Marie-Thérèse Hermange
Marie-Thérèse Hermange, née Marie-Thérèse Jacono[1] le à Alger (Algérie), est une femme politique française.
Biographie
Ses centres d'intérêt politiques sont portés vers les questions sociales, médicales, éthiques et religieuses. Elle a participé à la révision des lois de bioéthique en 2010, notamment sur la prise en compte du sang de cordon comme ressource thérapeutique, alors qu'il était jusque-là considéré comme un déchet.
Elle est sénatrice de Paris de 2004 à 2011. Elle est nommée membre du Haut Conseil de la population et de la famille en 2004.
Elle est également membre de la Commission locale d'information auprès du CEA de Fontenay-aux-Roses.
L'affaire du « Mediator »
L'attitude de la sénatrice est mise en cause à la suite de la révélation dans la presse d'écoutes téléphoniques dans l'affaire du Mediator et des laboratoires Servier. La sénatrice aurait fait appel à l'avis d'un expert connu pour ses liens avec le laboratoire Servier dans le but, selon ses détracteurs, de minimiser la responsabilité du laboratoire[2] - [3]. Le , elle est mise en examen dans le cadre d'une enquête pour trafic d'influence dans l'affaire du Mediator[4]. Marie-Thérèse Hermange a catégoriquement démenti auprès de l'AFP[5] avoir modifié son rapport sur commande[3], tout en reconnaissant avoir rencontré le professeur Claude Griscelli, consultant pour Servier, « pour avoir une discussion avec lui ». Mais « le rapport était bouclé » et « aucun élément n'en a été modifié à la demande de Claude Griscelli », avait-elle insisté. Le groupe Servier avait lui aussi démenti avoir fait modifier ce rapport.
Le rapport sénatorial avait dénoncé les manœuvres dilatoires de l'Afssaps, qui « semble avoir redécouvert tardivement des travaux publiés pourtant dès les années 1970 » sur le Mediator[5] - [6].
Marie-Thérèse Hermange et Claude Griscelli font partie des 23 prévenus du procès au pénal qui a commencé le . Malgré cette affaire, elle avait été nommée au comité d'éthique de l'Académie de médecine en 2017[7] - [8]. Le 29 mars 2021, le tribunal correctionnel de Paris relaxe Marie-Thérèse Hermange[9].
Anciens mandats
- Sénatrice de Paris
- Députée européenne
- Conseillère régionale d'Île-de-France
- Adjointe au maire de Paris, de Jacques Chirac puis Jean Tiberi, chargée des affaires sociales.
Décoration
- Dame-commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand (2011)[10]
Notes et références
- Cf. Jean Montaldo, Chirac et les 40 menteurs..., Albin Michel, , 464 p. (ISBN 978-2-226-23525-1, lire en ligne), « 5. Les pillages d'un gang sans pitié »
- D’après Émeline Cazi et Lætitia Clavreul, « Larcher demande des « vérifications » sur un rapport du Sénat sur le Mediator », Le Monde, (lire en ligne) .
- D’après Anne Jouan, « Mediator : comment Servier a corrigé le rapport du Sénat », Le Figaro, (lire en ligne).
- Marie-Thérèse Hermange
- D’après « Mediator : une ex-sénatrice UMP et le N°2 de Servier mis en examen », Le Figaro, (lire en ligne).
- Affaire Mediator : une ex-sénatrice UMP mise en examen, Libération, 27 avril 2013.
- Anne Jouan, « Le Mediator, la sénatrice et l’Académie de médecine », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Mise en examen dans l'affaire du mediator mais nommée au comité d'éthique de l'Académie de Médecine », Magazine Marianne, (lire en ligne)
- « Scandale du Mediator : les laboratoires Servier condamnés pour « tromperie aggravée » et « homicides involontaires » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Cf. « Diarium Romanæ Curiæ », Acta Apostolicæ Sedis, cIII no 12, (lire en ligne [PDF])
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Sa fiche sur le site du Parlement européen
- Sa fiche sur le site du Sénat