Marc Eemans
Biographie
Peintre belge, poète et critique d'art[1], prĂ©coce pionnier de l'abstraction constructiviste avant de s'intĂ©resser au surrĂ©alisme vers 1925, pĂ©riode durant laquelle il exposera en compagnie de RenĂ© Magritte et de Salvador DalĂ. Il est par ailleurs le premier compagnon d'Irène Hamoir grâce auquel elle rencontrera les futurs surrĂ©alistes bruxellois. Il s'Ă©loigne du courant surrĂ©aliste dans les annĂ©es 30 (comme beaucoup), prĂ©fĂ©rant un certain mysticisme symbolique Ă la dĂ©rision dadaĂŻste articulant cette mouvance.
Ses positions littéraires et ses fréquentations durant la seconde guerre mondiale ont par la suite longtemps porté ombrage sur son œuvre. Il fera l'objet d'un tract virulent de Marcel Mariën Autant en rapporte le vent, édité en 1973, pour avoir attaqué l'auteur en justice qui rappelle, dans son Avertissement du livre Manifestes et autres écrits de René Magritte le passé de Marc Eemans. Eemans perdra le procès en 1975. Pour avoir rappelé son passé de collaborateur des nazis, notamment comme critique d'art pour le journal de Léon Degrelle Le Pays réel il est, en 1973, traîné en justice par Marc Eemans mais, défendu par Tom Gutt, gagnera le procès en 1975. Cette action l'incitera à éditer en 1973 un long tract intitulé Autant en rapporte le vent dans lequel il apporte une justification argumentée de son rappel du passé collaborationniste de Marc Eemans.
Dernier surréaliste de la première époque, il décède en 1998 avec le succès d'estime d'une intelligentsia restreinte tandis que le marché de l'art n'ose l'apprécier à sa juste valeur avant de devoir s'y résoudre vu l'originalité, la force symbolique et l'intégrité de son œuvre.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- W&G Pas et A. Dessert-Corvol. Arto, Dictionnaire biographique des arts plastiques en Belgique, Anvers, 2002.
Références
- Notamment pour Le Pays réel, journal du mouvement rexiste de Léon Degrelle durant la Seconde guerre mondiale.