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Master of Magic

Master of Magic est un jeu vidĂ©o de stratĂ©gie au tour par tour sorti en 1994 pour DOS. DĂ©veloppĂ© par Simtex Software, puis Ă©ditĂ© par MicroProse, il a Ă©tĂ© conçu par Steve Barcia, Ă©galement Ă  l'origine de Master of Orion et Master of Orion II: Battle at Antares. En 1997, Asmik Ace Entertainment publie une version PlayStation dĂ©veloppĂ©e par Opera House : Civizard: Majutsu no Keifu (ă‚·ăƒŽă‚Łă‚¶ăƒŒăƒ‰ é­”èĄ“ăźçł»è­œ) ; cette version aux graphismes amĂ©liorĂ©s n'existe qu'en japonais[2].

Master of Magic


Date de sortie
USA : 1994
GBR/GER : 1994

Langue
Anglais
Version
1.31 (dernier patch officiel, 1995)
1.40n (dernier patch non officiel, 2013)[1]

Master of Magic peut ĂȘtre regardĂ© comme un Civilization mis en scĂšne dans une ambiance fantasy ; dotĂ© d'un systĂšme de combat plus complexe et d'un univers original comportant deux plans d'existence (Arcanus et Myrror), Master of Magic a inspirĂ© plusieurs jeux ultĂ©rieurs.

Synopsis

Le joueur incarne un magicien mis en compétition avec d'autres sorciers ; pour l'emporter, il doit détruire tous ses concurrents ou tous les bannir grùce au Spell of Mastery, un sort trÚs puissant difficile à découvrir et à lancer. Ses ressources, tant magiques que financiÚres, proviennent d'une gestion avisée de son domaine, de ses villes et de ses troupes.

Avant de commencer, le joueur doit choisir l'un des magiciens prĂ©dĂ©finis ou crĂ©er le personnage qui correspondra Ă  ses vƓux ; dans ce cas, le joueur choisit son portrait, puis rĂ©partit un ensemble de points dans des caractĂ©ristiques (alchimiste, artisan, cĂ©lĂšbre, charismatique, seigneur de guerre, etc.) et des livres de sorts, puis choisit la race dont il sera le chef (elfes, elfes noirs, gnolls, halflings, hommes-bĂȘtes, humains, nains, trolls, etc.). Lorsque la partie dĂ©bute, le joueur ne possĂšde qu'un hameau et toute la carte est masquĂ©e par un brouillard de guerre.

Des évÚnements aléatoires, favorables ou défavorables, rythment le jeu.

SystĂšme de jeu

Monde

Le monde est divisé en deux plans : Arcanus, dont l'environnement ressemble à celui qui se trouve sur Terre, et Myrror, qui est une ombre miroir d'Arcanus aux propriétés magiques plus prodigues. Tous les éléments géographiques sont générés aléatoirement en début de partie : océans, ßles et continents, villes appartenant aux joueurs ou à des clans neutres, constructions abandonnées (qui renferment parfois des objets magiques, des livres de magie, des héros prisonniers, etc.), nodes qui génÚrent de l'énergie magique, et tours qui permettent de passer d'un plan à l'autre. La plupart des lieux sont protégés par des créatures hostiles.

Dans ses villes, un joueur peut construire les bĂątiments propres Ă  la race qui peuple la citĂ© ; ces bĂątiments modifient l'efficacitĂ© productive de la ville et la diversitĂ© des unitĂ©s qui peuvent y ĂȘtre formĂ©es ; par exemple, un grenier Ă  grain amĂ©liore le taux de croissance de la population, une scierie augmente la production brute, un marchĂ© augmente la production de richesse, un temple augmente la production d'Ă©nergie magique, une Ă©curie permet d'enrĂŽler des unitĂ©s montĂ©es, etc. Les terrains autour de la ville sont Ă©galement importants : une scierie augmentera d'autant plus la production locale qu'il y a de forĂȘts proches, une guilde d'alchimistes permettra de forger des armes en adamantium s'il y a des gisements de ce minĂ©ral Ă  proximitĂ©, des plaines fertiles favoriseront la croissance de la population alors que des dĂ©serts auront l'effet inverse, etc.

La taille de la population d'une ville est reprĂ©sentĂ©e par un nombre d'individus, et ces habitants se divisent entre travailleurs (qui augmentent la quantitĂ© de production de la ville), paysans (qui produisent de la nourriture pour la ville et un surplus pour le royaume) et insurgĂ©s (qui ne font rien, mais peuvent conduire Ă  l'indĂ©pendance de la ville s'ils sont trop nombreux) ; des malus de bonheur sont appliquĂ©s en fonction du taux d'imposition et si la race de la ville n'est pas la mĂȘme que celle qui peuple la capitale du sorcier.

