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Maximato

Le maximato est une pĂ©riode politique de l'histoire du Mexique, qui s'Ă©tend de 1928 Ă  1934. Elle doit son nom Ă  l'ex-prĂ©sident d'alors, Plutarco ElĂ­as Calles, qui Ă©tait connu comme el Jefe mĂĄximo de la RevoluciĂłn, le « Chef suprĂȘme de la rĂ©volution Â». Lors de son mandat qui dĂ©bute en 1924, la rupture de relations entre l'Église et l'État a notamment donnĂ© lieu Ă  la guerre des Cristeros[1]. Sa politique a Ă©tĂ© fortement influencĂ©e par celle de son prĂ©dĂ©cesseur Álvaro ObregĂłn[2]. Bien que le mandat d'ElĂ­as Calles se soit terminĂ© en 1928, trois prĂ©sidents se succĂ©dĂšrent qui lui furent totalement ou en partie subordonnĂ©s, et lui permirent de conserver indirectement le contrĂŽle du pays :

Image illustrative de l'article Plutarco ElĂ­as Calles
Plutarco ElĂ­as Calles

L'influence de l'ancien prĂ©sident ElĂ­as Calles prit fin lorsque LĂĄzaro CĂĄrdenas del RĂ­o l'expulsa du pays en 1936, aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident Ă  son tour en 1934. Cette mĂȘme annĂ©e, ElĂ­as Calles postule Ă  nouveau comme candidat Ă  la prĂ©sidence contre LĂĄzaro CĂĄrdenas. Ce dernier est Ă©lu et n'apprĂ©cie pas qu'ElĂ­as Calles lui impose des gens qui lui sont proches pour constituer son cabinet prĂ©sidentiel[4].

Antécédents

Les années 1930 au Mexique furent marquées par une certaine instabilité et de grands changements politiques. Les années 1920 représentÚrent pour le Mexique la fin définitive des pratiques en vigueur durant le Porfiriat et un pas vers la consolidation d'un systÚme politique encore en application 70 ans plus tard.

Pour comprendre cette pĂ©riode de l'histoire du Mexique, il est nĂ©cessaire de se situer dans le contexte politique agitĂ© de l'Ă©poque, marquĂ© par la fin de la rĂ©volution mexicaine (qui eut lieu en 1910 mais fut suivie d'une guerre civile), par les consĂ©quences dĂ©sastreuses de la crise de 1929, et par les effets de la guerre des Cristeros (de 1926 Ă  1929). Le Maximato s'inscrit donc dans une pĂ©riode de trouble social et politique bien qu'un certain nombre de rĂ©formes aient Ă©tĂ© menĂ©es pour amĂ©liorer les conditions de vie de la classe ouvriĂšre et des agriculteurs mais aussi pour moderniser le pays : sous son mandat, Emilio Portes Gil promeut l'Organisation des travailleurs et des paysans afin d'amĂ©liorer leurs salaires. Il facilite notamment l'attribution de plus de terres aux agriculteurs[5]. Sous celui de Pascal Ortiz Rubio, la loi fĂ©dĂ©rale du travail et la loi sur le crĂ©dit agricole ont Ă©tĂ© promulguĂ©es. Par ailleurs, la libertĂ© de culte est affirmĂ©e[6]. Pour moderniser le pays, sous le mĂȘme mandat, la Commission nationale du tourisme est crĂ©Ă©e, un rĂ©seau autoroutier commence Ă  se dĂ©velopper : L'autoroute de Mexico-Nuevo Laredo a Ă©tĂ© inaugurĂ©e[7]. Le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique s'est Ă©galement dĂ©veloppĂ© dans le pays sous le mandat de ce dernier. Par ailleurs, c'est Ă  cette pĂ©riode que le Mexique a rejoint la SociĂ©tĂ© des Nations. Sous le mandat d'Aberlardo L. RodrĂ­guez, la Banque d'hypothĂšques et de travaux publics, actuellement BANOBRAS (Banobras) est crĂ©Ă©e ; l'initiative de la loi organique de l'universitĂ© nationale autonome du Mexique (UNAM) est soumise au CongrĂšs et naĂźt la sociĂ©tĂ© d'État « Petroleos Mexicanos » (PEMEX)[8]. Bien que la constitution de 1917 ne permette pas la rĂ©Ă©lection d'un prĂ©sident, une sorte de Magna Carta se mit en place pour provoquer la rĂ©Ă©lection d'Álvaro ObregĂłn, dĂ©jĂ  prĂ©sident de 1920 Ă  1924. Cependant, le gĂ©nĂ©ral ObregĂłn fut assassinĂ© par un Ă©tudiant catholique opposĂ© Ă  ses idĂ©es, ce qui provoqua le repositionnement politique d'un certain nombre de prĂ©tendants. Le , ElĂ­as Calles crĂ©a le PNR, Parti national rĂ©volutionnaire (ancĂȘtre du PRI), et rĂ©cupĂ©ra le pouvoir par l'intermĂ©diaire d'Emilio Portes Gil.

Notes et références

  1. Brian R Hamnett, Histoire du Mexique, Paris, Perrin,
  2. (es) MEXICO. CIEN AÑOS. DE 1900 A LA ACTUALIDAD. 1900-1929., OcĂ©ano,
  3. (es) MEXICO. CIEN AÑOS. DE 1900 A LA ACTUALIDAD. 1930-1954, OcĂ©ano,
  4. (es) Fernando BenĂ­tez, LAZARO CARDENAS Y LA REVOLUCION MEXICANA. VOLUMEN 2. EL CAUDILLISMO., Fondo de cultura ecĂłnomica, , p. 197-250
  5. (es) Daniel Cosio Villegas, HISTORIA MINIMA DE MEXICO, El Colegio de MĂ©xico,
  6. (es) « Pascual Ortiz Rubio », sur Biografias y Vidas, la enciclopedia biogråfica en línea
  7. (es) « Pascual Ortiz Rubio », sur Busca biografías
  8. (es) « Abelardo L. Rodríguez », sur clubplaneta.com

Autres :

  • Jaime_Delgado_MartĂ­n1992">(es) Jaime Delgado MartĂ­n, Historia General de España y AmĂ©rica. HispanoamĂ©rica en el siglo XX, Madrid, Rialp Ediciones, , 526 p. (ISBN 84-321-2117-7), p. 370-390 « MĂ©xico:los caudillismos de Calles y de CĂĄrdenas »
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