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Marguerite de Lussan

Marguerite de Lussan, née en 1682 à Paris et morte le à Paris, est une femme de lettres et romancière historique française.

Marguerite de Lussan
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Biographie

Dans la revue mensuelle Le Livre, on peut lire en 1881[1] : « L'origine de Mlle de Lussan est peu connue. Les uns la font naĂ®tre d'un cocher et de la Fleury, diseuse de bonne aventure ; selon d'autres, elle serait fille naturelle du frère du prince Eugène, Louis-Thomas de Savoie-Carignan et d'une courtisane inconnue (Thomas de Savoie l’autorisa Ă  porter ses Armes). Quoi qu'il en soit, Ă  l'âge de vingt-cinq ans, elle se lia d'amitiĂ© avec le savant Huet, Ă©vĂŞque d'Avranches, qui, ayant eu occasion de la connaĂ®tre, gouta son esprit, et l’exhorta, dit-on, Ă  composer des romans moraux, mais il est Ă  croire qu’il n’eĂ»t point approuvĂ© tous ceux qui sortirent de sa plume. On vit d’abord paraĂ®tre L’histoire de la comtesse de Gondès, en 2 vol. Louis de La Serre, sieur de Langlade, auteur de quelques opĂ©ras, dirigea ce premier ouvrage de Mlle de Lussan, et vĂ©cut toujours dans la plus grande intimitĂ© avec son associĂ©. Elle commença par avoir pour lui des sentiments qui passaient les bornes de la reconnaissance. Elle fit croire ensuite, par la continuitĂ© de ses attentions, qu’il Ă©tait son mari. Puis, elle publia coup sur coup, tantĂ´t seule, tantĂ´t avec la collaboration d’écrivains (Baudot de Jully, Boismorand, La Serre) mais toujours sous son nom, une sĂ©rie de romans historiques. »

Chaudon et Delandine écrivent à son sujet, dans leur Dictionnaire historique des hommes célèbres, que : « La figure de Mlle de Lussan n'annonçait point ce que cette agréable romancière devait à la nature. Elle était louche et brune à l'excès. Sa voix, son air n'appartenaient point à son sexe, mais elle en avait l'âme. Elle était sensible, compatissante, pleine d'humanité, généreuse, capable de suite dans l'amitié, sujette à la colère, jamais à la haine. Elle eut des faiblesses, mais sa passion principale fut de faire de bonnes actions. Elle était vive, gaie et malheureusement fort gourmande.» Il paraît même qu'elle mourut d'une prosaïque indigestion, fin peu digne d'une Muse, d'une romancière habituée à vivre dans le monde du rêve et du sentiment. En fin de compte, si elle a aimé les plaisirs de la table, elle a eu cela de commun avec d'autres femmes de lettres, Mme du Deffant et Mme Duchâtelet, par exemple, lesquelles, malgré leur essence éthérée, leur nature de sylphides intellectuelles, ne comprenaient pas qu'on pût suffisamment désaltérer sa lèvre et nourrir son corps avec le nectar et l'ambroisie du vieil Olympe ».

Controverses

Certains biographes, contemporains de son temps et la BnF, lui attribuent la maternité de Vie de Louis Balbe-Berton de Crillon, surnommé le Brave, et Mémoires des règnes de Henri II, François II, Charles IX, Henri III et Henri IV, pour servir à l’histoire de son temps. Le Dictionnaire historique et portatif des femmes célèbres, de Jean-François de La Croix, lui attribue également Vie du brave Crillon (certainement le même ouvrage que Vie de Louis Balbe-Berton de Crillon, surnommé le Brave), ainsi que L’histoire de la dernière révolution de Naples[2].

D’autres biographes s’accordent Ă  dire que l’auteur de cet ouvrage paru anonymement n’est pas dĂ©fini et qu’il peut ĂŞtre Ă©galement attribuĂ© Ă  Nicolas Baudot de Jully. Ă€ ce propos, le Dictionnaire biographique des auteurs du XVIIIe siècle note : « â€¦On a vu paraĂ®tre sous son nom (Mlle de Lussan) l’Histoire de la vie du règne de Charles VI, roi de France (1753) ; l’Histoire du règne de Louis XI (1755) et de l’Histoire de la dernière rĂ©volution de Naples (1756). Mais ces trois ouvrages sont de Baudot de Jully, le mĂŞme qui, en 1696, donna l’Histoire de Charles VII, rĂ©imprimĂ© en 1755. Mlle de Lussan lui rendait la moitiĂ© du profit qu’elle retirait des livres qu’elle adoptait, et lui faisait cent pistoles de pension, des deux cents qu’elle avait obtenus sur le Mercure… »

De même, une biographie contemporaine de son temps note : « On attribue à M. l’abbé de Boismorand Les anecdotes de la cour de Philippe-Auguste, en 6 part. ou 2 vol. in-12, qui virent le jour à Paris en 1733, et qui ont été souvent réimprimées depuis et qui est, sans contredit le meilleur ouvrage qui ait paru sous le nom de Mlle de Lussan. »

Une autre biographie contemporaine de son temps note : « Deux ou trois auteurs de ses amis, – La Serre, l'abbĂ© de Boismorand, Boudot de Juilly [sic], â€“ furent tour Ă  tour, dit-on, ses fournisseurs ou ses teinturiers, et purent dès lors revendiquer une assez large part dans le succès de quelques-uns de ses Ă©crits ! Â»

Toutefois, si Mlle de Lussan est le véritable auteur de cet ouvrage, il demeure le dernier qu’elle a donné.

Ĺ’uvres

  • Anecdotes de la cour de François Ier, t. 1 & 2, Paris, Lebègue, , 266, 268, 2 vol. in-12 (lire en ligne).
  • Histoire de la comtesse de Gondez : Ă©crite par elle-mĂŞme, Paris, Nicolas Pepie, , 350 p., 2 vol. 12° (lire en ligne).

Notes et références

  1. Bibliographie rétrospective, Le Livre, revue mensuelle, Deuxième année, Paris, A. Quentin, Imprimeur-éditeur, 1881.
  2. « Marguerite de Lussan Â», Dictionnaire des femmes cĂ©lèbres.

Sources

  • « XI », Le Livre revue mensuelle, vol. 2,‎ , p. 7-8 (lire en ligne, consultĂ© le ).

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