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Meral Akşener

Meral Akşener (prononcé [mɛ.ɾɑɫ ɑc.ʃɛn.ɛɾ]), née le à İzmit, est une enseignante et une femme politique turque. Ancienne ministre de l'Intérieur (1996-1997), elle est, depuis 2017, la présidente générale du Bon Parti, parti qu'elle a fondé le .

Meral Akşener
Illustration.
Meral Akşener en 2021.
Fonctions
Présidente générale du Bon Parti
En fonction depuis le
(5 ans, 8 mois et 5 jours)
Prédécesseur Parti créé
Vice-présidente de la Grande Assemblée nationale de Turquie

(7 ans, 10 mois et 13 jours)
Avec Güldal Mumcu
Eyyüp Cenap Gülpınar (2007-2009)
Nevzat Pakdil (2007-2011)
Sadık Yakut (2009-2015)
Mehmet Sağlam (2011-2013)
Ayşe Nur Bahçekapılı (2013-2015)
Législature XXIIIe et XXIVe
Successeur Koray Aydın
Ministre de l'Intérieur

(7 mois et 22 jours)
Président Süleyman Demirel
Premier ministre Necmettin Erbakan
Gouvernement Erbakan
Prédécesseur Mehmet Ağar
Successeur Murat Başesgioğlu
Membre de la Grande Assemblée nationale de Turquie

(8 ans, 3 mois et 7 jours)
Élection 22 juillet 2007
Réélection 12 juin 2011
7 juin 2015
Circonscription Istanbul III
Législature XXIIIe, XXIVe et XXVe

(6 ans, 10 mois et 6 jours)
Élection 24 décembre 1995 (tr)
Réélection 18 avril 1999 (tr)
Circonscription Istanbul (1996-1999)
Kocaeli (1999-2002)
Législature XXème (en) et XXIème (en)
Biographie
Nom de naissance Meral Gürer
Surnom La Dame de fer[1] - [2]
Date de naissance
Lieu de naissance Izmit (Turquie)
Nationalité Turque
Parti politique Parti de la juste voie (1995-2001)
Parti d'action nationaliste (2001-2016)
Indépendante (2016-2017)
Le Bon Parti (depuis 2017)
Diplômée de Faculté des lettres (tr) de l'université d'Istanbul
Université de Marmara
Religion Islam
Site web meralaksener.com.tr

Biographie

Jeunesse et carrière universitaire

Meral Akşener est née dans le quartier de Gündoğdu de la ville d'İzmit, dans le Nord-Ouest de la Turquie. Les familles de son père Tahir Ömer et sa mère Sıddıka sont des musulmans des Balkans de Thessalonique[3] - [4]

Elle étudie l'histoire à l'université d'Istanbul et l'Institut de sciences sociales de l'université de Marmara où elle obtient un doctorat en histoire. Elle travaille alors comme professeur d'histoire à l'université technique de Yıldız, l'université de Kocaeli, et l'université de Marmara[4].

Carrière politique

À la fin des années 1970, elle adhère au Parti d'action nationaliste (MHP), un parti de la droite nationaliste turque[5]. Elle quitte ensuite l'université pour se lancer en politique et est élue députée de la Kocaeli lors des élections législatives turques de 1995 pour le Parti de la juste voie, un parti de centre-droit[6].

Inconnue du grand public[7], elle devient la première femme ministre de l'Intérieur de l'histoire de la Turquie lorsqu'elle est nommée à ce poste dans le gouvernement de coalition de Necmettin Erbakan après la démission de Mehmet Ağar (impliqué dans l'affaire de Susurluk), le . Elle ne reste que 9 mois en fonction, dans un contexte de guerre dans le sud-est de la Turquie entre les forces de sécurité et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)[7].

