Michel-Vincent Brandoin
Michel-Vincent Brandoin, né le à Vevey et mort le dans la même ville, est un peintre et caricaturiste suisse.
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(à 57 ans) Vevey |
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Biographie
Michel-Vincent Brandoin, dit l'Anglais, est fils d'un avocat réfugié huguenot, originaire du Rouergue, et de Suzanne Cornabé[1]. Après un apprentissage de commerce dans une manufacture de drap à Amsterdam, Brandoin s'établit pour dix ans dans le quartier londonien de Chelsea (1762-1772). Ayant épousé une Anglaise, Anne Bathoe qui lui donnera un fils, il se consacre à la peinture, étudiant notamment chez Paul Sandby, l'un des maîtres de l'aquarelle anglaise.
Rentré avec sa famille à Vevey en 1773, il y vit désormais de son art, œuvrant comme peintre de paysages à l'aquarelle et à la gouache, tout en étant parfaitement à l'aise aussi dans les scènes de genre populaires et traditionnelles, ainsi que dans les caricatures, talent particulier qui lui a valu des succès en Angleterre. Souvent rattaché aux petits maîtres suisses, il joue sans doute un rôle important pour la diffusion du néo-classicisme en Suisse romande[2]. Anglophile établi sur les rives du lac Léman, Brandoin y est en contact avec d'éminents voyageurs britanniques, comme William Thomas Beckford[3] ou Edward Gibbon[4].
On lui demande aussi des projets de monuments, pour le tombeau de la princesse Catherine Orlow à la cathédrale de Lausanne[5], pour des fontaines sophistiquées à Vevey[6], ou encore pour le Monument à Salomon Gessner à Zurich (non réalisé)[7].
Œuvres dans les collections publiques
- Vevey, musée historique : fonds d'œuvres et de carnets de dessins.
- Berne, Musée national suisse, cabinet des estampes (Coll. Gugelmann)
Notes et références
- Andreani 2013, p. 76.
- Pierre Chessex, « Brandoin, Michel-Vincent (dit l'Anglais) », sur www.sikart.ch, (consulté le ).
- Hauptman 1996, p. 30-39.
- Hauptman 2010, p. 19-32.
- Marcel Grandjean, MAH Vaud IV. Lausanne, villages, hameaux et maisons de l'ancienne campagne lausannoise (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, 71), Bâle 1981, p. 415.
- Andreani 2014, p. 18-25.
- Pierre Chessex, « Brandoin, Michel-Vincent » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
Annexes
Bibliographie
- Pierre Chessex, « Quelques aspects de la vie artistique en Suisse romande à l'époque des Lumières », in Les conditions de la vie culturelle et intellectuelle en Suisse romande au temps des Lumières, Institut Benjamin Constant, 1996, pp. 259-268.
- William Hauptman, « Beckford, Brandoin, and the 'Rajah' », Apollo, , p. 30-39.
- William Hauptman, « Brandoin and Gibbon in Lausanne, c1787 », The British Art Journal, , p. 19-32.
- Pierre Chessex, « Brandoin, Michel-Vincent » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- Pierre Chessex, « Brandoin, Michel-Vincent (dit l'Anglais) », in Dictionnaire sur l'art en Suisse, version du (http://www.sikart.ch/KuenstlerInnen.aspx?id=4028750Innen.aspx?id=4028750 en ligne).
- Tiziana Andreani, Autour des carnets de Michel-Vincent Brandoin: le néo-classicisme dans le Pays de Vaud à la fin du XVIIIe siècle, Lausanne, coll. « Mémoire de maîtrise Université de Lausanne, Histoire de l'art, sous la dir. de D. Lüthi », .
- Tiziana Andreani, « De Londres à Vevey: Michel-Vincent Brandoin à la quête d'un statut d'artiste à la fin du XVIIIe siècle », Revue vaudoise de généalogie et d'histoire des familles, , p. 75-93.
- Tiziana Andreani, « Les fontaines néoclassiques veveysanes. L'égyptomanie de Michel-Vincent Brandoin », Art + Architecture, , p. 18-25.