Maximilian Jaeger
Maximilian Jaeger (né le à Baden, mort le à Kilchberg ZH) est un diplomate suisse, ministre plénipotentiaire à Budapest de 1938 à 1944, et supérieur de Carl Lutz lors de son action de sauvetage en faveur de 62 000 Juifs.
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Fils de Josef Jäger (de), il entre au service de la Confédération en 1909 après des études de droit à Zurich, Paris, Rome, Vienne et Berlin[1].
Entrée dans la diplomatie
Il est occupe de fonctions de consul général à Athènes de 1922 à 1924, puis à Vienne, ministre dès 1925, puis consul général après l'Anschluss, jusqu'en 1938[1].
Ministre Ă Budapest
Il est muté par la suite à Budapest le , où il est le supérieur hiérarchique direct de Carl Lutz, vice-consul, et participe à l'action de sauvetage des Juifs hongrois dès 1942[1].
Alors que les troupes soviétiques avancent vers l'Ouest, le gouvernement Szálasi invite aux représentations des puissances neutres à transférer leur siège à Sopron[2]. Berne, voulant maintenir un contact avec les autorités sans vouloir reconnaître officiellement le régime (considéré comme putschiste), décide de rappeler le ministre Jaeger à Berne, « pour rapport », tout en lassant le reste du personnel diplomatique (dont Lutz) à Budapest, et la légation est pratiquement « dégradée » à un consulat[3]. Jaeger propose à Lutz de rentrer à Berne, ce qui ce dernier refuse (et regrettera après la guerre que le DPF n'ait pas rappelé l'ensemble du personnel diplomatique)[4]. Cette situation est doublement problématique. D'une part, la Suisse ne voulant pas reconnaître les Croix fléchées comme gouvernement légitime de Hongrie, rien ne peut garantir que les putschistes reconnaissent les locaux et maisons sous protection suisse[4]. D'autre part, à ce moment, la Suisse n'entretient pas de relations diplomatiques avec l'Union soviétique (cela ne sera le cas qu'à partir de [5]), ce qui peut être problématique lorsque l'Armée rouge entre dans Budapest[4]. Jaeger finit par quitter Budapest, seul, le ; il est remplacé par le premier secrétaire de légation, Anton Josef Kilchmann, qui devient chargé d'affaires ad interim[6].
Notes et références
- Marc Perrenoud, « Maximilian Jaeger » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- (de) Theo Tschuy (préf. Simon Wiesenthal), Carl Lutz und die Juden von Budapest, Zurich, NZZ Verlag, , 446 p. (ISBN 3-8582-3551-2), p. 254
- Tschuy 1995, p. 254.
- Tschuy 1995, p. 255.
- Peter Collmer (trad. Pierre-G. Martin), « Russie » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Tschuy 1995, p. 256.
Annexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Marc Perrenoud, « Maximilian Jaeger » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .