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Maxime Pedneaud-Jobin

Maxime Pedneaud-Jobin, né le à Buckingham[1], est un homme politique québécois. Il est élu maire de Gatineau lors des élections municipales de 2013, défaisant le maire sortant Marc Bureau. Réélu en 2017, il décide de ne pas se représenter en 2021.

Maxime Pedneaud-Jobin
Illustration.
Fonctions
21e Maire de Gatineau
–
(8 ans et 4 jours)
Élection 3 novembre 2013
RĂ©Ă©lection 5 novembre 2017
Prédécesseur Marc Bureau
Successeur France BĂ©lisle
Chef d'Action Gatineau
–
(8 ans, 10 mois et 9 jours)
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Maude Marquis-Bissonnette
Conseiller municipal de Gatineau
–
(4 ans et 3 jours)
Circonscription District de Buckingham
Prédécesseur Jocelyne Houle
Successeur Martin Lajeunesse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Buckingham (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Action Gatineau
Conjoint Pascale Landry
Diplômé de Université d'Ottawa, Université du Québec en Outaouais

Biographie

Vie personnelle

Maxime Pedneaud-Jobin est né en 1968 à Buckingham. Il est père de trois enfants. Il est le gendre de l'ancien premier ministre du Québec Bernard Landry[2].

Formation

Maxime Pedneaud-Jobin étudie en science politique à l'Université d'Ottawa[3], où il est président de la Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa en 1990-1991. Il y obtient, en 1992, son baccalauréat en science politique avec une spécialisation en politique canadienne[4]. Par la suite, il enseigne l'anglais et le français pendant deux ans à Tokyo au Japon.

Il poursuit par la suite ses études à l'Université du Québec en Outaouais où il obtient une maîtrise en développement régional en 2013, après avoir écrit un mémoire sur les relations entre les régions de l’Outaouais et Ottawa[4].

Avant sa carrière politique

Maxime Pedneaud-Jobin a à maintes reprises porté la voix de regroupements de citoyens. Il a été président de son école secondaire, président de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa, chroniqueur dans les journaux de toutes les institutions scolaires qu’il a fréquentées, puis au Bulletin de Buckingham, à Zone et Voir Outaouais, ainsi qu’à Radio-Canada. Il a milité activement dans le camp du OUI en Outaouais lors du référendum de 1995. Il a également été porte-parole du comité des citoyens de Buckingham en faveur de la fusion municipale avec les autres villes de la CUO.

Il travaille pendant quelques années comme adjoint à la direction à l'Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais et est chroniqueur pour différents médias de la région de Gatineau[5].

En 2006, il est membre fondateur du comité de relance de la Laiterie Château, une entreprise qui opérait à Buckingham depuis le début des années 1950 et dont le propriétaire avait annoncé la fermeture. L’expérience de Maxime Pedneaud-Jobin en communications et sa qualité de natif de Buckingham lui vaudront la fonction de porte-parole de ce comité. Il sera ensuite porté à la présidence de la coopérative des consommateurs, une entité qui sera en partie propriétaire de la nouvelle laiterie. La Laiterie de l’Outaouais sous sa forme actuelle ouvre ses portes le , trois ans et demi après la fermeture de la Laiterie Château. Cette démarche collective, née d’une nouvelle forme de participation citoyenne, dans laquelle toute la région aura été engagée redonnera de la fierté à l’Outaouais et contribuera au sentiment d’appartenance des citoyens[6].

En 2007, en compagnie d’une vingtaine de personnalités et de citoyens engagés, il participe à la rédaction d’un manifeste qui présente une vision d’avenir pour Gatineau et fonde Projet Gatineau, un groupe de réflexion sur la politique municipale.

Il est membre du Conseil économique régional de l’Outaouais en 2010 et 2011.

En 2012, il fonde le parti Action Gatineau, le premier parti politique de la ville de Gatineau, dont il devient aussi le chef[7].

Carrière politique

En , il devient conseiller municipal du district de Buckingham[5]. Il aura fait campagne en proposant des idées issues de Projet Gatineau; comme le rayonnement de la Ville de Gatineau, la lutte à l’étalement urbain, les investissements dans la culture, le renforcement des liens avec le monde de l’éducation, une réforme fiscale municipale ainsi que le rapprochement avec la Ville d’Ottawa. Il est élu par les gens de Buckingham avec 54,5 % des voix. Lors de ce mandat en tant que conseiller municipal, il siège à plusieurs commissions municipales réunissant élus et citoyens. Lors de son passage de quatre ans à la Commission jeunesse, cette dernière gagne des prix panquébécois et pour la première fois depuis sa création, tous les sièges disponibles sont occupés.

Lors des élections municipales de 2013 à Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin est élu maire de la Ville de Gatineau en se présentant comme chef et candidat du parti Action Gatineau. Dans une lutte à quatre, il défait le maire sortant, monsieur Marc Bureau, avec une majorité de 52,6 % des votes[8] - [9].

Toujours à la tête d’Action Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin est réélu maire lors des élections municipales de 2017. Il remporte 45,1 % des votes devant les quatre autres candidats à la mairie[10]. Après une première vague d’inondations centenaires au printemps de 2017, avant l’élection, le second mandat de M. Pedneaud-Jobin sera particulièrement marqué par les phénomènes météorologiques extrêmes. Durant ce mandat, la Ville de Gatineau sera victime d’une autre vague d’inondations centenaires en 2019 qui dépassera même les niveaux de 2017, d’une tornade en 2018, de la multiplication d’épisodes de pluies diluviennes record, de canicule ou d’épisodes de gel/dégel. Durant tout son mandat, le maire accordera une grande importance à la lutte et à l’adaptation des villes face aux changements climatiques. Il sera également invité à de nombreuses reprises à donner des conférences sur la gestion et le leadership en temps de crise. Maxime Pedneaud-Jobin a joué un rôle déterminant pour Gatineau en positionnant la ville comme principal moteur de développement de la région. Porteur d’une vision qui fait de Gatineau la métropole de l’ouest du Québec, il veille à ce que la ville prenne la place qui lui revient dans les débats nationaux. Maxime Pedneaud-Jobin a fait en sorte que la ville exerce un leadership territorial qui va au-delà du strict territoire et des champs de compétence. Il a su tisser des liens étroits avec ses voisins du monde rural et avec la Ville d’Ottawa. Il a donné priorité à une série d’investissements en vue de la modernisation du réseau cyclable ainsi que du réseau de bibliothèques municipales. En 2021, la Ville de Gatineau est déclarée meilleure ville vélo au Canada par l’organisme PeopleForBikes[11]. En 2017 et 2021, on assiste aux deux premiers concours architecturaux de l'histoire de la ville pour la construction de nouvelles bibliothèques.

En collaboration avec le caucus d’Action Gatineau, dont plusieurs élus portent des responsabilités importantes au conseil municipal, il met en œuvre une vision de l’aménagement du territoire ayant pour objectif l’amélioration de la qualité de vie des citoyens dans leurs quartiers (intégration des rues complètes, offre d’un accès piéton pour utilisation des transports actifs, etc.). Maxime Pedneaud-Jobin croit qu’il est important de repenser la ville, une consultation publique à la fois, pour ne pas refaire les erreurs du passé. Le citoyen, la participation citoyenne et l’ouverture à la communauté sont au cœur de la nouvelle façon de travailler qu’il a instaurée au sein de l’organisation de la ville. Selon Maxime Pedneaud-Jobin, la ville appartient aux gens qui l’habitent et non pas à quelques élus, quelques promoteurs, ou quelques fonctionnaires. Il se sert de la culture comme d’un important pilier du vivre-ensemble et amorce une profonde réflexion sur le sujet avec les citoyens, organismes et partenaires permettant ainsi d’établir un rapprochement entre les communautés. Sous sa direction et en collaboration étroite avec la conseillère Maude Marquis-Bissonnette, Gatineau met en place une première table de concertation sur le vivre-ensemble.

Sous le leadership de Maxime Pedneaud-Jobin et de plusieurs élus d’Action Gatineau, la ville de Gatineau a instauré plusieurs politiques, ententes et stratégies innovantes qui définissent le nouveau rôle des villes : politique d’économie sociale, cadre de référence en l’itinérance, entente pour le développement de nouveaux programmes avec l’UQO, plan de lutte aux changements climatiques, politique d’égalité, programme ambitieux de gestion des matières résiduelles, révision des règlements d’urbanisme, etc. Il annonce son retrait de la vie politique municipale en février 2021[12] et il publie quelques semaines plus tard un ouvrage intitulé « Passer de la ville à la cité »[13], dans lequel il parle entre autres de l’évolution de Gatineau et de l’Outaouais, et de pourquoi les villes peuvent et doivent jouer un rôle de plus en plus important dans nos sociétés.

Fonctions politiques

Durant ses deux mandats, il a siégé en tant que membre de l’exécutif et membre du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec. Au fil des ans, il a aussi été membre de plusieurs comités (transport aérien, changements climatiques, etc.). Depuis 2017, il assume la présidence du caucus des grandes villes, une fonction stratégique pour influencer la relation entre les municipalités et le gouvernement du Québec. Ce poste lui aura permis de mettre de l’avant plusieurs dossiers en collaboration avec le gouvernement provincial, notamment la nécessité de réformer la fiscalité municipale (ses interventions ont d’ailleurs contribué à l’obtention par les municipalités du partage de la croissance d’un point de TVQ dans le pacte fiscal 2020-2024), l’urgence de l’adaptation aux changements climatiques, l’importance d’augmenter l’offre en matière de logement social, ainsi que l’avancement du transport actif et collectif. Il a aussi participé en tant que chef de mission à la première mission économique de l’UMQ, en 2016, dans le nord-est américain.

Maxime Pedneaud-Jobin est aussi membre du caucus des maires des grandes villes de la Fédération canadienne des municipalités où il aborde avec ses homologues des autres grandes villes des enjeux comme le financement des infrastructures et du transport collectif, le logement, les changements climatiques et la relance économique des villes pendant et après la Covid. Il a régulièrement agi comme porte-parole francophone du caucus pour la FCM. Il a été invité par la FCM à participer à une mission à Washington pour s’entretenir avec d’autres maires nord-américains de la question du vivre-ensemble et pour faire la promotion d’une signature rapide de l’ACEUM[14].