Magie

Pentagone de « Magic : l'assemblĂ©e Â» : Ă  chaque sommet, un point de couleur (blanc, bleu, noir, rouge, vert) reprĂ©sente une magie.
Les couleurs décrivant les magies de Magic : l'assemblée se retrouvent dans Master of Magic.

La magie est divisĂ©e en cinq sphĂšres spĂ©cialisĂ©es et une sphĂšre gĂ©nĂ©raliste : la « magie de la vie Â» (blanche) est une magie bĂ©nĂ©fique axĂ©e sur la croissance et la prospĂ©ritĂ© des villes, le renforcement des troupes, et la lutte contre le mal ; la « magie de la mort Â» (noire), opposĂ©e Ă  la magie de la vie, sert Ă  affaiblir ou Ă  corrompre les territoires et les ĂȘtres, et dispose d'une vaste panoplie de sortilĂšges d'invocation de crĂ©atures malĂ©fiques ou de morts-vivants ; la « magie de la nature Â» (verte) permet de manipuler les forces naturelles ; la « magie du chaos Â» (rouge) est une magie d'attaque et de destruction ; la « sorcellerie Â» (bleue) permet de produire des illusions, parfois redoutablement rĂ©elles, et de manipuler les esprits ; la « magie arcane Â» (incolore) regroupe tous les sorts non spĂ©cialisĂ©s, essentiellement utilitaires. Chaque sphĂšre de magie permet de lancer des sorts de combat ou d'invocation de crĂ©atures, des enchantements sur les crĂ©atures ou les villes, voire des enchantements globaux qui impactent les plans d'Arcanus et de Myrror.

Excepté la magie arcane, disponible sans restriction, le degré de spécialisation d'un magicien dans une sphÚre est représenté par un nombre de livres (de 1 à 11) ; une spécialisation poussée facilite grandement la découverte des sorts les plus rares, souvent des plus puissants.

L'Ă©nergie magique brute canalisĂ©e par un magicien est rĂ©partie en trois pour gĂ©nĂ©rer des points de mana (stockĂ©s dans une rĂ©serve et consommĂ©s lors du lancement d'un sort), augmenter la compĂ©tence magique du magicien (c'est-Ă -dire : le nombre maximum de points de mana qui peuvent ĂȘtre dĂ©pensĂ©s en un tour), ou pour rechercher un nouveau sortilĂšge.

Unités et héros

Chaque race possÚde ses propres unités (archers, archers à cheval, berserkers barbares, catapultes, chamans, hallebardiers, chevaucheurs de vouivres, etc.) ; le joueur ne peut donc enrÎler que des troupes typiques des races qui peuplent les villes de son empire, sauf à engager des mercenaires qui viennent proposer leurs services.

Toute unitĂ© est composĂ©e de personnages, qui possĂšdent chacun des points de vie, une compĂ©tence d'attaque au corps Ă  corps, une compĂ©tence de dĂ©fense, une compĂ©tence de rĂ©sistance magique, un potentiel de mouvement, et souvent des capacitĂ©s spĂ©ciales (attaque spĂ©ciale — ex. : tir Ă  distance, souffle enflammĂ©, haches Ă  lancer, etc. —, rĂ©sistance au poison, initiative, invisibilitĂ©, chance, etc.) ; il est parfois avantageux de disposer d'unitĂ©s avec de nombreux personnages. L'entretien des troupes nĂ©cessite de l'or et de la nourriture.

Un héros est une unité spéciale composée d'un seul personnage. De race et de profession diverses, un héros possÚde un profil qui le prédispose à devenir exceptionnel par rapport à des unités plus classiques ; en outre, le joueur peut l'équiper d'artéfacts (trouvés ou fabriqués) qui le renforceront encore.

Les armées sont composées d'une à neuf unités ; la rencontre de deux armées engendre un combat sur une carte tactique en vue isométrique. Ces combats se déroulent au tour par tour : chaque adversaire déplace ses unités et les fait combattre, tirer des projectiles, lancer des sorts, ou utiliser une capacité spéciale. Les unités acquiÚrent de l'expérience si elles survivent à un affrontement.

Diplomatie

Établir un contact avec un autre magicien permet d'initier des relations diplomatiques avec son voisin. La qualitĂ© initiale de cette relation dĂ©pend Ă©troitement des types de magie que pratiquent les interlocuteurs ; par exemple : un magicien spĂ©cialisĂ© en magie de mort sera perçu nĂ©gativement par ses voisins. Les relations diplomatiques Ă©voluent ensuite en fonction des actes du joueur et de la personnalitĂ© des leaders adverses.

Les options diplomatiques se limitent à conclure des pactes de non-agression ou des alliances, négocier un tribut, échanger des sorts, ou demander la paix en cas de guerre.

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Aperçu des notes obtenues
Master of Magic
MĂ©diaPays Notes
AllGameUS4/5[3]
Computer Gaming WorldUS4/5[4]
Gen4FR90 %[5]
JoystickFR92 %[6]
PC Gamer UKGB88 %[7]

À sa sortie, Master of Magic reçoit un accueil mitigĂ© Ă  cause d'un nombre Ă©levĂ© de bugs et d'une intelligence artificielle limitĂ©e ; mais, patch aprĂšs patch, le titre s'impose progressivement comme une nouvelle rĂ©fĂ©rence vidĂ©oludique, dont l'ambiance et la richesse semblent sans fin[8].

Master of Magic eut un impact majeur sur le genre des jeux de stratégie au tour par tour dans un univers médiéval-fantastique et sert souvent de référence lors de l'évaluation de jeux au gameplay similaire, comme par exemple les séries Age of Wonders[9] - [10] - [11] ou Dominions[12].

Postérité

En 1997, MicroProse utilise le moteur de Civilization II pour inclure un mini Master of Magic comme scĂ©nario dans l'extension Civilization II: Fantastic Worlds. La mĂȘme annĂ©e, Steve Barcia indique que Master of Magic II serait achevĂ© pour le printemps 1998, avec de nombreuses nouveautĂ©s et un Ă©diteur de sortilĂšges[13] ; hĂ©las, Simtex ferme au cours de cette mĂȘme annĂ©e. MicroProse indique alors qu'ils se chargeront de dĂ©velopper une suite, mais ce projet est abandonnĂ© lorsque la situation financiĂšre de la sociĂ©tĂ© se dĂ©tĂ©riore en l'an 2000[14].

En , Wastelands Interactive lance avec succÚs une campagne Kickstarter pour financer le jeu Worlds of Magic, présenté comme le successeur spirituel de Master of Magic ; le concepteur George Edward Purdy, qui avait travaillé sur Master of Orion et Master of Magic, rejoint l'équipe[15].

En 2015, aucun Master of Magic II n'a encore été produit ou annoncé.

Voir aussi

Références

  1. (en) « Master of Magic », sur The Patches Scrolls (consulté le )
  2. (en) « Civizard: Majutsu no Keifu », sur C-Games.info (consulté le )
  3. (en) Jason A. Osborne, « Master of Magic Review », sur AllGame (consulté le )
  4. (en) « Master of Magic », Computer Gaming World, no 125,‎ , p. 298 (ISSN 0744-6667).
  5. FrĂ©dĂ©ric MariĂ©, « Master of Magic : Laissez-vous ensorceler », Gen4, no 72,‎ , p. 142-146 (ISSN 1624-1088).
  6. LĂ©o de Urlevan, « Master of Magic: SimCity + Civilization », Joystick, no 55,‎ , p. 60-63 (ISSN 1145-4806).
  7. (en) Andy Butcher, « Master of Magic: Spellbinding », PC Gamer UK, no 11,‎ , p. 68-69 (ISSN 1351-3540).
  8. (en) Paul Dean, « Retrospective: Master of Magic », sur Eurogamer, (consultĂ© le ) : « Eighteen years after it was first released, I'm still impressed by Master of Magic, and I still haven't seen everything it has to offer »
  9. (en) Andrew Park, « Age of Wonders II: The Wizard's Throne Review », sur GameSpot, (consultĂ© le ) : « These resemble the sorts of things you'd concern yourself with in the classic strategy game Master of Magic, but they're more complex, and the computer opponent is much tougher »
  10. (en) Andrew Park, « Age of Wonders: Shadow Magic Preview », sur GameSpot, (consultĂ© le ) : « Age of Wonders: Shadow Magic, which will be a stand-alone addition to last year's game, featuring new races, new magic spells, and a new shadow realm to explore that bears more than a passing resemblance to the shadowy realm of Myrror from the classic Master of Magic »
  11. (en) William Abner, « Age of Wonders: Shadow Magic », sur GameSpy, (consultĂ© le ) : « The Master of Magic returns »
  12. (en) Jason Ocampo, « Dominions II: The Ascension Wars Review », sur GameSpot, (consultĂ© le ) : « Clearly influenced by such classics as Master of Magic, Dominions is a game that's brimming with ideas »
  13. (en) Barry Brinson, « Long live role-playing games! », PC World,‎ , p. 154–160
  14. (en) Elliott Chin, « Microprose Can't Confirm Master of Orion III », sur GameSpot, (consultĂ© le ) : « When we asked about Master of Magic 2, which SidGames reported was cancelled several months ago, Nichols said that indeed, the game was being developed at the Alameda offices of Microprose but that when those offices were closed, the Master of Magic 2 project was cancelled »
  15. (en) Wastelands Interactive, « Worlds of Magic - A new classic 4X fantasy game by Wastelands Interactive », sur Kickstarter, (consultĂ© le ) : « 04/15/2013 – George Edward Purdy, known for his work on both Master of Orion and Master of Magic has joined the Worlds of Magic team as lead artist »

Lien externe

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