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Maurice Allard (homme politique)

Maurice Édouard Eugène Allard, nĂ© le Ă  Amboise, Indre-et-Loire, et mort le dans cette mĂŞme ville, est un avocat, journaliste et dĂ©putĂ© socialiste du Var de 1898 Ă  1910.

Maurice Allard
Illustration.
Fonctions
Député du Var
(circonscription de Draguignan)
–
Gouvernement Troisième République
Prédécesseur Joseph Jourdan
Successeur Gustave Fourment
Biographie
Date de naissance Ă  Amboise
Date de décès à Amboise
Parti politique Section française de l'Internationale ouvrière (Parti socialiste)
Profession Journaliste
« Les mouchards » (Maurice Allard) et « Le Cas Ricordeau » (Jean Jaurès): la UNE de L'Humanité du est tout entière consacrée à l'affaire du provocateur Métivier et aux sous-entendus accusateurs lâchés par le président du Conseil et ministre de l'Intérieur Joseph Caillaux au député Lauche contre l'autre ouvrier, Ricordeau. Ce dernier sera finalement lavé de tout soupçon concernant ses agissements avec la police, contrairement à Métivier.

Biographie

Il est rédacteur dans plusieurs journaux socialistes, notamment L'Humanité, journal fondé en 1904 par Jean Jaurès. Farouche adversaire du général Boulanger, dreyfusard[1], il est partisan d’une application plus stricte de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905[2].

Lors des dĂ©bats Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s, il dĂ©pose de nombreux amendements, notamment sur l’interdiction du port de la tenue ecclĂ©siastique en public, le remplacement des jours fĂ©riĂ©s religieux par des jours fĂ©riĂ©s laĂŻcs et sur la confiscation des lieux de culte, pour un usage qu’il estime ĂŞtre de service public. Il est de ceux qui pensent que l’éclatement de l’Église catholique en plusieurs mouvements schismatiques peut rĂ©duire son influence sur la sociĂ©tĂ©. En rĂ©ponse Ă  cet argument, Jean Jaurès dĂ©clare, devant cette mĂŞme assemblĂ©e : « La France n’est pas schismatique mais rĂ©volutionnaire !  ».

Lors de ces dĂ©bats, il dĂ©clare que « la religion n'est que la caricature de la philosophie  » (), que « ce que nous poursuivons, c'est la lutte contre l'Église qui est un danger politique et un danger social » et que «  le christianisme est un obstacle permanent au dĂ©veloppement social de la RĂ©publique et Ă  tout progrès vers la civilisation » ()[3].

Lorsqu’il meurt en 1942, il est l’un des derniers grands témoins de ce changement du paysage politique de la France et il voit le régime de Vichy de Philippe Pétain revenir sur cette loi, en s’appuyant sur l’Église catholique pour asseoir son autorité sur le pays.

Notes et références

  1. Sur son engagement dans l'affaire Dreyfus, voir sa notice du Dictionnaire biographique et géographique de l'affaire Dreyfus {https://dicoaffairedreyfus.com/index.php/2020/01/12/maurice-allard/}.
  2. Anne Chemin, « « La loi de 1905, étape fondamentale de la laïcisation de la République française, est libérale et tolérante » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Compte-rendu des débats à l'Assemblée nationale.

Annexes

Bibliographie

  • « Maurice Allard (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Liens externes

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