Marc Bernard
Léonard Marc Bernard[1], né le à Nîmes où il est mort le , est un écrivain français, lauréat du prix Interallié pour Anny en 1934, du prix Goncourt en 1942 pour Pareils à des enfants, et du prix Poncetton en 1970 pour l'ensemble de son œuvre.
Biographie
Origines familiales
Né dans une famille pauvre, fils de Jean Baptiste Bernard, sujet espagnol originaire de Sóller (Baléares), et de Maria Louise Joyeuse, tôt orphelin, Marc Bernard devient commissionnaire à douze ans, puis ouvrier. Il fait son service militaire en Haute-Silésie de 1920 à 1922, avant de devenir cheminot en 1924. Il adhère alors au PCF et à la CGTU.
Carrière littéraire
Il rencontre Jean Paulhan en 1928. En 1929, grâce à lui, il publie Zig-zag, roman d'inspiration surréaliste, qui le fait remarquer par Henri Barbusse et Philippe Soupault. Il contribue dans les années 1930 à Monde - journal procommuniste - en qualité de critique. Fervent défenseur d'une littérature prolétarienne, il contribue à la fondation en 1932 du « groupe des écrivains prolétariens ». En 1938, il rencontre au Louvre Else Reichmann, juive autrichienne fuyant l'Anschluss, qu'il épouse en 1940 à Nîmes. Après sa mort en 1969, il lui consacrera une trilogie. Il aura également une fille, Annie Teulière, d'une précédente union[2].
Marc Bernard collaborera régulièrement à la radio, au Figaro ou aux Nouvelles Littéraires. Il laisse une quinzaine de récits et de pièces de théâtre (Les voix, 1945, Le carafon, 1961), principalement aux éditions Gallimard.
Marc Bernard est inhumé dans le cimetière parisien de Bagneux (98e division)[3].
Ĺ’uvres
- Romans et récits
- Zig-zag, Gallimard, 1929
- Au secours !, Gallimard, 1931
- Anny, Gallimard, 1934
- Les Éxilés, Gallimard, 1939
- Pareils Ă des enfants, Gallimard, 1942
- Croquis en marge, Éditions de la Tour Magne, 1943
- Insomnie, avec des bois gravés de Georges Tautel, Éditions de l’Épervier, 1943
- Oradour-sur-Glane, le village exterminé, Le Front national de lutte, 1944
- La Bonne Humeur, Gallimard, 1946
- La Cendre, Gallimard, 1949
- Une journée toute simple, Gallimard, 1950
- Salut, camarades, Gallimard, 1955
- Mayorquinas, Denoël, 1970
- La Mort de la bien-aimée, Gallimard, 1972
- Au-delà de l’absence, Gallimard, 1976
- Les Marionnettes, Gallimard, 1977
- Tout est bien ainsi, Gallimard, 1979
- Au fil des jours, Gallimard, 1984
- Nouvelles
- Rencontres, Gallimard, 1936
- Vert-et-Argent, Gallimard, 1945
- Vacances (recueil), Grasset, 1953
- Essais
- Les journées ouvrières des 9 et , Grasset, 1934
- La Conquête de la Méditerranée, Gallimard, 1939
- Zola par lui-même, Collections Microcosme « Écrivains de toujours », Éditions du Seuil, 1952
- Sarcellopolis[4], Flammarion, 1964. Réédition Finitude, 2010 (préface de Stéphane Bonnefoi) et 2019.
- À l’attaque !, Le Dilettante, 2004 (édition de Stéphane Bonnefoi)
- À hauteur d’homme, Finitude, Bordeaux, 2007, 135 p. (ISBN 978-2-912667-41-0) (édition de Stéphane Bonnefoi)
- Faire front. Les journées ouvrières des 9 et . Préface de Laurent Lévy, La Fabrique, 2018.
- Théâtre
- Les Voix, Gallimard, 1946
- Le Carafon, Gallimard, 1961
- Correspondance
- Marc Bernard & Jean Paulhan, Correspondance 1928-1968, Éditions Claire Paulhan, 2013 (ISBN 978-2912222442)[5].
Biographie
- Stéphane Bonnefoi, Marc Bernard, la volupté de l'effacement, éditions du Murmure, 2016, (ISBN 978-2-37306-010-2)
Bibliographie
- « Bernard (Marc) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF 33021783), p. 46.
- Bernard Bastide (dir.), Stéphane Bonnefoi et al. (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN 978-2-37089-001-6, présentation en ligne), « Marc Bernard, romancier du réél en terre imaginaire », p. 142-148
- Catherine Bernié-Boissard, Michel Boissard et Serge Velay, Petit Dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Éditions Alcide, , 255 p. (ISBN 978-2-917743-07-2, présentation en ligne), p. 33-36
- Alain Artus (préf. Bernadette Lafont), Marc Bernard : le goût de la vie, Sète, Nouvelles presses du Languedoc, , 319 p. (ISBN 978-2-35414-081-6, BNF 43607130).
- Alain Artus, « Marc Bernard, un romancier dans sa ville », dans Robert Chalavet (dir.), Nîmes vue par les académiciens, Académie de Nîmes, (ISBN 978-2-3224-3761-0), p. 19-44.
Notes et références
- Acte de naissance no 970 du 8 septembre 1900, consultable sur les archives en ligne de l'état-civil de Nîmes.
- https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-atelier-de-la-creation-14-15/le-biographe-marc-bernard-et-moi-9218036.
- Philippe Landru, « BAGNEUX (92) : cimetière parisien », sur Cimetières de France et d'ailleurs, (consulté le ).
- Le tour de Sarcelles en 90 jours article d'Olivier Bailly paru dans Bibliobs
- « Marc Bernard & Jean Paulhan • Correspondance 1928-1968 », sur www.clairepaulhan.com (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressource relative au spectacle :
- Documentaire radiophonique sur Marc Bernard diffusé le sur France Culture.