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Membre de Reuilly

Le membre de Reuilly est un des premiers domaines que les Templiers possédaient à Paris, en fait en dehors des murs de Paris à cette époque. Ce membre faisait partie du prieuré hospitalier du Temple, un des prieurés de la langue de France.

Origine

Le domaine de Reuilly fut donnĂ© aux Templiers par Mathieu de Beaumont, grand chambellan du roi, en 1152, par lettres, il fait aussi donation aux frères du Temple de Salomon d'un four, d'un cens de 40 sols, 17 setiers, une mine d'avoine avec des poules[1] - [2]. De plus ils ont la maison de Frogier Lasnier[n 1] avec le port touchant Ă  la maison avec la justice[1] - [2].

Le domaine

Les Templiers laissèrent aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem lors de la dĂ©volution des biens de l'ordre du Temple près de 300 arpents de terre dans le ressort de Reuilly[2].

La veuve de Robert d'Artois habitait une maison Ă  Reuilly, en 1362, mais cette maison Ă©tait en très mauvais Ă©tat, et en 1413, plutĂ´t que de la remettre en Ă©tat, Regnaut de Giresmes, prieur, cède la maison avec un domaine Ă  Jean Testart, bourgeois de Paris, contre un cens annuel de 4 deniers et une rente foncière de 80 livres parisis mais en gardant les droits de justice et de seigneurie[2].

En 1633, Jean de Vitry, seigneur de Reuilly, et Guillaume de Meaux de Boisbourdan, prieur de France, eurent un procès Ă  propos de la censive de Reuilly. Jean de Vitry prĂ©tendait que la superficie de la censive Ă©tait de 243 arpents alors que Guillaume de Meaux de Boisbourdan en revendiquait 293 arpents. Mais il fut reconnu que le dĂ©ficit provenait du fait que Jean de Vitry avait cĂ©dĂ© en 1624 7 quartiers de terre pour permettre Ă  Antoine Faget, curĂ© de Saint-Paul, puisse y bâtir l'Ă©glise Sainte-Marguerite sur la censive de l'Ordre[3] - [4].

Le prieur du Temple possédait en plus les cens ou rentes seigneuriales à La Courtille, à Belleville, à la Villette-Saint-Lazare, à Montreuil sous le bois de Vincennes avec une partie de la haute justice comme indiqué dans une déclaration de 1664[5] - [4]. Dépendant aussi de Reuilly, en 1756, le fief de Rambouillet, une maison sur le chemin de Paris à Charenton[6] - [4].

Notes

  1. on retrouve sa trace dans la rue Geoffroy Lasnier

Références

Nota : les références des Archives nationales ont été reclassées et les références actuelles sont changées[7].

  1. Archives nationales, K 23, n. 16.
  2. Mannier (1872) p. 16
  3. Archives nationales S 5086
  4. Mannier (1872) p. 17.
  5. Archives nationales, S 5560.
  6. Archives nationales, S 5609, terrier de 1756.
  7. inventaire des Archives nationales

Sources

  • Eugène Mannier, Les commanderies du grand prieurĂ© de France d'après les documents inĂ©dits conservĂ©s aux archives nationales Ă  Paris, Paris, (lire en ligne)


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