Maria do Carmo Medina
Maria do Carmo Medina (née le 7 décembre 1925 et morte le 10 février 2014) est une défenseuse des droits de l'homme angolaise d'origine portugaise, une militante pour l'indépendance de l'Angola, une universitaire et une juge à la Cour d'appel de Luanda en Angola[1]. C'est la première femme à occuper cette fonction.
En 1956, à l'âge de quatorze ans, Maria do Carmo Medina émigre en Angola en raison de son incapacité à trouver un emploi au Portugal, la police ayant établi des rapports préjudiciables à son sujet. Elle devient citoyenne angolaise en 1976, un an après l'indépendance du pays[2] - [3] - [4].
Jeunesse et éducation
Maria do Carmo Medina naît à Lisbonne et passe une partie de son enfance à Macao et à Porto, où elle termine ses études au lycée en 1938. La même année, elle étudie le droit à Lisbonne[1]. Au cours de sa première année à la faculté de droit, elle rejoint un groupe minoritaire d'étudiants antifascistes et s'aligne sur un mouvement d'opposition faisant campagne pour des élections libres. La première fois qu'elle est convoquée au PIDE pour un interrogatoire, elle est mineure. Après l'obtention de son diplôme en 1948, elle ne trouve pas d'emploi en raison de rapports négatifs contre elle par la police politique portugaise[1].
Carrière
En avril 1950, Maria Do Carmo Medina quitte le Portugal pour l'Angola, où elle obtient un poste d'enseignement au Liceu Salvador Correia. Cette même année, elle s'inscrit comme avocate à la Cour d'appel de Luanda, devenant ainsi la première femme à ouvrir un cabinet d'avocats en Angola. À la cour d'appel, elle représente plusieurs prisonniers politiques angolais et est rétrogradée aux échelons les plus bas de la fonction publique, déposant des requêtes et des recours administratifs auprès des autorités coloniales et défendant les droits de propriété des familles angolaises. Après l'indépendance de l'Angola en 1975, le gouvernement l'enrôle pour participer à la rédaction des lois fondamentales du pays, notamment celles qui concernent la nationalité, le civil, la famille, l'état civil, le droit administratif et le droit pénal. Entre novembre 1975 et septembre 1977, elle est secrétaire aux affaires juridiques de la présidence de la République populaire d'Angola . En 1976, elle adopte la nationalité angolaise et est nommée juge du Tribunal civil de Luanda. En 1980, elle devient juge à la cour d'appel de Luanda[5]. En 1982, elle travaille comme assistante diplômée à la Faculté de droit de l' Université Agostinho Neto, enseignant le droit de la famille, et devient professeure en 1990[6].
Elle est vice-présidente de la Cour suprême d'Angola en 1990[7]. Elle a est élue présidente de l'Assemblée générale de l'Association des juristes angolaises en 1990, et en 1995, présidente de l'Assemblée générale de l'Association angolaise des femmes juristes. Maria do Carmo Medina prend sa retraite en tant que juge de la Cour suprême d'Angola en 1997[8].
Mort
Maria do Carmo Medina meurt de maladie à Lisbonne le 10 février 2014 et est enterrée au cimetière 'Altos das Cruzes' de Luanda[9] - [10].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maria do Carmo Medina » (voir la liste des auteurs).
- (pt) « Maria do Carmo Medina », Jornal Tornado, (consulté le )
- « Maria do Carmo Medina », sur www.almedina.net (consulté le )
- « Maria do Carmo Medina -A Combatente de Toga »
- « Jurist Maria do Carmo Medina gets CPLP, Angola House homage »
- (pt) « Novo Jornal | Notícias de Angola e do Mundo, Opinião e Multimédia », Novo Jornal (consulté le )
- (pt) RDP-África, « Morreu Maria do Carmo Medina - Noticias Africa - RDP África », www.rtp.pt (consulté le )
- (pt) « Maria do Carmo Medina », Jornal Tornado, (consulté le )
- « Maria do Carmo Medina homenageada pelo seu empenho na Justiça », ANGONOTÍCIAS (consulté le )
- « Emoções de Maria do Carmo Medina », sur jornaldeangola.ao
- « Angola: Judge Maria Do Carmo Medina Dies », sur allafrica.com