Elle réadhère au MHP en 2001 mais échoue à en prendre la tête et en est même exclue en septembre 2016 après s'être opposée à son chef, Devlet Bahçeli, à qui elle reprochait d'être trop complaisant avec le président Erdoğan[7]. Elle crée alors un nouveau parti, Le Bon Parti, formation nationaliste et laïque, emmenant avec elle 70 %[7] de la base du MHP, auxquels se sont joints des éléments de l'aile droitière du Parti républicain du peuple (CHP), parti social-démocrate et laïc.

Dans un sondage de l'institut Gezici, paru le , elle apparaissait comme une candidate sérieuse pour l'élection présidentielle de . Elle était créditée de 38 % des voix au premier tour et aurait pu battre le président sortant Erdoğan au second tour avec 52,9 % des voix[7]. Toutefois, le président Erdoğan décide d'élections anticipées pour le .

En prévision de cette élection présidentielle, à laquelle elle est candidate[8], le chercheur Soner Çağaptay estime, qu'étant conservatrice musulmane et membre de la droite nationaliste, elle pourrait attirer les voix des déçus du président sortant et du MHP[9]. Elle prône également un rapprochement avec les islamistes du Parti de la félicité[6]. Elle est par ailleurs la première femme à se présenter à une élection présidentielle en Turquie[10]. Elle arrive finalement quatrième du scrutin avec 7,29% des voix.

Le , elle démissionne de la tête du parti[11]. Candidate unique, elle est réélue lors du congrès extraordinaire tenu le [12].

Positions politiques

Elle est favorable à un État laïc, un renforcement des liens avec l'Union européenne et réaffirme le rôle de l'OTAN dans la défense turque[7]. Elle se décrit comme étant conservatrice sur les questions religieuses[13].

Partisane d'un retour au système parlementaire, elle défend une justice indépendante, alors que le président Erdoğan est comparé à un autocrate[14].

Elle est fortement impopulaire auprès des Kurdes pour avoir exercée comme ministre de l'Intérieur durant la période la plus noire de la répression antikurde dans le Sud-Est durant les années 1990[15].

Vie privée

Musulmane pratiquante, elle a effectué le hajj[16] - [5].

Notes et références

  1. (en) Jared Malsin, « Turkey's 'Iron Lady' Meral Aksener Is Getting Ready to Challenge Erdogan », Time, (consulté le )
  2. (en) Carlotta Gall (en), « A Rival Steps Up to Challenge Turkey’s President Erdogan », The New York Times, (consulté le )
  3. (en) Biographie
  4. (tr) « Türkiye Büyük Millet Meclisi 23. Dönem Milletvekili-Meral Akşener », TBMM (consulté le )
  5. « Le monde de Marie. En Turquie, une "Louve" bien placée pour contester la réélection d'Erdogan », sur Franceinfo (consulté le )
  6. « Meral Akşener, une «louve» nationaliste face à Erdoğan », Slate.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. Marie Jégo, « Turquie : Meral Aksener, la femme à poigne qui défie Erdogan », sur lemonde.fr (consulté le ).
  8. « Turquie: le Bon parti de Meral Aksener autorisé à participer aux élections anticipées », sur RTBF Info (consulté le )
  9. Le Point, magazine, « Turquie: l'opposition en quête d'unité face à Erdogan avant les élections », sur Le Point (consulté le )
  10. Le Point, magazine, « Turquie: le difficile défi d'une rivale d'Erdogan au passé encombrant », sur Le Point (consulté le )
  11. « Turquie : la nationaliste turque Aksener annonce son retrait, son parti résiste », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  12. « Turkey: Meral Aksener reelected as IYI Party leader » (consulté le )
  13. « Turquie: une opposante lorgne la présidence d'Erdogan en 2019 », Le Vif, (lire en ligne, consulté le )
  14. Olivier Michel, « Meral Akşener, l'option anti-Erdogan », Le Figaro Magazine, semaine du 1er juin 2018, p. 19-19.
  15. « En Turquie, la question kurde toujours dans l’impasse », Le Monde.fr, (lire en ligne).
  16. La-Croix.com, « En Turquie, Meral Aksener, la femme à poigne qui veut faire tomber Erdogan », sur La Croix (consulté le )

Article connexe

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