Marcel Langlois
Marcel Langlois, né le dans le 17e arrondissement de Paris et mort le [1] à Saint-Germain-en-Laye, est un ingénieur-chimiste et militant de l'Action française durant l'entre-deux-guerres.
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Ingénieur chimiste, activiste |
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Biographie
Ancien élève du lycée Janson-de-Sailly[2], il intègre la Faculté des sciences et de l'Institut de chimie de Paris où il termine major de sa promotion. Il devient ingénieur chimiste et milite en parallèle à l'Action française où il devient chef du 8e Groupe des Camelots du Roi de la région parisienne[3].
Organisateur de la protestation de l'Union douanière européenne le [4], il impose le silence à Yves Le Trocquer, sénateur et ancien ministre, en le saisissant par les revers de son veston. Pour cet acte, il est condamné à quatre mois de prison et 50 francs d'amende.
En septembre 1934, il se joint à la croisière du Campana avec le Comte de Paris.
La rixe mortelle
Les faits
Le dimanche 3 février 1935, trois vendeurs de L'Action française et huit vendeurs de L'Humanité se retrouvent nez à nez sur le marché du Pecq vers 11h[5] - [6]. Les militants de l'Action française en sous-nombre battent retraite en voiture et s'en vont rendre compte à Marcel Langlois, chef du groupe des Camelots du Roi, habitant Saint-Germain-en-Laye. Marcel Langlois prit deux autres militants en renfort et ils retournèrent au marché. Lorsque Marcel Langlois et les militants arrivent sur le marché, les militants communistes ont terminé leur vente et sont dans un café à proximité. Les communistes décident de sortir du café et une violente bagarre s'ensuit sur le boulevard Carnot. Le militant communiste Joseph Roëlants, 27 ans, demeurant rue de la fontaine[7] inscrit à la cellule du Pecq en mars 1934, désarme Marcel Langlois de son bâton normand qu'il utilisait dans toutes ses sorties, puis lui assène un violent coup sur la tête avant de remettre le bâton à Lobrot, chef de la cellule communiste de Pecq. Voyant leur chef ensanglanté, les Camelots du Roi battent en retraite une nouvelle fois et le ramènent à son domicile où il expire à neuf heures quinze du soir d'une hémorragie méningée provoquée par une fracture du crâne après avoir reçu les derniers sacrements. Marcel Langlois avait 30 ans.
Le procès
Joseph Roëlants reconnait immédiatement les faits et précise s'être spontanément déclaré comme étant l'auteur du coup malheureux. Devant la cour d'assises de Versailles, les communistes - affirment que les Camelots du Roi auraient intimidé en premier les vendeurs de L'Humanité tandis que les royalistes prétendent l'inverse[9] - [10]. Une menace aurait été proférée par l'un des 3 vendeurs de L'Action française selon les témoignages de Joseph Roëlants et de Lobrot : « C'est la dernière fois que vous vendez L'Humanité ici ! ». Le militant communiste nommé Perrot aurait alors arraché un journal au militant d'Action française Caron avant de le jeter dans une bouche d'égout. En conséquence, Joseph Roëlants invoque la légitime défense face aux Camelots du Roi. Le 1er juin 1935, après vingt-cinq minutes de délibération, les jurés rapportèrent un verdict de culpabilité atténuée par l'excuse de provocation. En effet, le jury a tenu à lui infliger une peine de principe en constatant que le coupable n'était plus juridiquement, en état de légitime défense, après s'être emparé du gourdin du camelot Langlois. Les jurés conclurent que Joseph Roëlants n'avait pas été l'agresseur et que l'initiative des coups portés à main armée appartenait à d'autres que lui. Joseph Roëlants fut donc condamné à 6 mois de prison et la cour d'assises de Versailles accorda à la partie civile un franc de dommages-intérêts qu'elle réclamait[11].
- Marie de Roux et Georges Calzant, avocats des parties civiles.
- Obsèques de Marcel Langlois le 7 février 1935.
Notes et références
- « Acte de décès no 83 (vue 12/108) de Marcel Langlois du registre des décès de l'année 1935 de Saint-Germain-en-Laye » (consulté le )
- L’Action française, (lire en ligne)
- Action française, « Almanach de l'Action française », sur Gallica, (consulté le )
- Le Populaire, (lire en ligne)
- « L'Action française », sur Gallica, (consulté le )
- Société d'histoire du Vésinet, « La tragique bagarre du Rond-point ... », sur histoire-vesinet.org (consulté le )
- Le Matin, (lire en ligne)
- L’Intransigeant, (lire en ligne)
- L’Ami du peuple, (lire en ligne)
- Le Journal, (lire en ligne)
- Le Journal, (lire en ligne)
Bibliographie
- Eugen Weber, L'Action française, Paris, Fayard, coll. « Nouvelles études historiques », , 665 p..