Prix et distinctions

  • Prix de la personnalitĂ© de l’annĂ©e 2007 Ă  Buckingham, prix remis par les Chevaliers de Colomb de Buckingham au gala sportif et culturel.
  • Bourse de l’Alliance de recherche universitĂ©-communautĂ© / Innovation sociale et dĂ©veloppement des communautĂ©s, axe dĂ©veloppement socio-Ă©conomique des territoires (ARUC-ISDC) (2008)
  • Bourse d’excellence de la Fondation de l’UQO (2008)
  • Prix de la personnalitĂ© Ă©lue de l'annĂ©e 2015, octroyĂ© par la Ligue d’action civique pour souligner sa contribution Ă  la rĂ©habilitation de la politique municipale[15].
  • Prix RĂ©gis-Laurin 2019, laurĂ©at dans la catĂ©gorie « Ă©lu-e » pour sa contribution significative Ă  la cause du logement social et communautaire et pour le rĂ´le prĂ©pondĂ©rant qu’il jouĂ© en vue de faire de Gatineau une ville inclusive[16].
  • MĂ©daille GĂ©rard-Lesage 2022[17], «La MĂ©daille GĂ©rard-Lesage est une distinction institutionnelle attribuĂ©e Ă  des personnes de la collectivitĂ© qui collaborent hautement au dĂ©veloppement et au rayonnement du milieu rĂ©gional, ainsi qu’aux valeurs institutionnelles de l'UniversitĂ©.»[18]
  • MĂ©daille de bronze 2022, dĂ©cernĂ© par le mouvement national des QuĂ©bĂ©coises et QuĂ©bĂ©cois sous recommendation de la SociĂ©tĂ© nationale des QuĂ©bĂ©cois de l'Outaouais, le 22 mai 2022.
  • Prix Jean-Paul-L'Allier 2022, dĂ©cernĂ© par l'ordre des urbanistes du QuĂ©bec, le 20 octobre 2022[19].

Livres

  • Passer de la ville Ă  la citĂ©, les Éditions David (2021)

Textes

  • MontrĂ©al est une rĂ©gion, Le QuĂ©bec Ă  l'heure des choix, tome 2, sous la direction de Yannick Barrette (2015)
  • Il faut sortir les villes de leur carcan fiscal, URBA (2015)
  • Comment rester crĂ©dible quand les institutions, les politiques et les mĂ©dias ne le sont plus, La revue de communication publique, numĂ©ro 28 (novembre 2021)
  • Lettres aux nouvelles Ă©lues et aux nouveaux Ă©lus municipaux, État du QuĂ©bec, sous la direction de Sandra Larochelle, Josselyn Guillarmou et Julie Caron-Malenfant (2022)

Références

  1. Maxime Pedneaud-Jobin, interview par Marie-Louise Arsenault, Plus on est de fous, plus on lit!, ICI Radio-Canada Première, (Interview), (consulté le ).
  2. « Le maire de Gatineau rend hommage à son beau-père, Bernard Landry », sur ledroit.com, (consulté le )
  3. Patrick Duquette, « Des idées qui méritent un débat », sur lapresse.ca, (consulté le )
  4. Maxime Pednault-Jobin / Maire de la ville de Gatineau / Notes biographiques. Ville de Gatineau, 2019. Consulté le .
  5. « Biographie », sur maxpj.com (consulté le )
  6. Gaétan-Philippe Beaulière, « Laiterie de l’Outaouais : Une dose de créativité menant à une mémoire collective », (consulté le )
  7. http://www.gatineau.ca/portail/default.aspx?p=la_ville/conseil_municipal/maire
  8. Mathieu Bélanger, « Maxime Pedneaud-Jobin élu maire de Gatineau », sur lapresse.ca, (consulté le )
  9. « Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller », sur www.mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
  10. « Élection municipale de 2017-Résultats-Ville de Gatineau », sur www.gatineau.ca, (consulté le )
  11. « Gatineau, meilleure ville vélo au Canada », sur www.lapresse.ca, (consulté le )
  12. Mathieu Bélanger, « Départ de Maxime Pedneaud-Jobin: des éloges de partout au Québec », sur ledroit.com, (consulté le )
  13. « Passer de la ville à la cité, de Maxime Pedneaud-Jobin », sur editionsdavid.com, (consulté le )
  14. Patrick Duquette, « La voix forte de Pedneaud-Jobin », sur ledroit.com, (consulté le )
  15. LeDroit, « Maxime Pedneaud-Jobin personnalité de l'année 2015 », sur ledroit.com, (consulté le )
  16. « 2019 – Prix Régis-Laurin », sur https://agrtq.qc.ca/, (consulté le )
  17. UQO, « Médaille Gérard-Lesage », sur uqo.ca (consulté le )
  18. UQO, « Lauréats - Médaille Gérard-Lesage », sur uqo.ca (consulté le )
  19. OUQ, « Publications Archive », sur Ordre des urbanistes du Québec, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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