Accueil🇫🇷Chercher

Mbandaka

Mbandaka est une ville portuaire de la Province de l'Équateur en République démocratique du Congo, dont elle est la capitale provinciale. La ville est une étape importante sur le fleuve entre les villes de Kinshasa et de Kisangani.

Mbandaka
Coquilhatville, Équateurville
Station Équateur, Coquilhatstad
Mbandaka
Le marché de Mbandaka le long du fleuve en 2011.
Administration
Pays Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Communes Mbandaka, Wangata
Province Équateur
Députés
de la ville
2
Maire
Mandat
Didier Edada Enana
depuis le
Démographie
Population 345 663 hab. (2012)
Densité 751 hab./km2
Géographie
Coordonnées 0° 02′ 52″ nord, 18° 15′ 21″ est
Superficie 46 000 ha = 460 km2
Divers
Langue nationale lingala
Langue officielle français
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Voir sur la carte topographique de République démocratique du Congo
Mbandaka
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Voir sur la carte administrative de République démocratique du Congo
Mbandaka

    La ville était anciennement connue sous le nom de Coquilhatville (d'après Camille Coquilhat, prononcé [kɔklatvil]) jusqu'en 1966. Deux communes, celle de Mbandaka et celle de Wangata, composent la ville, ayant chacune 10 quartiers.

    Un bloc de limonite à Wangata, faubourg de Mbandaka, indique l'emplacement de la ligne de l'équateur

    La ville héberge une véritable richesse botanique dans un parc aux confins de l'agglomération dit jardin botanique d'Eala fondé par Léopold II en 1900.

    Géographie

    Située sur la rive gauche du fleuve Congo en aval du confluent de la rivière Ruki, elle est à 720 km par voie fluviale et 1 180 km par la route nationale RN8 au nord-est de la capitale Kinshasa. Elle se trouve à quelques kilomètres au-dessus de l'équateur.

    Histoire

    Sous la colonisation à l'époque de Léopold II, la ville , simple poste, est dirigée par le Belge Camille Coquilhat (1863-1891), dont elle porte le nom jusqu'en 1966, lorsque le président Mobutu décide de la débaptiser.

    En 1883, Stanley s'arrête à six kilomètres au sud, à Wangata, alors qu'il remonte le Fleuve en direction de Kisangani, et baptise ce hameau "Équateur" et les Belges y créent leur premier poste. En 1891, ils abandonnent Wangata au profit de Mbandaka. Depuis, le chef-lieu de l'Équateur est composé de deux communes, Wangata et Mbandaka qui ne cessent de grandir.

    Institué en circonscription urbaine dès 1895, elle obtient le statut de ville en . Elle devient chef-lieu de la province de la Cuvette centrale en 1963[1].

    Le plan d'urbanisme de la ville est dicté par la position du fleuve, de ses bras et affluents[2]. C'est à Mbandaka que le jeune Mobutu a fait une partie de sa scolarité.

    La ville a été le théâtre du massacre de nombreuses personnes en particulier d'origine Hutu lors de la Première guerre du Congo, du au .

    Station Équateur fin du XIXe siècle
    Le lieutenant Camille-Aimé Coquilhat, d'après qui la ville fut nommée à l'époque coloniale.
    Ancien bâtiment de la Banque du Congo Belge à Mbandaka (en 2008).

    Administration

    La ville est constituée de 2 communes urbaines, divisées en quartiers administratifs[3] :

    Communes Population
    (2012)
    Quartiers
    Mbandaka458 108Air Congo, Bakusu, Basoko, Bokala, Djombo, Ikongowasa, Ibanda, Ipeko, Mambenga, Mbandaka-Inkole
    Wangata554 675Bolenge, Bobwanza, Bongonde, Bongondjo, Bosomba, Boyera, Ituri, Inganda, Maman-Balako, Wendji-Secli
    Mbandaka1 012 780
    Maires de Mbandaka
    PériodeIdentitéNotes
    Constant Besau Nsomb’Ofola
    ? - 2018Annie Bomboko
    Depuis Didier Edada Enana

    Population

    Le Centre Aequatoria a recensé les études de population au cours du XXe siècle, elles sont parfois contradictoires[4]. Le recensement scientifique date de 1984, l'accroissement annuel de la population est estimé à 3,48[5] - [6].

    Évolution démographique
    1908 1925 1945 1955 1960 1970 1984 2004 2012
    3 0005 99511 76729 80540 000107 910125 263262 814345 663

    Santé

    La ville est organisée en trois zones de santé : Bolenge, Mbandaka et Wangata[7].

    Attractions de la ville

    La principale attraction des environs de Mbandaka se trouve à Eala, à 7 kilomètres de la ville. C'est un magnifique jardin botanique, domaine planté d'arbres dont certaines espèces atteignent des proportions impressionnantes. Une gamme de plantes alimentaires, médicinales, industrielles, ornementales y foisonnent. Le jardin contient 3 200 espèces botaniques, la plupart dans leur milieu naturel; un millier d'autres ont été répertoriées dans les environs[8]. Les "Clous" du jardin sont les cultures d'orchidées, l'allée des bambous, les parterres de sensitives et le kapokier, au pied duquel fut inhumé le sergent Eala qui consacra sa vie à la réalisation du jardin qui porte aujourd'hui son nom. Autres curiosités des environs de la ville : le village Basoko, bâti partiellement sur pilotis; le lac Paku à quelque 40 kilomètres de Mbandaka et le lac Ntomba à 125 kilomètres, à Bikoro. Il suffit d'une demi-journée en bateau pour atteindre Makanza, vieille localité où le lit du fleuve se fractionne autour d'innombrables îles avant de s'épanouir en "pools" d'une remarquable beauté.

    Notes et références

    1. Etudes Aequatoria 10, Mbandaka, hier et aujourd'hui p.9, Mbandaka, 1990
    2. OIF, 14°Sommet de la Francophonie, éditions Jaguard, Kinshasa, 2012
    3. Jean Omasombo Tshomda, Monographie de la province de l'Equateur, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren, 2016
    4. Etudes Aequatoria 10, Mbandaka, hier et aujourd'hui p.12, Mbandaka, 1990
    5. OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities, 6 septembre 2018
    6. Sauvegarde de :Word Gazetteer, 2013
    7. OCHA,Statistiques des populations par zones de santé, 13 septembre 2019
    8. OIF op.cit. p. 165

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Bompate a Mbula na Nkoloangi, Histoire de la ville de Mbandaka, Évolution démographique et aspects socio-économiques (des origines à 1970), Lubumbashi, UNAZA, 1977, mémoire de licence

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.