Accueil🇫🇷Chercher

Maurice Block

Maurice Block, né à Berlin le et mort à Paris le , est un statisticien et économiste d’origine prussienne, naturalisé français en 1848.

Maurice Block
Maurice Block
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activités

Biographie

Issu d’une famille juive, il vient à Paris avec ses parents en 1818, puis retourne en Allemagne pour poursuivre ses études dans les universités de Bonn, Heidelberg et Tübingen, où il obtient un doctorat. Revenu en France, il fait d’abord carrière dans l’administration, où il entre avant même d’être naturalisé : rédacteur-traducteur, attaché au bureau de statistique générale du ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics (1844-1853), puis sous-chef du service de la statistique générale de France jusqu'en 1861. Il collabore à la Revue des Deux-Mondes, au Journal des économistes, à l'Économiste français, au Temps, au Journal des Débats, ainsi qu’à de nombreux journaux étrangers.

Il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques le . Il est membre du Comité de commerce (président jusqu’à sa mort) et du Conseil de la Société d'Encouragement à l'Industrie nationale. Outre un grand nombre d’ouvrages, il a écrit de nombreux mémoires publiés à part dans le Bulletin de la Société nationale et centrale d’Agriculture. Il est aussi l’éditeur de la série de volumes de l’Annuaire de l'Économie politique et de la Statistique (1856-1879 ; avec Guillemain jusqu’en 1865) ainsi que de la série de volumes de l’Annuaire de l’Administration française ; directeur du Dictionnaire de l’administration française[1] (1855, 1894) et du Dictionnaire général de la politique, 2 vol. (1862-1864). Il a également contribué à diffuser en France la méthode d’enseignement simultanée de l’écriture et de la lecture dite analytique synthétique sous le pseudonyme de Schüller.

Publications

  • Lettre Ă  mon ami Jacques, 1849
  • Des charges de l'agriculture dans divers pays de l'Europe, 1850
  • L'Espagne en 1850. Tableau de ses progrès les plus rĂ©cents, 1851
  • Du commerce des grains, 1854
  • Statistique de la France, comparĂ©e avec les diffĂ©rents États de l'Europe, 2 vol., 1860 ; 1874
  • Puissance comparĂ©e des États de l'Europe, 1862
  • Les Finances de la France depuis 1815, 1863
  • Dictionnaire gĂ©nĂ©ral de la politique, 1864, [tome 1], [tome 2].
  • Dictionnaire de l'administration française, [De abandon Ă  falsification], [De faux Ă  zone], [SupplĂ©ment gĂ©nĂ©ral].
  • L'Europe politique et sociale, 1869
  • Les thĂ©oriciens du socialisme en Allemagne, 1872
  • Petit manuel d'Ă©conomie pratique, 1873
  • Les communes et la libertĂ©, 1876
  • TraitĂ© thĂ©orique et pratique de statistique, 1878 ; 1886
  • Entretiens familiers sur l’administration de notre pays, 10 vol., 1880-1882.
  • Premiers principes de lĂ©gislation pratique appliquĂ©e au commerce, Ă  l’industrie et Ă  l’agriculture, 1883
  • Les progrès de la science Ă©conomique depuis Adam Smith, 2 vol., 1890
  • Les suites d'une grève, 1891
  • Le socialisme moderne, 1890
  • Aphorismes politiques et moraux, 1891
  • Petit dictionnaire politique et social, 1896

Bibliographie

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, 1893, p. 175.
  • Notices biographiques et bibliographiques, 1892, 1re partie, membres titulaires et libres, associĂ©s Ă©trangers, Paris, AcadĂ©mie des Sciences morales et politiques, 1893, p. 129-130.
  • Institut de France. Le premier siècle. - , t. I, par le Comte de Franqueville, Paris, AcadĂ©mie des Sciences morales et politiques, p. 384.
  • Notice sur la vie et les travaux de Maurice Block, lue par É. Cheysson, Publications de l'Institut de France, 1907, no 9.
  • Institut de France. Le second siècle, 1895-1995, t. I, sous la direction de Jean Leclant, Institut de France, 1999, p. 144-145.

Citations

  • « On a voulu Ă©tablir les rapports qui existent entre l'Ă©conomie politique et la morale, en recherchant parmi les propositions Ă©conomiques celles qui ressemblent Ă  certaines propositions de morale... Il nous semble qu'on suit ainsi une fausse voie. Les sciences ne sont ni morales ni immorales ; elles constatent des lois. A-t-on jamais examinĂ© si les mathĂ©matiques ou la chimie ont des rapports avec la morale ou la religion ? » (Dictionnaire politique, art. Sciences sociales)

Notes et références

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.