Marie Laurent
Marie Laurent est une actrice française née le à Tulle (Corrèze) et morte le à Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise).
Nom de naissance | Marie-Thérèse-Désirée Alliouz-Luguet |
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Naissance |
Tulle (Corrèze) |
Décès |
(Ă 79 ans) Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise) |
Nationalité | Française |
Lieux de résidence | Paris |
Activité principale | actrice |
Lieux d'activité | Paris |
Années d'activité | 1847-1901 |
RĂ©pertoire
Les Érinnyes de Leconte de Lisle (1873)
Biographie
Jeunesse
De son vrai nom Marie-Thérèse-Désirée Alliouz-Luguet, elle appartient à une dynastie d'acteurs qui se sont illustrés à Paris depuis le début du XIXe siècle. Fille du comédien Michel-François Alliouz-Luguet dit Michel Luguet (1787-1852) et de la danseuse Thérèse-Joséphine-Sextidi Bénéfand, elle est la nièce de la danseuse Mademoiselle Malaga (1786-1852) et la demi-sœur de l'acteur René Luguet (1813-1904).
Carrière
Elle débute en 1847 au théâtre de l'Odéon. Elle passe en 1851 au théâtre de la Porte-Saint-Martin, puis au théâtre de l'Ambigu, au théâtre des Nations. En 1882, elle est au théâtre de la Gaîté avant de revenir à la Porte-Saint-Martin en 1884[1].
Marie Laurent triompha particulièrement dans Les Érinnyes de Leconte de Lisle, dans le rôle de Klytaimnestra, tant à sa création, le 6 janvier 1873, qu'à sa reprise, le 16 mars 1889.
Dernières années
Le 6 juin 1901, les principaux artistes des théâtres parisiens organisent une représentation au bénéfice de celle qui était leur doyenne, au théâtre de l'Opéra.
Elle meurt trois ans plus tard à Villiers-le-Bel, où elle s'était retirée, et repose depuis au cimetière de Montmartre (10e division).
Vie privée et engagements
Marie Laurent épouse le 3 mai 1845 le baryton Pierre-Marie Quillevéré dit Pierre Laurent (1821-1852). De ce mariage naissent deux enfants : Félix-Pierre-François (1846-1901) et Charles-Michel-Clément (1849-1928), journaliste politique. Veuve, elle se remarie le 16 décembre 1857 à Paris avec l'acteur Maurice Bénite dit Maurice Desrieux (1829-1876).
Elle participe à la défense de Paris en 1870-1871 en dirigeant une ambulance à la Porte Saint-Martin. Elle fonde également l'Orphelinat des Arts en octobre 1880 à Vanves pour offrir à des jeunes filles de cinq à dix-huit ans une éducation artistique.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du ministre de l'Intérieur du 12 juillet 1888). Parrain : Anatole de La Forge, vice-président de la Chambre des députés.
Hommages
En 1935, la ville de Paris baptisa de son nom l'allée Marie-Laurent dans le 20e arrondissement.
Sa ville natale, Tulle, possède une « salle des fêtes Marie-Laurent » au 19 de l'avenue Alsace-Lorraine, ainsi qu'une « rue Marie-Laurent ».
Notes et références
- Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Paris, Henri Floury, , p. 144 Marie Laurent , second volume
Voir aussi
Bibliographie
- Georges d'Heylli, « Marie Laurent », Dictionnaire des pseudonymes, E. Dentu, 1869, p. 241-242
- Pierre Bonnefont, Nos grandes Françaises, Paris, Gedalge, v. 1903, p. 287-300
- Revue universelle : recueil documentaire universel et illustré, Larousse, 1904, p. 459
- Félix Galipaux, Les Luguet : une dynastie de comédiens, Paris, F. Alcan, (lire en ligne)
- Élisabeth Barge-Meschenmoser, L'administration préfectorale en Corrèze (1800-1848), Presses Universitaires de Limoges 2000, p. 215
- Francis Lacassin, À la recherche de Jean Durand, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004, p. 48
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux militaires :
- Base LĂ©onore