Michel Defgnée
Biographie
Michel Defgnée est né le à Etterbeek (Bruxelles).et décédé le à Liège
Veuf de Lia Neels (1931-1992) musicienne claveciniste, musicologue et fondatrice du Musée archéologique d'Orp le grand qu'il épouse en 1958, ils auront quatre enfants [2]: David, Joachim et des jumelles Isabelle et Ann et 6 petits-enfants, .
Sa dernière résidence acquise en 1968 était située à Orp-le-Grand, (Brabant Wallon, Belgique), 3 rue Virgile Ovart (Brabant Wallon), Belgique.
En 1959, il s'engagea à la Discothèque Nationale de Belgique (future Médiathèque de la Communauté Française de Belgique), aux côtés de son fondateur Jean Salkin, avec qui il collabora à la décentralisation de l'entreprise culturelle, en créant le réseau des Discobus ainsi que plusieurs comptoirs provinciaux. Il devient Directeur général adjoint de la Médiathèque de la Communauté Française de Belgique en 1999[3].
De 1960 à 1070, il est chargé de reportages culturels au Journal parlé de la Radio-télévision belge et de 1982 à 1990, chef de rubrique de musique classique à Radio 3 réalisant, en collaboration avec son épouse, l'émission de musique classique Musique en temps et en lieux.
De 1966 à 1997, il fut Chargé de cours aux Facultés Universitaires Catholiques de Mons(F.U.C.A.M.) et Professeur dans divers établissements officiels d'enseignement supérieur dans le domaine des sciences de la bibliothèque et de la documentation (cours de Média-économie).
Il fut diplômé Licencié en Politique Economique et Sociale en 1982 à l'Université Catholique de Louvain (F.O.P.E.S., U.C.L.).
Il entre dans les ordres et fut moine novice bénédictin au monastère Saint-André de Clerlande entre 1997 et 1998[3].
Il se consacra ensuite, avec Rita Fenendael (Professeur à l’I.L.V., Institut des Langues Vivantes, U.C.L.), à des activités de type culturel et spirituel, dont la lecture intégrale de l’Evangile de Saint Marc (dans un cadre liturgique ; notamment à Orp-le-Grand, à l’intérieur d’une célébration présidée par le Cardinal Danneels, l'évocation de Jakob Gapp (religieux marianiste martyr face au nazisme), la présentation et l'écoute de musique sacrée (événements musicaux que Michel Defgnée nommait Concerts imaginaires), la participation à des groupes de lecture d'œuvres mystiques et à des évocations devant public des premières béguines-écrivains, etc.
Il fut aussi l’organisateur d'expositions d'œuvres d'art notamment les artistes peintre Claude Garelli - dont les tableaux furent. exposés à la Cathédrale St-Michel et Gudule, Bruxelles, avec le vernissage en présence du Cardinal Danneels, et à la bibliothèque des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur, F.U.N.D.P.) -, Jeanne-Marie Zele - notamment à la bibliothèque des F.U.N.D.P. -, Chantal Borremans, Henri Cloes, Guy Jaspar, etc.
Ĺ’uvres[4]
Il est difficile de trouver des inédits de Michel Defgnée. Tous ses poèmes ont été publiés dans diverses revues de poésies comme quatuor (1986), la Revue du grenier Jane Tony (Numéros 193,194, 196, 269) ,« Schisme » n° 1, ... et d'autres dans l'arbre à parole dont le numéro 115 lui a notamment été consacré.
Passager de l’invisible : Mon souffle cependant suspendu à tes lèvres - de l’escarpement de l’amour aux yeux vifs la réplique anonyme à l’envers du je évanescent comme si rien ne s’était passé Brrr ! Dans ma bouche à feu et à sang de four, d’incendie ou de volcan des mots jetés (ou : la jetée des mots ou : le jet des mots) au fleuve ou à l’égoût pour éteindre les flammes (ou : la flamme) du soleil ou du gel Par moments l’ombre que me prête l’éclat de tes yeux (ou : l’ombre où me porte l’éclat …) s’il la reprend en s’éteignant emplit le vide d’un silence si tonnant qu’il couvre nos appels (muets) dévaste les traces du vertige (ou : nos traits (immobiles) Quand traversé de part en part (ou : transpercé) d’une lumière surgie de la mémoire (du miroir) l’ombre qui l’unissait aussitôt l’en sépare
Inédits plus anciens : Ici la voix emplie d’émoi porte plus loin mais le regard intrus ne guette qu’un faux mouvement pour briser ce bel espoir Les nuages que colorie l’enfant do allongent à l’extrême une saison qui brûle encore percée de songes Par le seul chemin qui n’en finit pas qui va d’un extrême à l’autre de soi en un même temps ici comme ailleurs Venir et partir à la fois Le séjour d’un corps constellé au creux de langues indubitables que rétractent la chair et le sang Encore mêlés comme des doigts ces morceaux de visage je les jette (ou : les jeter) au monstre des miroirs.
Extraits de "Passage au Méridien " Ce texte est en fait un journal poétique dont les fragments sont quasi indétachables … Nous vous en livrons néanmoins quelques phrases : (Ma convalescence s’éclaira de prophéties quotidiennes : Tantôt créant la mythologie nouvelle) Ils étaient trois autour d’un feu A se partager l’Univers. Le premier voulut le feu tel quel. Le second dut se contenter du reste. Il fallut une crue de la rivière Pour éteindre l’incendie. On sacrifia même quelques étoiles. Le troisième s’en tira sain et sauf. (… Je tombai malade. On m’opéra sans raison. L’amitié ne me fut d’aucun secours. Il n’y eut pas de convalescence. Je me levai guéri de tout.) Je suis sauf Je suis sain et sauf. Je jette un regard. Je prends confiance. Un genou sur le sable, je prête serment. Je pleure comme une mariée. TOUT EST POUR LE MIEUX.
Extraits de "Seule Ă seul" :
Exergue : On voit les étoiles de jour en se tenant au fond d’un puits (Histoire naturelle.)
De l’éternel instantané depuis longtemps je monte vers toi sur une épée de sable entre le ciel et l’eau depuis toujours et sans bouger
Les nuages les arbres déchirés après l’orage toute la vie des voix que n’étouffe le feu la flamme basse des marées un vol d’oiseau ruisselle d’eau et de sable mêlés le secret de ta vie sur un corps naufragé comme en moi million de mouches la fumée quand en colonne vous alliez.
Extraits des " Fragments oubliés du visage "
Exergue Celui qui ne meurt pas avant de mourir est perdu quand il meurt (Jacob Boehme)
Une vie perdue sans rive ni durée dans la vie d’un autre
Une vie de nulle part dont les gestes urgents en un lointain passé s’achèvent à présent Une vie qui n’a jamais été hors de nous que partout fugitive (fragment 1)
Qui de toute grâce répandue sur les claviers de la colère prend appui du regard au miroir sans mélange l’ange nu à soi affronté (fragment 37)
Qui se dépouille du corps au détour de la vie prend refuge d’une ombre peut-être mortelle (fragment 38)
Dans le regard des autres quelque chose comme une question On dirait les débris épars d’un miroir introuvable où chacun épelle ses traits où il achève de se défaire le visage à jamais perdu (finale du Cantique)
Tout départ est retour au miroir d’où plus rien jamais ne va ni ne vient hormis ce visage qu’on ne peut toucher - le tien ni le mien ne me sont visibles – celui que j’habite comme un étranger dont je me souviens en rêves anciens celui de quelqu’un qui n’a pas été
Extraits de "Vacance" (I et II) Regarder en face le soleil ou la mort aveugle rend âme qui vive appât de l’éternel
Sous quel déguisement m’égares-tu dans l’affolement de l’arrimage de nos chairs malgré d’immuables gréements ?
Tu n’ouvriras la porte à personne. Qui la franchit par fraude - montagne ou désert – n’y trouve d’issue que le vide où se jeter
Poète, on eût aimé, pour ne vivre que de ses reflets sous la lame de son regard quand ne fulgure du coup de lance nulle part l’ultime éclat.
Bibliographie
- 1955 premiers poèmes publié dans « Jalon »
- 1958 « Passage au méridien » extrait publié dans « Jalon »
- 1959 « Ordalie » publié dans « l’arbre à paroles » n° 115
- 1959 « Averse de vie »
- 1963 « Mensonge » extrait publié dans « Schisme » n° 1
- 1964 « Des oiseaux pour David »
- 1984 « Seule à seul » édité à « St Germain des près » (Paris), (OCLC 461732886)
- 1986 « Lumière éclatée » publié dans « quatuor » 1986
- 1998 « Fragments oublié du visage » édité par « Le Cormier » (Belgique), préfacé par Marc Richir[5]
- 1998 « Vacance 1 » extrait publié dans « Le mensuel littéraire et poétique » n° 258
- 1999 « Vacance 1 » extrait publié dans « Revue du grenier J Tony » n° 196
- 2001 « Vacance 1 » publié dans « l’arbre à paroles » n° 112
- 2002 « Cruentatio » (poème) publié dans « l’arbre à paroles » n°115
- 2005 « Vacance 2 » publié dans « l’arbre à paroles » n° 126
- Collectif, « Fragments autour de Defgnée », L’Arbre à paroles, no 115, Amay, Maison de la poésie, 2002
Liens externes
Michel Defgnée sur sa poésie … « Pourquoi la forme poétique du « Fragment » est-elle la seule que je pratique ? Parce que, je le crois fermement, c’est la seule susceptible de rendre compte en vérité d’une quête ontologique par la poésie dont le statut particulier en cette occurrence est tout à la fois celui de sujet et d’objet d’une démarche mystique et herméneutique : « De ces fragments, j’ai étayé mes ruines » (T.S. Eliot, The Waste Land)… A la fois sonde et prophétie, la parole aspire l’être qui l’inspire : elle creuse le vertige du vide qui l’attire à soi. Ce vide qui est un plein où le silence tonitrue, où la forme dicte le fond … On ne traque la vérité qu’avec l’instrument du mensonge … » (in « Fragments autour de Defgnée », L’arbre à paroles, 115) « Je pense que l’on ne choisit pas la poésie, c’est la poésie qui vous choisit. Pour moi, un poète, ce n’est pas quelqu’un qui écrit des poèmes … Etre poète, c’est une manière d’être ». « Comment définir ma poésie ? Il y a quelques années, dans une anthologie, on m’a classé parmi les inclassables,J'en étais fort honoré ! Maintenant, … ma poésie est considérée comme « spéculative »… Il semblerait que j’écrive une poésie philosophique dans la mesure où ma préoccupation fondamentale, c’est l’être : l’identité, l’altérité de l’être par rapport au monde, de l’être jeté dans le monde … Dans les Fragments oubliés du visage, j’essaie de répondre à ces questions mais j’emploie l’artefact des miroirs … Y a-t-il dans l’expérience poétique une forme spécifique de phénoménalité qui puisse aider la phénoménologie elle-même dans son projet, sa visée, ses concepts fondamentaux, ses méthodes ?». « Un auteur qui m’a influencé ? Arthur Rimbaud des Illuminations, recueil qui a marqué le début de la poésie contemporaine … Il m’a montré que dans le monde où je vivais, je pouvais moi-même en créer un autre à moi seul ». (Michel Defgnée interviewé par des étudiants à l’occasion de la Soirée de Poésie Contemporaine à Louvain-la-Neuve, )
Critiques littéraires sur la poésie de Michel Defgnée.
Pierre Mertens « Il aura suffi à Michel Defgnée de trois recueils pour formuler les règles et définir les rites de cette ordalie ». « Une poésie qui culmine et dépasse toute forme possible de révolte, une poésie qui se soucie si peu de plaire ou de séduire. Une poésie « presque utilitaire » de la nécessité d’être dite. Délibérément aveugle et sourde à ce qui n’est pas l’essentiel. Une poésie sans mémoire et où le rêve tue davantage encore que la réalité ».
Pierre Maury (sur Seule à seul) « La poésie de Michel Defgnée trace un de ces chemins (nouveaux) : abrupt … et en même temps exaltant. Tout y est vu dans la profondeur d’un regard qui ouvre les perspectives et attire l’attention sur quelques caractères matériels d’un absolu : une hauteur vertigineuse ou la dureté du granit ».
Marie-Claire De Coninck (sur Seule à seul) « L’écriture est brève, tranchante presque, … d’un dépouillement ascétique qui refuse toute parole superflue, toute image qui ne paraîtrait pas capitale, toute fioriture ».
Luc Norin (sur les Fragments oubliés du visage) « Michel Defgnée est le poète du face à face, mais dans un mouvement de passage incessant, de va-et-vient, de retour et d’aller d’un visage à l’autre … Histoire de mises en abîmes répétées, évolutives, de la rencontre essentielle dans le mystère ».
Marc Richir, philosophes phénoménologues (ouverture)« Dans les Fragments oubliés du visage, Michel Defgnée se porte, mais est aussi porté au cœur d’une fascination, qui va jusqu’à une vision hallucinée : la fascination spéculaire dont il égrène l’histoire et la méditation en éclats finement ciselés …Eclats eux-mêmes fascinés et fascinants, échos d’une expérience qui se mesure à l’impossible : la rencontre de soi-même et la rencontre d’autrui ». « Toute poésie n’est véritable que si elle côtoie les abîmes » (finale) « Pointe ultime, sans doute, de l’expérience, où, présomptivement ou après coup, il se prépare à ce voyage qu’Ulysse fit une fois au bord du monde. Nous aurions tort cependant de sourire. Raison, peut-être, de rire. Mais rire bien imprudent parce que, les Anciens l’avaient compris, il n’y a que le rire des dieux qui soit à cette hauteur ». (in : « Les nouvelles aventures de Narcisse », préface des Fragments oubliés du visage)
Jacques Garelli, philosophe « Les Fragments oubliés du visage sont un poème de la déchirure, qui témoigne avec lucidité de l’impuissance de la parole, mais aussi du regard, à coïncider avec l’être aimé. Tous les pièges de l’illusion spéculaire, selon lesquels un regard cherche à saisir le regard de l’autre, sont prospectés dans ce texte, jusque dans la douleur. Sur ces tensions perpétuellement différées, qui déploient avec intransigeance leurs parcours, se greffe un second mouvement tout aussi douloureux, qui prend acte de l’irréductible fissure, qui déporte le regard du moi dans la distance, sitôt qu’il cherche à se réfléchir lui-même, dans l’identité de son être. Aussi, est-ce selon l’enchevêtrement dramatique d’un double regard, qui s’attire sans jamais s’atteindre en une coïncidence, qui se voudrait apaisante et heureuse, que s’ordonnent ces Fragments, dont tout lecteur peut reconnaître dans l’écho répercuté du silence, une expérience insondable à laquelle il a été sans doute confronté ». (in : « L’exercice du regard et l’épreuve du néant », Fragments autour de Defgnée, l’arbre à paroles, 115)
Christian Destain, philosophe « On ne peut pas dire que cette poésie prenne beaucoup de timides précautions. Elle ne ménage pas le lecteur. C’est que la lucidité est exigeante (…) L’homme est homme du fait de se connaître mélange d’être et de non-être, l’homme est homme parce qu’il réfléchit ce savoir tragique. Et Michel Defgnée montre bien en quoi le poète est homme par excellence (…) Si l’homme est être de devenir, (…) c’est qu’il est un être temporel (…) C’est la force de Michel Defgnée de nous montrer les implications de cette temporalité, et d’y insister, au risque de secouer nos petites tranquillités (…) et sans doute nos petites lâchetés (…) Voilà ce que nous dit Michel Defgnée : l’homme est homme parce qu’il n’est pas Dieu. En Dieu, s’il existe, la fixité, l’intemporalité (…) En l’homme, cette sorte d’être qui n’est là que pour la réalité de sa