Mariano Ospina RodrĂguez
Mariano Ospina RodrĂguez, nĂ© le Ă Guasca et mort le Ă MedellĂn, est un homme d'État, journaliste et avocat colombien, fondateur du parti conservateur et premier prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration grenadine entre 1857 et 1861.
Mariano Ospina | |
Portrait du président Ospina. | |
Fonctions | |
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1er président de la Confédération grenadine | |
– (2 ans, 10 mois et 10 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (président de Nouvelle Grenade) |
Successeur | Julio Arboleda Pombo |
9e président de la République de Nouvelle-Grenade | |
– (1 an, 1 mois et 21 jours) |
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Élection | 1er avril 1857 |
Vice-prĂ©sident | Manuel MarĂa Mallarino |
PrĂ©dĂ©cesseur | Manuel MarĂa Mallarino |
Successeur | Lui-même (président de la Confédération) |
Biographie | |
Nom de naissance | Mariano Ospina RodrĂguez |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Guasca ( Vice-royauté de Nouvelle-Grenade) |
Date de décès | |
Lieu de dĂ©cès | MedellĂn ( États-Unis de Colombie) |
Parti politique | Parti conservateur |
Profession | Journaliste, avocat |
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Présidents de Colombie | |
D'abord considéré comme modéré, il est nommé en 1841, Secrétaire de l'intérieur et aux relations extérieures par le président Pedro Alcántara Herrán. À ce titre, il participe activement à la rédaction de la nouvelle constitution de 1843.
Député de l'Assemblée de la province d'Antioquia en 1835, 1837, 1853, 1856, 1873 et 1875, il est également Gouverneur de la province de Santafé de Bogota à trois reprises de 1847 à 1849. Secrétaire aux Affaires dans le gouvernement de la République de Nouvelle-Grenade sous la présidence de Herrán de 1841 à 1843, il devient par la suite un fervent opposant au parti libéral. En 1849, il fonde le parti conservateur qui devient la principale force d'opposition du pays.
Candidat à l'élection présidentielle de 1849, il est finalement élu président de la République de Nouvelle-Grenade en avril 1857. L'année suivante est instituée une assemblée constituante à majorité conservatrice qui rédige une nouvelle constitution[1] en adéquation avec la nouvelle organisation[2]. Le pays est renommé en Confédération grenadine (espagnol : Confederación Granadina), le poste de vice-président est supprimé et le suffrage universel direct est adopté tandis que le président est élu pour 4 ans par le Congrès[1]. Cette nouvelle organisation affaiblit sensiblement le pouvoir central et n'empêche pas les conflits entre les États.
Famille
Les descendants de Mariano Ospina RodrĂguez feraient partie de l'une des familles les plus influentes de l'Ă©levage colombien, de la production de cafĂ©, de la politique et du monde universitaire Ă la fin du XIXe et dans la première moitiĂ© du XXe siècle, Ă commencer par ses fils Tulio Ospina, historien, et Pedro Nel Ospina, ministre de la Guerre de Colombie puis prĂ©sident de la RĂ©publique.
Carrière politique
En tant que secrĂ©taire de Cordová, Ospina Ă©tait chargĂ©e de prĂ©parer les lettres envoyĂ©es Ă JosĂ© Antonio Páez et SimĂłn BolĂvar, dans lesquels il a exigĂ© des changements d'orientation politique. Après la mort de CĂłrdova, il se cacha Ă Santa Rosa jusqu'en 1830, date Ă laquelle la province d'Antioquia fut crĂ©Ă©e en tant que dĂ©partement, au gouvernement duquel il participa en tant que secrĂ©taire.
Il a occupé plusieurs fois la députation à la Chambre d'Antioquia, ainsi que celle du Congrès national. Le président Pedro Alcántara Herrán le nomma secrétaire de l'intérieur et des relations extérieures en 1841. Il a participé à l'élaboration du nouveau programme mis en œuvre sous cette administration, ainsi qu'à l'élaboration de la Charte constitutionnelle de 1843. Par la suite, il est gouverneur d'Antioquia .
Le Parti conservateur fut fondĂ© en 1849 par Mariano Ospina RodrĂguez et JosĂ© Eusebio Caro (es) qui s'opposaient au nouveau Parti libĂ©ral colombien trop proche du prĂ©sident Tomás Cipriano de Mosquera. Ce nouveau parti rassemble les anciens LibĂ©raux ministĂ©riels et les proches de l'oligarchie terrienne ainsi que la hiĂ©rarchie de l'Église catholique. Le programme du parti est publiĂ© le dans le quotidien La CivilizaciĂłn. Il y dĂ©fend une organisation centralisĂ©e de la RĂ©publique. L'opposition entre conservateurs et libĂ©raux conduira rĂ©gulièrement la Colombie Ă la guerre civile.
