Marie Desbrosses
Marie-Françoise Desbrosses, née le à Paris, où elle est morte le [1] - [2], est une cantatrice, mezzo-soprano française.
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(Ă 91 ans) Ancien 6e arrondissement de Paris |
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Robert Desbrosses (d) |
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Biographie
Marie-Françoise Desbrosses est la fille de l'acteur et compositeur Robert Desbrosses[note 1], et de Marie-Françoise Petitjean[2]; et la sœur ainée d'Eulalie Desbrosses.
À l'âge de six ans on lui fait chanter des couplets devant Louis XV, accompagnée par le frère de madame Dugazon, Joseph Lefebvre, violoniste[3].
En 1776, Marie Desbrosses commence sa carrière dramatique à la Comédie-Italienne, rue Mauconseil, dans le rôle de Justine dans Le Sorcier[4] et de Colinette dans l’opérette Clochette[2].
Elle tient successivement l'emploi des petites filles, puis celui des travesties, des grandes amoureuses, appelées à cette époque Dugazon-Corsets, les mères Dugazon et enfin les duègnes[3] - [4].
En 1791, elle est la marraine du fils de Joseph Fiévée et de sa collègue de la Comédie italienne, Adélaïde Françoise Guignard, dite Mademoiselle Lescot[5].
Marie Desbrosses demande sa retraite en 1796, joue quelque temps en province, revient à Paris en 1798, et entre au théâtre Feydeau. A la réunion des deux théâtres en 1801, elle reprend son rang d’ancienneté dans la nouvelle société des acteurs de l’Opéra-Comique[2].
Marie Desbrosses se consacre spécialement aux caricatures et aux duègnes après la retraite de Madame Gonthier[note 2], en 1812.
Elle obtient du succès dans La Fête du Village voisin[note 3], La Journée aux aventures (en), Lully et Quinault, La jeune Femme colère[note 4], La Dame blanche, etc., etc., et surtout dans Jadis et Aujourd'hui, Fanfan et Colas, Le Traité nul[note 5], La Caverne (en) et Ma Tante Aurore[note 6] - [3].
Madame Desbrosses donne sa représentation de retraite en 1823 ; mais sur les instances de l'autorité, et encouragée par les sollicitations de ses camarades, elle se détermine à prolonger sa carrière dramatique sept années encore, jusqu'en 1829, où elle abandonne définitivement le théâtre[3].
Vie privée
Marie Desbrosses entretenait une relation avec un banquier, Alexandre-Henri Tassin de Moulaine[6], avec qui elle eut une fille, hors mariage, Adéle-Charlotte-Henriette Tassin de Moulaine, née en 1790[2].
Création
- 1779 : Les Mariages samnites, opéra comique d'André Grétry, livret en français de Barnabé Farmian Durosoy, création à la Comédie-Italienne (hôtel de Bourgogne) à Paris, le12 juin, rôle d'une jeune fille.
- 1786 : Le mariage d'Antonio de Lucile Grétry, livret de De Beaunoir, création à la Comédie italienne, 29 juillet.
- 1816 : La journée aux aventures, opéra-comique en 3 actes d'Etienne Mehul[note 7], sur un livret de Pierre Capelle et Louis Mézières-Miot, création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau), 16 novembre, rôle de Germaine[7].
- 1822, Fanfan et Colas ou les frères de laits[note 8] de Jadin[8].
- 1825 : La Dame Blanche, opéra-comique en 3 actes, livret d'Eugène Scribe d’après les romans Guy Maenering et The Monastery de Walter Scott, musique de François-Adrien Boieldieu, création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 10 décembre, rôle de Marguerite.
- 1827, Le Colporteur d'Onslow, rĂ´le de Valentine[9].
Notes et références
Notes
- « Robert Desbrosses (1719-1799) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Madame Gonthier (1747-1829) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- François-Adrien Boïeldieu (1775-1834), La fête du village voisin, (lire en ligne)
- François-Adrien Boïeldieu (1775-1834), La jeune femme colère, (lire en ligne)
- Pierre Gaveaux (1760-1825), Le traité nul, (lire en ligne)
- « Ma tante Aurore, ou le Roman impromptu », sur theatre1789-1815.e-monsite.com (consulté le )
- Étienne-Nicolas Méhul (1763-1817), La journée aux aventures, (lire en ligne)
- Louis Jadin (1768-1853), Fanfan et Colas ou les frères de lait, (lire en ligne)
Références
- Relevé généalogique sur Geneanet
- « autour de nos ancêtres » (consulté le )
- Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, tome XIII, Paris, Firmin-Didot frères, 1854-1866, 960 p. (lire en ligne), p. 753
- Théophile Lemaire et Henri Lavoix, Le chant : ses principes et son histoire, Paris, (lire en ligne)
- Archives nationales, base Leonore, LH/970/56, dossier de Légion d'honneur de Adolphe Joseph Simon Fiévée (avec extrait de baptême).
- (en) « Alexandre Henri Tassin », sur Geneanet (consulté le )
- « Marie Desbrosses, rôle de la Mère Germaine dans "La Journée aux aventures" de Méhul (1816) / Alexandre Colin », sur Gallica, (consulté le )
- Charles Chasselat, « Marie Desbrosses dans "Fanfan et Colas" de Jadin (1822) », sur Gallica, (consulté le )
- « Marie Desbrosses, rôle de Valentine dans "Le Colporteur" d'Onslow (1827) », sur Gallica, (consulté le )
Bibliographie
: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
- Le MĂ©nestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica