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Mathias Cormann

Mathias Hubert Paul Cormann, né le à Raeren (Belgique), est un homme politique australien.

Mathias Cormann
Illustration.
Mathias Cormann, en 2018.
Fonctions
Secrétaire général de l'OCDE
En fonction depuis le
(2 ans et 29 jours)
Prédécesseur Angel Gurria
Ministre australien des finances
–
(7 ans, 1 mois et 12 jours)
Premier ministre Tony Abbott
Malcolm Turnbull
Scott Morrison
Gouvernement Abbott
Turnbull I et II
Morrison I et II
Prédécesseur Penny Wong
Successeur Simon Birmingham
Leader du gouvernement au SĂ©nat
Vice-président du Conseil exécutif
–
(2 ans, 2 mois et 2 jours)
Premier ministre Scott Morrison
Gouvernement Morrison I et II
Prédécesseur George Brandis
Successeur Simon Birmingham
–
(8 mois et 3 jours)
Premier ministre Tony Abbott
Malcolm Turnbull
Gouvernement Turnbull II
Prédécesseur George Brandis
Successeur Simon Birmingham
Ministre de la Fonction publique
–
(8 mois et 28 jours)
Premier ministre Scott Morrison
Gouvernement Morrison I
Prédécesseur Poste créé
Successeur Scott Morrison
Membre du SĂ©nat
–
(13 ans, 4 mois et 18 jours)
Circonscription Australie-Occidentale
Prédécesseur Ian Campbell
Biographie
Nom de naissance Mathias Hubert Paul Cormann
Date de naissance
Lieu de naissance Eupen (Belgique)
Nationalité Australienne (depuis 2000)
Belge (1970-2000)
Parti politique Parti libéral
Conjoint Hayley Cormann
DiplÎmé de Université de Namur
Katholieke Universiteit Leuven
Université d'East Anglia
Religion Catholicisme

Mathias Cormann

Il est sénateur du Parti libéral de 2007 à 2020. Le , il est désigné par le cabinet fantÎme assistant trésorier et ministre des Finances de ce cabinet fantÎme.

De 2018 Ă  2019, il est ministre de la Fonction publique au sein du gouvernement Morrison.

Le , il devient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OCDE en remplacement d'Ángel Gurria[1].

Biographie

Jeunesse

NĂ© Ă  Eupen en Belgique, originaire de Raeren, germanophone de naissance, Cormann a obtenu une licence en droit Ă  la Katholieke Universiteit Leuven, nĂ©erlandophone. Les deux premiĂšres annĂ©es des cinq du programme furent effectuĂ©es aux FacultĂ©s universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur, francophones. Au cours de ses Ă©tudes universitaires, il participa Ă  un programme d’échange universitaire avec l'UniversitĂ© d'East Anglia Ă  Norwich en 1993-94, oĂč il apprit Ă  parler anglais. AprĂšs avoir visitĂ© Perth en 1994, il s'installa en Australie[2] - [3]. En Belgique, il fut proche du Christlich Soziale Partei, Ɠuvrant notamment comme assistant du dĂ©putĂ© europĂ©en Mathieu Grosch Ă  partir de 1994.

Établi dĂ©finitivement en Australie en 1996, il travaille un temps comme jardinier en l'attente de la reconnaissance de ses diplĂŽmes[4]. Il obtient une licence de pilote d'avion en 2001[4].

CarriĂšre politique

Il rejoignit le Parti libĂ©ral en Australie occidentale, et exerça alors une fonction de chef de cabinet, puis de conseiller senior au Premier ministre d'Australie occidentale, Richard Court. Il passa ensuite au niveau fĂ©dĂ©ral, travaillant pendant deux annĂ©es comme Conseiller senior pour le Ministre de la Justice Chris Ellison. Entre 2003 et 2008, Cormann est le Vice-PrĂ©sident du Parti libĂ©ral d'Australie occidentale. Il est Ă©galement Directeur gĂ©nĂ©ral du fonds social HBF Health Fund, une compagnie d'assurance santĂ© d'Australie occidentale, jusqu’à sa dĂ©mission en 2007 pour se prĂ©senter commĂ© sĂ©nateur. Il put notamment se prĂ©senter au scrutin fĂ©dĂ©ral de 2007 Ă  la suite de la dĂ©mission du sĂ©nateur controversĂ© Ross Lightfoot, empĂȘtrĂ© dans diverses affaires. Lors d'un entretien tĂ©lĂ©visĂ© sur Stateline de la chaine ABC le , Lightfoot dĂ©clara qu'il considĂ©rait Cormann, bien qu'il ne cita pas son nom, comme "inappropriĂ©" pour le remplacer. Le principal grief de Lightfoot Ă©tait qu'il y avait des "personnes plus appropriĂ©es", qui "ont servi" plus longtemps le parti" et qui "ont rĂ©sidĂ© plus longtemps dans le pays"[5]. Lorsque le sĂ©nateur Ian Campbell annonça soudainement sa dĂ©mission le , Cormann fut rapidement prĂ©sĂ©lectionnĂ© pour occuper le poste vacant. Campbell dĂ©missionna formellement le . Cormann fut investi le , et exerça la fonction jusqu'Ă  son terme Ă  la fin de 2011[6]. Au SĂ©nat, en plus de sa fonction comme Ministre de la SantĂ© pour le cabinet fantĂŽme, il exerça par ailleurs le rĂŽle de PrĂ©sident de la Commission pour les carburants et l'Ă©nergie[7]. Profitant de son expĂ©rience dans le secteur privĂ© de la SantĂ©, Cormann interpella rĂ©guliĂšrement le nouveau gouvernement travailliste sur les implications concrĂštes de sa politique[8].

À la surprise de nombreux observateurs, il intĂšgre le le gouvernement de Tony Abbott oĂč il exerce la fonction de ministre du budget australien (Minister for Finance). Il est notamment premier-Ministre par intĂ©rim dĂ©but 2018[9].

Secrétaire général de l'OCDE

Le 12 mars 2021, Mathias Cormann est élu secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) par les ambassadeurs de cette organisation qui compte 37 membres. Il est élu « à une courte majorité », devant la Suédoise Cécilia MÀlmström, ex-commissaire européenne au commerce[10]. Sa nationalité australienne a joué en sa faveur, les pays occidentaux souhaitant gagner en influence en Asie pour faire face à la Chine[11]. Il prend ses fonctions le suivant pour un mandat de cinq ans, en remplacement d'Ángel Gurria dont le mandat avait été renouvelé deux fois (soit quinze ans au total) à ce poste[1].

Son Ă©lection est dĂ©sapprouvĂ©e par les mouvements Ă©cologistes et les organisations syndicales, la ConfĂ©dĂ©ration europĂ©enne des syndicats (CES) se dĂ©clarant ainsi « trĂšs prĂ©occupĂ©e »[12].

Idéologie politique

Mathias Cormann est partisan du libre-Ă©change et du libĂ©ralisme Ă©conomique. Il est parfois considĂ©rĂ© comme climatosceptique, qualifiant d’« extrĂ©mistes » certains objectifs de rĂ©duction des Ă©missions de CO2 et dĂ©nigrant les marches pour le climat. Il s'est aussi engagĂ© contre le systĂšme de tarification du carbone visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions de l’industrie australienne[10].

D’aprĂšs L’HumanitĂ©, « en Australie, l’homme est connu comme climatosceptique et antisocial, hostile Ă  l’aide au dĂ©veloppement, partisan de l’austĂ©ritĂ©, du gel des salaires ou encore de l’abolition de l'impĂŽt sur la fortune[12]. »

Notes et références

Liens externes

Sources

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