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Marja-e taqlid

Un marjaˤ (arabe et persan : مرجع), aussi appelé marja-e Taqlid ou marji al-taqlid (arabe : مرجع التقليد, persan : مرجع تقليد), signifiant littéralement « source d'imitation » ou « source de tradition » est un juriste possédant la plus haute autorité dans le chiisme duodécimain. Les marjas bénéficient du titre de Grand Ayatollah.

Alors que dans le sunnisme, les musulmans suivent la jurisprudence d'une des quatre écoles (hanafisme, hanbalisme, shafi'isme ou malékisme), les chiites doivent se référer à une autorité vivante ou dont ils ont au moins été les contemporains.

Le marja est reconnu comme mujtahid, c'est-à-dire que ses interprétations des textes canoniques (charia) font référence et sont adoptées par une partie des chiites duodécimains. Ses disciples se réfèrent à lui dans de nombreuses situations et lui demandent de publier un livre de jurisprudence dans lequel il donne des réponses à la plupart des problèmes quotidiens des musulmans. Le livre est appelé resalah et contient leurs fatwas à propos de différents sujets, d'après leur connaissance des sources islamiques les plus authentiques et leur application à la vie actuelle. Quand une différence existe entre l'opinion de deux marjas, le disciple (muqallid) suivra l'opinion de son propre marja ou aura la possibilité d'en suivre un autre[1].

Le terme de marja est appliqué de manière relative : dans un contexte local (régional ou national), le terme est donné à des juristes qui ne sont pas forcément reconnus comme marja par l'ensemble de la communauté (internationale) des chiites duodécimains.

Plusieurs grands ayatollahs forment une hawza, une institution religieuse qui accueille des séminaires pour former des clercs chiites. Il en existe deux principales : une à Nadjaf en Irak et une à Qom, en Iran.

La place politique du marja est le sujet d'un débat théologico-juridique intense entre d'une part les tenants du velayat-e faqih (comme Rouhollah Khomeini) qui souhaitent que les mujtahid gouvernent, d'autre part les partisans d'Ali Sistani, qui soutiennent que le marja a autorité suprême sur tous les débats sociaux et politiques, mais que c'est au gouvernement séculier de gouverner et enfin les quiétistes qui ne souhaitent aucune implication du clergé dans la politique séculière.

Voir aussi

Références

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