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Melodramma strappalacrime

Le melodramma strappalacrime (mélodrame tire-larmes) est un genre cinématographique du cinéma italien, cousin du néoréalisme.

Historique

Entre la deuxième moitiĂ© des annĂ©es 1940 et le dĂ©but des annĂ©es 1950, prend naissance Ă  cĂ´tĂ© du nĂ©orĂ©alisme un « nĂ©orĂ©alisme roman-feuilleton Â»[1] constituĂ© de mĂ©lodrames populaires dits communĂ©ment strappalacrime (arrache larmes), un genre dĂ©jĂ  en vogue en Italie au temps du cinĂ©ma muet.

Ce genre de films raconte les histoires des couples dont l'amour est contrariĂ© par les diffĂ©rences sociales, les scĂ©narios s'attardant sur les souffrances, vexations et refus supportĂ©s pratiquement exclusivement par la gent fĂ©minine. NĂ©anmoins, l'histoire se termine toujours, après maintes vicissitudes, par une fin heureuse oĂą les « bons » l'emportent sur les « mĂ©chants » et par le triomphe du couple protagoniste. Aujourd'hui, les telenovelas sud-amĂ©ricaines comportent de fortes similitudes.

Les « mélodrames strappalacrime » sont peu appréciés par la critique qui les considère plutôt comme des romans photo cinématographiques. La critique évolue en leur faveur au cours des années 1970. Néanmoins, ce genre a une forte emprise sur le public italien de l'époque et son succès perdurera pendant une décennie.

Le succès de ces films dure pendant les années 1950 ; puis, pendant les années 1960, la faveur populaire commence à décliner en faveur de nouveaux genres, puis disparaît totalement en 1965.

À la fin des années 1960, les mélodrames renaissent sous le nom à peine différent de lacrima-movies. Le chef-d'œuvre du genre est sans doute L'Incompris de Luigi Comencini en 1966. Raimondo Del Balzo réalise dans les années 1970 et 1980 des films où l'on voit des enfants mourir de tumeurs, suscitant inévitablement les émotions du public.

RĂ©alisateurs

Le « maître » de ce filon est Raffaello Matarazzo, déjà réalisateur de comédies de telefoni bianchi (téléphones blancs) des années 1930 et du début des années 1940.

Raffaello Matarazzo est l'auteur d'une sĂ©rie de films rĂ©alisĂ©s entre 1949 et 1958, interprĂ©tĂ©s par Amedeo Nazzari et Yvonne Sanson, considĂ©rĂ©s le couple symbole des mĂ©lodrames « strappalacrime » :

D'autres réalisateurs se distinguent : Guido Brignone, Luigi Capuano, Gennaro Righelli, Mario Bonnard, Ubaldo Maria Del Colle, Giorgio Walter Chili, Carlo Borghesio, Giorgio Pàstina, Flavio Calzavara, Carlo Campogalliani, Carmine Gallone, Giuseppe Guarino, Anton Giulio Majano, Riccardo Freda, Armando Fizzarotti, Roberto Bianchi Montero, Aldo Vergano, Mario Costa et Sergio Corbucci.

Alberto Lattuada réalise le film Anna (1951) avec Silvana Mangano. Anna est le premier film italien à atteindre un milliard de lires de recettes (1951-1952) et il a été doublé en langue anglaise.

Filmographie partielle

Notes et références

  1. En italien : neorealismo d'appendice. Ce terme trouvé par la critique fait allusion à romanzo d'appendice, l'expression italienne pour un roman-feuilleton.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) G.P. Brunetta, Cent'anni di cinema italiano, Laterza, Rome-Bari, 1995
  • (it) R. Chiti - E. Lancia, Dizionario del cinema italiano: I film, Vol 2: dal 1945 al 1992 Gremese, Rome, 1993.
  • (it) F. Faldini - G. Fofi, (a cura di), L'avventurosa storia del cinema italiano: 1933-1959, Feltrinelli, Milan, 1979.
  • (it) C. Lizzani, Il cinema italiano: Dalle origini agli anni Ottanta, Editori Riuniti, Rome, 1992.

Articles connexes

Liens externes

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