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Michael Nali

Michael Buku Nali, né en 1961[1], est un homme d'affaires et homme politique papou-néo-guinéen. Ministre dans les gouvernements successifs de six Premiers ministres, il est soupçonné à plusieurs reprises d'enrichissement personnel par le biais de ses fonctions et de ses relations politiques, mais sa condamnation en 2004 pour détournement de fonds publics est cassée pour vice de procédure.

Michael Nali
Fonctions
Vice-Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée
–
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Bill Skate
PrĂ©dĂ©cesseur Chris Haiveta (en)
Successeur Iairo Lasaro
Ministre du Commerce extérieur
–
Premier ministre Bill Skate
–
Premier ministre Mekere Morauta
Ministre du Commerce et des Industries
–
Premier ministre Sir Michael Somare
Ministre des Travaux publics
–
Premier ministre Peter O'Neill
–
Premier ministre James Marape
Gouvernement Marape
Biographie
Date de naissance
Nationalité papou-néo-guinéenne
Parti politique Parti progressiste populaire (puis)
Congrès national populaire
Profession homme d'affaires

Biographie

DĂ©buts et vice-Premier ministre

Né vers la fin de l'époque coloniale australienne, il n'est scolarisé qu'à partir de l'âge de 10 ans. Après neuf ans d'école, il suit une formation d'un an au Collège technique de Goroka, puis une autre au Collège technique de Port-Moresby. De 1982 à 1990 il est employé par l'entreprise d'extraction de cuivre Ok Tedi Mining Ltd, avant de travailler à son propre compte[2].

Il entre au Parlement national en 1992 comme député de Mendi. De juillet 1995 à juillet 1997 il est le ministre de la Culture, du Tourisme et de l'Aviation civile dans le gouvernement de Julius Chan. Réélu député en 1997, il est fait ministre du Commerce extérieur et du Tourisme dans le gouvernement de Bill Skate. Élu chef du Parti progressiste populaire (PPP), il est nommé vice-Premier ministre en décembre 1997, conjointement à la fonction de ministre des Industries et du Commerce extérieur. Il perd ses postes au gouvernement en octobre 1998 lorsque le PPP est exclu de la coalition au pouvoir, mais redevient ministre des Industries et du Commerce extérieur de juillet 1999 à novembre 2000 dans le gouvernement de Mekere Morauta[2].

Il entame son troisième mandat de dĂ©putĂ© en 2002. Bien que remplacĂ© comme chef de son parti par Allan Marat, il est nommĂ© ministre des Terres dans le gouvernement de Sir Michael Somare en aoĂ»t 2003. Il est contraint de dĂ©missionner du gouvernement fin octobre, accusĂ© d'avoir incitĂ© une Ă©meute en 1999. Il comparaĂ®t devant un tribunal, qui le reconnaĂ®t coupable d'avoir interrompu le dĂ©compte de bulletins de vote lors d'une Ă©lection partielle en 1999 en se dĂ©shabillant publiquement, et d'avoir tentĂ© de fomenter une Ă©meute. Il est condamnĂ© Ă  une amende de 3 000 kina, et le juge rĂ©vèle avoir subi des menaces lui intimant de ne pas condamner l'accusĂ©[3] - [4]. Il est Ă©galement inculpĂ© de sept accusations de dĂ©tournement de fonds publics, et reconnu coupable en avril 2004 d'avoir empochĂ© Ă  son usage personnel 510 000 kina allouĂ©s Ă  des travaux publics de dĂ©veloppement d'infrastructures rurales. Il est alors exclu du Parlement. En mars 2006, la Cour nationale casse le jugement, non sur le fond mais pour vice de forme, et Michael Nadi retrouve son siège de dĂ©putĂ©. Il est nommĂ© ministre du Commerce et des Industries dans le gouvernement Somare en janvier 2007, mais perd son siège de dĂ©putĂ© aux Ă©lections lĂ©gislatives en juillet 2007[2] - [4] - [5]. En 2008 il est fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique Ă  la demande de Michael Somare[6].