Président de la Confédération
La structure centraliste implantée en République de Nouvelle-Grenade à la suite de l'adoption de la constitution de 1843 est rapidement secouée par les visées séparatistes de certaines régions du pays, en particulier celles qui sont loin de la capitale comme la province de Panama.
La rĂ©forme constitutionnelle de 1853 introduit le fĂ©dĂ©ralisme dans le pays et le le premier État fĂ©dĂ©ral est crĂ©Ă© : Panama[3]. Suivent dans cette voie les États d'Antioquia le [4] et Santander le [5]. Afin d'Ă©viter l'Ă©clatement du pays, le Congrès adopte la loi du qui crĂ©e les États de BolĂvar, Boyacá, Cauca, Cundinamarca et Magdalena (l'État de Tolima sera crĂ©Ă© le par la sĂ©cession d'une partie de l'État de Cundinamarca).
Élu à la présidence, Ospina entame des négociations ainsi que plusieurs réformes pour l'élaboration d'un nouveau régime.
En 1858 est instituée une assemblée constituante à majorité conservatrice qui renomme le pays en Confédération grenadine (espagnol : Confederación Granadina) et rédige une nouvelle constitution plus fédérale. Le poste de vice-président est supprimé et le suffrage universel direct est adopté tandis que le président est élu pour 4 ans par le Congrès.
Cette nouvelle organisation affaiblit sensiblement le pouvoir central et n'empêche pas les conflits entre les États. L'intervention du gouvernement central dans les domaines de compétence des États provoque de nombreuses querelles avec les libéraux qui estiment que les États manquent encore d'autonomie.
La guerre civile colombienne de 1860-1862 voit s'affronter militairement les partis conservateur et libéral. Les premiers souhaitent un État centralisé fort et un grand pouvoir pour l'Église tandis que les seconds souhaitent un État fédéral laissant un grand pouvoir aux États fédérés et une mise à l'écart de l'Église dans les affaires de l'État.
Fin de mandat et retraite
En 1861, le mandat d'Ospina s'achève le 1er avril. Le général Tomás Cipriano de Mosquera (ancien président de la République de Nouvelle-Grenade entre 1845 et 1849 et chef de file des libéraux) déclare la sécession de l'État du Cauca, le plus vaste des États fédérés, et la guerre au gouvernement de la Confédération grenadine afin d'augmenter le pouvoir du Cauca au sein de la confédération. Le , Mosquera prend Bogota et se déclare président provisoire. L'un de ses premiers actes est de renommer le pays en États-Unis de Nouvelle-Grenade (espagnol : Estados Unidos de Nueva Granada), nom abandonné en novembre de la même année pour celui d'États-Unis de Colombie (espagnol : Estados Unidos de Colombia).
Ospina a fui après la défaite de ses troupes vers Antioquia, mais a été fait prisonnier avec son frère Pastor.
Ils ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă mort, mais grâce Ă l'intervention du gĂ©nĂ©ral Santos GutiĂ©rrez, la peine a Ă©tĂ© modifiĂ©e en emprisonnement dans les caveaux de Bocachica Ă Carthagène. De lĂ , il rĂ©ussit Ă s'Ă©chapper au Guatemala, oĂą il resta jusqu'en 1871, date Ă laquelle il retourna Ă MedellĂn.
Mariano Ospina mourut Ă MedellĂn le 11 janvier 1885, Ă l'âge de 79 ans, laissant ses deux fils aĂ®nĂ©s Tulio et Pedro Nel responsables du patrimoine familial et Ă qui il laisse son hĂ©ritage politique.
Notes et références
- (es) Constitución para la Confederación Granadina de 1858, Bibliothèque virtuelle Miguel de Cervantès
- (es) Mario Aguilera Peña, « La Presidencia en los 9 Estados soberanos de Colombia : el poder ejecutivo en el sistema federal, 1853-1885 », Revista Credential Historia, no 56,‎ (lire en ligne)
- (es) « ConstituciĂłn polĂtica del Estado de Panama de 1855 », Bibliothèque Nationale du Panama,
- (es) « Ley de CreaciĂłn del Estado de AntioquĂa (1856) », Bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes,
- (es) « Ley de creación del Estado de Santander (1857) », Bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes,
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :