ne se considère pas comme une alpiniste de haut niveau, est surprise par cette proposition et, face à l’envergure du projet, hésite à y répondre favorablement ; elle doit aussi participer au financement de son voyage ; elle finit cependant par accepter la proposition, encouragée par Félix Germain qui la rassure sur ses capacités physiques, et séduite par la grande aventure humaine que constitue cette expédition[2]. Claude Kogan qualifiera Micheline Rambaud d’« une de ces perles dont Germain nous a réservé la primeur »[6]. Elle tourne le film de l’expédition, Voyage sans retour[7].

Après l'expédition au Cho Oyu, elle tournera deux autres films en 1961 : un film pour la Société dauphinoise de secours en montagne, Hauts vols[8] - [9] et un autre sur le secours d’un petit avion qui avait du se poser dans la neige et son redécollage du col du Lautaret[10]. Elle sera la secrétaire de Félix Germain pendant plusieurs années[11].

En , elle devient la dernière survivante de l’expédition[3].

Expédition féminine au Cho Oyu (1959)

Durant la préparation de l'expédition, c'est elle qui recueille l'avis de Lucien Devies, alors président du CAF et de la FFM et notamment du comité de l'Himalaya au sein de la FFM, sur la facilité de l'ascension du Cho Oyu : « J'ai toujours dit que le Cho Oyu était à vaches[N 2], le jour où un groupe de femmes y sera monté, cela prouvera que j'avais raison »[12] - [5].

Avant son départ, elle accorde une interview au journal Le Dauphiné libéré, qui paraît le , dans laquelle elle déclare : « Nous voulons simplement prouver que la femme sait demeurer femme dans toutes les situations, et qu'il n'y a pas besoin d'être "un grand cheval" pour faire de l'alpinisme »[13] - [14] - [N 3].

L’expĂ©dition commence par un pĂ©riple de vingt-quatre jours pour atteindre le camp de base installĂ© Ă  5 640 mètres d’altitude, pĂ©riple constituĂ© de longues journĂ©es de marche que Micheline Rambaud ressent comme Ă©prouvantes[2].

Une fois au camp de base, Micheline Rambaud doit prendre soin de son matériel de cinéma : elle met la nuit ses caméras dans son sac de couchage, veille à ce qu’elles ne se grippent pas par temps froid et les place au soleil lorsque le temps le permet pour évacuer l’humidité[3].

Comme cinéaste, elle cherche à réaliser un film féminin attaché à la vie des femmes pendant toute la durée de l’expédition[5], elle le veut le reflet fidèle dans le temps et dans l’espace, à la fois de la fatigue et de la joie des alpinistes et de leur désir d’arriver au pied de leur destination[3]. Au delà de la seule expédition, Micheline Rambaud s’intéresse également à la vie quotidienne des Népalaises[5], à la nature et aux régions traversées[15] - [16]. Son film, Voyage sans retour, reçoit le grand prix de l’Union internationale des associations d'alpinisme au Festival international du film de montagne de Trente (it) en 1960[2] - [3].

Tout au long de l’expédition, Micheline Rambaud tient un carnet de route. Ce carnet de route, relu et mis en forme, illustré de ses photographies (102) et de celles de Colette Le Bret, médecin de l’expédition, est publié en [15] - [16] - [17]. En , il est édité par les Éditions du Mont-Blanc sous le titre Voyage sans retour[18] - [5] - [19].

Présentations du film et conférences sur l’expédition au Cho Oyu

Au retour de l’expédition, il y a eu peu de publicité sur l’expédition si l’on excepte le prix obtenu au Festival international du film de montagne de Trente en .

Puis Micheline Rambaud a fait une vingtaine de conférences dans les Alpes françaises sous l’égide de l’UNESCO, ainsi qu’une douzaine en Italie ; elle était parfois accompagnée d’anciennes coéquipières.

En Micheline Rambaud travaille de nouveau depuis plusieurs années à faire connaître cette aventure, en donnant des interviews et en participant à des conférences, rencontres, festivals :

  • en (50e anniversaire de l’expĂ©dition fĂ©minine himalayenne) elle est invitĂ©e par la section ĂŽle-de-France du CAF Ă  une confĂ©rence organisĂ©e par son comitĂ© scientifique en partenariat avec la SociĂ©tĂ© des explorateurs français, Ă  la SociĂ©tĂ© de gĂ©ographie de Paris, pour commenter en direct son film Voyage sans retour[20] ;
  • en , elle prĂ©sente son film Voyage sans retour Ă  l’auditotium du palais des congrès OdyssĂ©a de Saint-Jean-de-Monts et Ă  Challans, ville d’origine de sa coĂ©quipière Colette Le Bret[3] ;
  • en , elle participe aux 11es rencontres de la CinĂ©mathèque de montagne Ă  Gap, sous la rubrique « PĂ©pite de la cim »[21] - [22] ;
  • Micheline Rambaud Ă©tait invitĂ©e au festival Le Grand bivouac d’Albertville pour son « Printemps de la montagne » en , qui fut annulĂ© pour cause d’épidĂ©mie[23] - [24], puis repris en [25] - [7].

Ĺ’uvre

Films

Micheline Rambaud a décidé de confier à la Cinémathèque d'images de montagne (Gap) la numérisation et la diffusion de ses films[7].

Il s’agit d’un site de consultation, où l’accès à de nombreux films ou extraits est libre (sauf interdiction de l'auteur).

  • Voyage sans retour, , durĂ©e 1 h 24, film sonore et en couleurs qui retrace le dĂ©roulement de l’expĂ©dition au Cho Oyu. Micheline Rambaud en assure le commentaire, Ă  partir des notes de son carnet de route[26].
    • Aspects techniques du film : tournĂ© en 16 mm avec 2 camĂ©ras (Beaulieu R16 « graphitĂ©e », Ă©quipĂ©e de 3 objectifs, vitesse 24 images/s, film Ă  une seule perforation, bande-son collĂ©e sur l'autre bord ; et Kodak Magazine, 16 images/s, film Ă  2 perforations, d’oĂą difficultĂ©s de collage de la bande-son (pleurage) et de montage). Seules les 13 dernières minutes du film ont Ă©tĂ© tournĂ©es, par Claude Kogan, Ă  16 images/s. D’autre part, il fallait tenir compte de l’incidence du froid sur le matĂ©riel : « J’ai toujours dormi avec la camĂ©ra dans mon duvet », dĂ©clare Micheline Rambaud. Enfin, la conversion numĂ©rique du film, pour des questions de vitesse de dĂ©filement, a rendu la voix du commentaire plus aigĂĽe.
  • Hauts vols, , film sur la recherche de pistes d’atterrissage d’altitude pour le Secours en montagne, Ă  la demande de FĂ©lix Germain, prĂ©sident de la SDSM), tournĂ© depuis l’avion du pilote Henri Giraud[8].
  • Le pilote Giraud au Lautaret, , film sur le dĂ©pannage par Henri Giraud, au moyen de sabots de bois ajoutĂ©s au train avant, d’un avion monoplace qui s’est posĂ© en catastrophe au col du Lautaret[10].
  • Par ailleurs, dans l’émission mensuelle Cinq colonnes Ă  la une du de la chaĂ®ne unique de la TĂ©lĂ©vision française, sous le titre « Exclusif : les dernières images de Claude Kogan », Pierre Desgraupes s’entretient avec Jeanne Franco, puis de 3 min 26 s Ă  la fin de la sĂ©quence (9 min 23 s), sont montrĂ©s des extraits du film Voyage sans retour, avec mention orale de son autrice Micheline Rambaud[27].

Photographies

Ouvrages

  • Micheline Rambaud, Caroline Le Bret et Alain Jouanneau (dir.), Cahiers de l'histoire du pays maraĂ®chin (hors sĂ©rie) (prĂ©f. Alain Jouanneau, photogr. Micheline Rambaud, Colette Le Bret), Carnet de route de Micheline Rambaud : cinĂ©aste de la première expĂ©dition fĂ©minine internationale CHO OYU 1959 organisĂ©e par Claude Kogan, Challans, MĂ©moire des VendĂ©ens-Arexcpo, , 132 p. (ISBN 2-919264-48-3 (Ă©ditĂ© erronĂ©))[17].
  • Micheline Rambaud (prĂ©f. Jean-Michel Asselin, photogr. Micheline Rambaud), Voyage sans retour : Première expĂ©dition fĂ©minine en Himalaya Cho Oyu (8 201 m), Les Houches, Éditions du Mont-Blanc, , 345 p. (ISBN 9782365451215, prĂ©sentation en ligne)[5].