Activités commerciales et financières

De 2007 Ă  2017 il se concentre sur sa carrière d'homme d'affaires et dĂ©veloppe ses entreprises, tout en se prĂ©sentant sans succès aux Ă©lections lĂ©gislatives en juillet 2012. Il est le seul propriĂ©taire de cinq entreprises privĂ©es, dont une entreprise de location de chauffeurs, une entreprise de location d'ouvriers du bâtiment, un motel, et une entreprise de consultants. Il est Ă©galement copropriĂ©taire d'une sociĂ©tĂ© de services financiers dont Peter O'Neill, Premier ministre de 2011 Ă  2019, est aussi copropriĂ©taire. Durant les annĂ©es 2010, les entreprises de Michael Nali bĂ©nĂ©ficient de contrats publics, accordĂ©s par le gouvernement national et par le gouvernement provincial des Hautes-Terres mĂ©ridionales du gouverneur William Powi pour la construction de divers bâtiments et de routes, ainsi que pour la location de vĂ©hicules, pour un total d'au moins 75 000 000 kina (17,6 M d'euros)[4] - [7].

En 2014 il crĂ©e une nouvelle entreprise, Nation Building Construction Ltd, sociĂ©tĂ© du bâtiment dont il est propriĂ©taire Ă  51 %, les 49 % restants revenant Ă  l'entreprise chinoise China Railway Construction Engineering (PNG) Limited, subsidiaire de l'entreprise chinoise de travaux publics China Railway Engineering Corporation. Cette nouvelle entreprise bĂ©nĂ©ficie de contrats octroyĂ©s par le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e de Peter O'Neill pour une valeur de 47 000 000 kina[8].

Retour en politique en 2017

Michael Nali retrouve un siège au Parlement aux Ă©lections de 2017, se prĂ©sentant comme candidat sans Ă©tiquette puis rejoignant après son Ă©lection le parti Congrès national populaire, le parti de Peter O'Neill, qui a remportĂ© le scrutin. Michael Nali est alors nommĂ© ministre des Travaux publics. En cette qualitĂ©, il signe en novembre 2017 un contrat accordant Ă  la China Railway Engineering Corporation un contrat public d'une valeur de plus de 14 000 000 000 kina (3,3 milliards d'euros) pour des projets d'infrastructures publiques, notamment le dĂ©veloppement du rĂ©seau routier de la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e[2] - [8]. En 2018, Ă  la demande de Peter O'Neill, il est fait compagnon de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges « pour services rendus au commerce, Ă  la politique et Ă  la communautĂ© »[9].

En mai 2019, il quitte le gouvernement O'Neill et aide l'opposition parlementaire à former une majorité alternative qui renverse le gouvernement par une motion de censure. Il est alors maintenu à son poste de ministre des Travaux publics dans le nouveau gouvernement que forme James Marape. En juin 2020, le Premier ministre Marape exclut de son gouvernement tous les ministres membres du parti Congrès national populaire, à la seule exception de Michael Nali, qu'il maintient en poste avec notamment la charge de superviser les travaux de développement de la grande route des Hautes-Terres, l'axe principal du réseau routier de Papouasie-Nouvelle-Guinée[2] - [10].

Il est battu dans sa circonscription aux élections législatives de 2022, auxquelles il se présentait sans étiquette, et perd donc son ministère [11].

Références

  1. (en) "Papua New Guinea: General Information", Forum parlementaire de l'Asie-Pacifique
  2. (en) "Hon. Michael Buku Nali, CBE, MP", Parlement national
  3. (en) "In the matter of Michael Nali, Member of Parliament (No 3) [2003 PGLT 4; N2399 (10 July 2003)"], Papua New Guinea Leadership Tribunal
  4. (en) "MICHAEL NALI PART 1: A BAD PENNY RETURNS?", PNGi, 23 juillet 2018
  5. (en) "Nali v Leadership Tribunal [2006 PGNC 46; N3015 (10 March 2006)"], National Court of Papua New Guinea
  6. (en) "Birthday Honours - Papua New Guinea", The London Gazette, 14 juin 2008
  7. (en) "MICHAEL NALI PART 2: FRIENDS, ALLIES AND BUSINESS", PNGi, 26 juillet 2018
  8. (en) "MICHAEL NALI PART 3: CLIMBING THE GREAT WALL", PNGi, 31 juillet 2018
  9. (en) "Birthday Honours List - Papua New Guinea", The London Gazette, 9 juin 2018
  10. (en) "Nali to stay in Cabinet", The National, 5 juin 2020
  11. (en) "Legality looms", The National, 15 août 2022


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