disparition (…) L’homme est moment et fuite, Il est aussi espace et distance (…) Dans la multitude des horizons, l’homme se perd, comme dans l’infini du temps il s’anéantit (…) Mais du sein du désespoir le plus profond se prépare l’assomption d’un espoir, d’une sorte de rédemption (…) Il y a, dans la poésie des Fragments oubliés du visage, comme un appel au grand large, au grand et immémorial ailleurs (…) L’au-delà du regard, c’est la parole. Et on le comprendra à lire à haute voix ces Fragments (…), si justement sous-titrés Cantique(…) (La parole) est en quelque sorte tabernacle, (…) elle est comme l’oasis au milieu de nulle part (…) C’est par la parole que l’homme est homme : la parole « hominise » (…) Toute la poésie de Michel Defgnée s’inscrit dans la pensée de cette mise à l’écart qui offre à l’homme non pas la solution dernière à son mal-être d’être un être entre-deux, un être entre l’être et le non-être, mais une voie, un chemin, de nouveau la possibilité d’un voyage, un voyage à la rencontre de ce qui est à l’écart. L’infini des horizons jamais atteint est le lieu du sacré, du toujours d’emblée mis à l’écart (…) Paradoxe heureux que celui que montre cette poésie « fatalement sacrée» : plus l’homme se perd et plus il se trouve (…) Là est l’essence de cette poésie, véritable rituel de la parole. » (in : « L’errance et le sacré »,
Fragments autour de Defgnée, " l’arbre à paroles" , 115)
Jean-Pierre Carron « Aux yeux de Michel Defgnée, être poète c’est (…) avant tout « vivre en poète », (…) c’est adopter à l’égard du monde une position spécifique, c’est entretenir cet étonnement, cet émerveillement qui (…) furent à la source de la pensée occidentale. (…) C’est encore habiter un monde qui, bien que donné, reste à créer. L’écriture devient alors (…) l’acte même de cette création. (..) La Parole se fait poétique, prophétique, poiétique, (…) véritable pouvoir créateur et ontologique. Les rythmes de la langue, les ruptures, les silences, deviennent (…) autant d’expressions d’une quête presque mystique, qui nous reconduit aux origines du sens, au lieu même de son émergence, en ces horizons diffus de pré-individualité que la phénoménologie qualifie du terme énigmatique de Monde. Se créer, tout en créant l’autre, à travers un amour plus fort que tous les mots, telle était bien la tâche qui incombait à l’écriture. (sera publié prochainement)
Poètes amis qui ont composé un texte en mémoire de Michel Defgnée.
Jacques Demaude ( …) Un archange a frôlé chastement le visage sonore de l’amour certifiant ton passage. D’un signe il prouvera qu’avant nous – souvenance de la résurrection – tu composes la joie et Dieu parmi les morts, l’attente, l’espérance. (Le Spantole, 1er trimestre 2007)
Otto Ganz (…) Car en chaque homme se traduit un secret par l’issue féconde de ce qui ensemencé résiste à la dévastation des crues
Rita Fenendael a lu ce texte qu'elle a écrit à l'occasion de la cérémonie pour Michel Defgnée au monastère de Clerlande.
(…) Michel ne nous a jamais appartenu. Il n’appartient à personne, même pas, surtout pas, à Dieu. Nous sommes dans l’errance. Mais aujourd’hui, nous dit l’Ecriture, est le jour du salut, aujourd’hui le jour de la délivrance. Hâtons-nous donc de lâcher prise.Alors seulement, en vérité, nous trouverons et Michel et nous-même dans l’inconnaissance où Dieu perd son propre Nom.
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Coordonnées
Références
- Afp, « Partners - lesoir.be », sur Le Soir, (consulté le )
- « Michel Defgnée », sur La Libre Belgique, (consulté le )
- « Defgnée Michel », sur Maison de la poésie de Namur (consulté le )
- « mplf - Poètes », sur www.mplf.be (consulté le )
- Pierre Mertens, « Narcisse et Lazare Michel Defgnée et Jacques Sojcher au miroir », Le Soir, 9 décembre 1998