Distinctions et hommages

  • Son film Voyage sans retour reçoit en le premier prix de l’Union internationale des associations d'alpinisme au Festival international du film de montagne de Trente (it).
  • Le film Hauts vols a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© plusieurs fois Ă  des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales de pilotes de lignes[9].
  • Le Grand prix 2022 du salon international du livre de montagne de Passy[28], ainsi que celui du festival du livre de L'Argentière-La-BessĂ©e, sont attribuĂ©s Ă  son ouvrage Voyage sans retour : Première expĂ©dition fĂ©minine en Himalaya Cho Oyu (8 201 m)[18].

Notes et références

Notes

  1. Alpiniste chevronné et organisateur du secours en montagne en France, Félix Germain a édité Claude Kogan en en tant que directeur de la collection Sempervivum chez Arthaud.
  2. « Montagne à vaches » : terme utilisé par certains alpinistes pour désigner une course tellement facile qu'elle peut se comparer à une randonnée dans les alpages.
  3. Pour illustrer l'article, le caricaturiste Jean Brian la croque, sortant tout équipée de son appartement, et disant à son compagnon qui lit le journal dans un fauteuil : « Chéri, je vais faire une course... ».

Références

  1. Micheline Rambaud, Caroline Le Bret et Alain Jouanneau (dir.), Cahiers de l'histoire du pays maraîchin (hors série) (préf. Alain Jouanneau, photogr. Micheline Rambaud, Colette Le Bret), Carnet de route de Micheline Rambaud : cinéaste de la première expédition féminine internationale CHO OYU 1959 organisée par Claude Kogan, Challans, Mémoire des Vendéens-Arexcpo, , 132 p. (ISBN 2-919264-48-3 (édité erroné)), p. 13.
  2. FFME iMag (photogr. Micheline Rambaud), « Micheline Rambaud raconte la première expédition féminine en Himalaya » (Rencontres), FFME iMag,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Micheline Rambaud raconte ce "voyage sans retour" à Odysséa », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Cartes postales : Rambaud Grenoble », sur www.delcampe.net (consulté le ).
  5. Virginie Troussier, « Micheline Rambaud : « La femme que je suis aujourd’hui doit beaucoup à cette première expédition féminine au Cho Oyu » », Montagnes Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Cécile Ottogalli, « Des femmes au Cho Oyu en 1959 : retour sur un voyage héroïque », La montagne et alpinisme, CAF et GHM, no 3,‎ , p. 72-75 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « [Film] Voyage sans retour : immersion dans l'expédition féminine internationale de 1959 au Cho Oyu », Montagnes Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Hauts vols (extrait 1min27s), (mp4) [Film], Micheline Rambaud (rĂ©alisatrice) (, 14 minutes) Gap : CinĂ©mathèque d'images de montagne. ConsultĂ© le ..
  9. Société dauphinoise de secours en montagne (SDSM), « Témoignages : Hauts vols », sur www.sdsm38.fr (consulté le ).
  10. Le pilote Giraud au Lautaret (extrait 32s), (mp4) [Film], Micheline Rambaud (rĂ©alisatrice) (, 5 minutes) Gap : CinĂ©mathèque d'images de montagne. ConsultĂ© le ..
  11. Fabienne Gilbertas, 60 ans après, l'accident de l'Obiou : recueil de témoignages, TheBookEdition, , 60 p. (ISBN 2916300007 et 9782916300009, OCLC 762781225, BNF 42358264, présentation en ligne), p. 57.
  12. Cécile Ottogalli, « Des femmes au Cho Oyu en 1959 : retour sur un voyage héroïque », La montagne et alpinisme, CAF et GHM, no 3,‎ , p. 74 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Maurice Prony (ill. Jean Brian, photogr. D.L.), « Douze femme sur une montagne : La première expédition féminine à l'Himalaya sera filmée par une jeune Grenobloise », Le Dauphiné Libéré,‎ .
  14. Micheline Rambaud, Caroline Le Bret et Alain Jouanneau (dir.), Cahiers de l'histoire du pays maraîchin (hors série) (préf. Alain Jouanneau, photogr. Micheline Rambaud, Colette Le Bret), Carnet de route de Micheline Rambaud : cinéaste de la première expédition féminine internationale CHO OYU 1959 organisée par Claude Kogan, Challans, Mémoire des Vendéens-Arexcpo, , 132 p. (ISBN 2-919264-48-3 (édité erroné)), p. 16.
  15. Yves Peysson, Le G.H.M. en direct, « Les actus : Publication du "Carnet de route" de Micheline Rambaud lors de l'expĂ©dition fĂ©minine au Cho Oyu (1959) », sur ghm-alpinisme.fr, (consultĂ© le ) : « Il s'agit dĂ©sormais de l'unique document Ă©crit et publiĂ© par une membre de l'expĂ©dition, publiĂ© Ă  la mĂ©moire de toutes les protagonistes de l'aventure dont elle est l'ultime survivante. [...] C'est en femme qu'elle s'est intĂ©ressĂ©e aux NĂ©palaises, Ă  leur vie quotidienne et Ă  ses aspects les plus divers, les plus directement relatifs Ă  la condition fĂ©minine ».
  16. Micheline Rambaud, Caroline Le Bret et Alain Jouanneau (dir.), Cahiers de l'histoire du pays maraîchin (hors série) (préf. Alain Jouanneau, photogr. Micheline Rambaud, Colette Le Bret), Carnet de route de Micheline Rambaud : cinéaste de la première expédition féminine internationale CHO OYU 1959 organisée par Claude Kogan, Challans, Mémoire des Vendéens-Arexcpo, , 132 p. (ISBN 2-919264-48-3 (édité erroné)).
  17. « La première expédition féminine en Himalaya à l’honneur », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Micheline Rambaud (prĂ©f. Jean-Michel Asselin, photogr. Micheline Rambaud), Voyage sans retour : Première expĂ©dition fĂ©minine en Himalaya Cho Oyu (8 201 m), Les Houches, Éditions du Mont-Blanc, , 345 p. (ISBN 9782365451215, prĂ©sentation en ligne).
  19. Philippe Rochot, « "Voyage sans retour" : la première expédition féminine dans l'Himalaya, racontée par sa dernière survivante », TV5 Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Cécile Ottogalli et Micheline Rambaud, CAF Île-de-France, « Des femmes au Cho Oyu en 1959 : Retour sur un voyage héroïque », Visionnage du film Voyage sans retour commenté en direct par la cinéaste de l'expédition Micheline Rambaud, sur www.clubalpin-idf.com, Société de Géographie, 184 Boulevard Saint-Germain, Paris 6e, (consulté le ).
  21. Laurianne Cirilli (La pépite de la cim, Voyage sans retour), « Les festivals de films de ski 2019 », (consulté le ).
  22. « 11èmes rencontres de la Cinémathèque de montagne : 20-23 novembre 2019. Le Quattro - Gap » [PDF] (Programme), sur www.cimalpes.fr (consulté le ), p. 16.
  23. « Albertville : le Grand Bivouac lance le “Printemps de la montagne” », Le Dauphiné libéré,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Voyage sans retour », sur Grandbivouac.com, (consulté le )
  25. Camille Lantignac, « Le Grand Bivouac à Albertville : « L’expédition himalayenne, c’est une véritable leçon de volonté » témoigne Micheline Rambaud », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Voyage sans retour, (mp4) [Film], Micheline Rambaud (rĂ©alisatrice) (, 83 minutes) Gap : CinĂ©mathèque d'images de montagne. ConsultĂ© le .
  27. « Exclusif : les dernières images de Claude Kogan » [vidéo], sur ina.fr, RTF Télévision – Cinq colonnes à la une, (consulté le ).
  28. « Salon du livre de Passy : nos chroniques des lauréats 2022 - Grand Prix : Voyage sans retour de Micheline Rambaud, aux éditions du Mont-Blanc », Montagnes Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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Articles connexes

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