Martin Scherber
Martin Scherber est un professeur de musique et compositeur allemand, né à Nuremberg le et mort dans la même ville le .
Naissance |
Nuremberg, Empire allemand |
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Décès |
Nuremberg, Allemagne |
Activité principale | Compositeur, professeur |
Formation | Académie d'État de la Tonkunst à Munich |
Enfance et jeunesse
Martin Scherber est le troisième et dernier enfant de Marie et Bernhard Scherber à Nuremberg. Le père était premier bassiste dans l’orchestre de l’Opéra municipal[1].
À cinq ans, il a commencé à jouer du piano et du violon. Il avait l'ouïe absolue. Il n’a pas voulu apprendre des notes. Cela provoqua un conflit avec son père et il accepte finalement les notes comme une forme de présentation de la musique. Plus tard sa force était dans l’improvisation du piano.
À treize ans, il écrivait ses premières compositions. Il comprit que la musique naissait dans les profondeurs de l’âme humaine et n’avait pas de modèle extérieur. Ainsi allait se définir son œuvre de vie, au XXe siècle où la musique connaissait une évolution toute différente: il voulait remonter à la source même de la musique et à ses lois propres.
Études et de l’engagement
Depuis , il allait à l'Académie d'État de la Tonkunst à Munich[2]. Pour ce faire, il a reçu des bourses. En même temps, il a étudié la philosophie.
En , il accepte un poste de répétiteur à Aussig-sur-Elbe. En peu de temps, il devient chef d’orchestre et de chœur. Lorsque son contrat a expiré en , il quitte la vie publique. À partir de ce moment, il vivait dans sa ville natale.
Métamorphoses symphoniques
Martin Scherber a créé de la musique instrumentale, des œuvres chorales, des chansons et morceaux de piano. Les métamorphoses symphoniques (en allemand : ‘Metamorphosensymphonien’[3]) sont ses œuvres principales, publiées au début des années 1970. Il a écrit sa première symphonie en re mineur en 1938[4]. Ses expériences en tant que soldat pendant la Seconde Guerre mondiale l'ont durablement affecté. Ainsi, la 2e Symphonie en fa mineur (1951-52)[5] et la 3e Symphonie en si mineur (1952-55)[6] montrent une plus grande profondeur.
Critiques
- « ... [Sans] créativité musicale ... » (Bruno Walter, lettre du à la troisième)
- « ... la musique est trop en dehors de notre temps. […] Elle est une anachronisme absolue. » (Peter Huber, lettre du )
- « Scherber [...] est un orchestrateur de génie, qui se fait avancer ses métamorphoses sans jamais cesser de captiver l’hauditeur, avec une véritable énergie de volcan en éruption. » (Abeille Musique 2001)
- « Le compositeur a la forme du genre radicalement renouvelé. […] La symphonie … est moderne, mais pas moderne, elle est intemporelle […] » (George Balan, 2004, à la troisième).
Accident
Le compositeur souhaitait que ses symphonies ne paraissent qu'après sa mort. Quelques semaines après que ses amis eurent l’idée de les publier à l’occasion de l’Année Dürer en 1971[7], il fut renversé au cours d’une promenade par un automobiliste ivre. Martin Scherber mourut à Nuremberg en 1974, des suites de cet accident.
Å’uvres
- Å’uvres pour le clavier
- Kultische Musik zu den Jahresfesten 1946–1951 (clavier et cordes)
- Tänze für zwei Klaviere zu je vier Händen
- ABC - Stücke für Klavier (ABC - pièces pour piano), 1938-1963 ; première: ouvert
- Märchenmusiken (1930 verschollen, 1946)
- Arrangements pour le clavier
- Max Reger: Symphonischer Prolog für Großes Orchester von 1908 (1926)
- Anton Bruckner: Symphonies nº 3 à 9, (1948-50)
- Martin Scherber: Symphonies nº 1 à 3, (1951-55)
- Å’uvres symphoniques
- 1. Symphonie en ré mineur de 1938 ; première : à Lunebourg ; Lüneburger Symphoniker ; Chef d'orchestre : Fred Thürmer
- 2. Symphonie en fa mineur 1951-1952 ; première : à Lunebourg, Niedersächsisches Symphonieorchester Hannover ; Chef d'orchestre : Fred Thürmer
- 3. Symphonie en si mineur 1952-1955, dite Die Russische (De la Russie) ; première : ouvert
- Å’uvres pour la voix
- Goethe-Lieder (1930)
- Stör’ nicht den Schlaf (Ne dérange pas le sommeil), 1936 (Christian Morgenstern)
- Kinderlieder (Chansons pour enfants ) 1930/1937 (Clemens Brentano; Martin Scherber)
- Hymne an die Nacht (Hymne à la nuit), 1937 (Novalis)
- Chœurs a capella et chœurs avec piano ou orchestre.
Notes
- aujourd’hui: Staatstheater Nürnberg
- aujourd'hui: Hochschule für Musik und Theater
- Internet sur métamorphosis-symphonies
- Partition I. Symphonie en ré mineur par Martin Scherber, Heinz Bosannek, Nuremberg 1971
- Partition II. Symphonie en fa mineur par Martin Scherber, Heinz Bosannek, Nuremberg 1973
- Partition III. Symphonie en si mineur par Martin Scherber, Heinz Bosannek, Nuremberg 1971
- 500. anniversaire d'Albrecht Dürer
Discographie
- Symphonie nº 3 en si mineur, 2001 à Peermusic Classical, Hambourg / col legno, Bad Wiessee WWE 20078 CD - World Premiere Recording.
- Symphonie nº 2 en fa mineur, 2010 à Bruckner-Kreis Nürnberg; Cascade-Medien GmbH, Staufen im Breisgau. Order No.: 0516 - World Premiere Recording.
Liens externes
- Internet sur Martin Scherber
- Symphonie No. 3 en si mineur par Martin Scherber
- Œuvres de Scherber dans la DNB - Catalogue de la Bibliothèque nationale allemande (Deutsches Musikarchiv)