MarĂa Emilia Islas Gatti
MarĂa Emilia Islas Gatti (Montevideo, - ) Ă©tais une militante politique uruguayenne. Elle a disparu Ă Buenos Aires en 1976 victime de la guerre sale menĂ©e par la dictature militaire. Elle est la mère de Mariana Zaffaroni.
Biographie
MarĂa Emilia Islas nait le , Ă Montevideo, en Uruguay. Elle est la fille unique de MarĂa Ester Gatti et de RamĂłn Islas, ils habitent alors dans le quartier de CordĂłn.
En 1965, MarĂa Emilia entre au lycĂ©e Zorrilla de Saint-Martin oĂą elle commence Ă militer en politique. Elle rejoint la FĂ©dĂ©ration Anarchiste du l'Uruguay (FAU), et sa branche armĂ©e l'Organisation Populaire RĂ©volutionnaire-33 Orientaux (OPR-33). Elle fait aussi partie du syndicat Ă©tudiant de la AsociaciĂłn de Estudiantes de Magisterio. Face Ă la rĂ©pression politique menĂ©e par la dictature, MarĂa Emilia Islas se rĂ©fugie comme beaucoup de militants urugayens en Argentine, lĂ elle intègre le Parti pour la Victoire du Peuple (PVP) qui se fonde dans l'exil[1].
Le , MarĂa Emilia Islas se marie avec Jorge Zaffaroni, un compagnon de lutte. En 1974 la situation politique Ă©tait intenable pour tous les deux, ils dĂ©cident donc de partir Ă Buenos Aires. MarĂa Emilia part la première, dans la deuxième semaine de dĂ©cembre, elle est alors enceinte de six mois. Le , Jorge la rejoint. Le , Ă 8 h 45, sa fille Mariana nait.
Elle est arrêtée avec son compagnon et sa fille de 18 mois le à son domicile, dans le quartier de Parque Chacabuco, à Buenos Aires. Quatre hommes armés l'attendaient après avoir déjà arrêté son époux Jorge Zaffaroni à l'intérieur de l'appartement. Tous les trois ont ensuite été emmenés dans un centre de détention clandestin, le centre « Automotores Orletti » situé à Buenos Aires mais utilisé par l'armée uruguayenne et spécialisé dans la traque des exilés politiques uruguayens[2].
MarĂa Emilia Islas a probablement Ă©tĂ© “dĂ©placĂ©e”, vers une destination finale inconnue, entre le 5 et le .
MarĂa Emilia Islas Gatti et Jorge Zaffaroni figurent sur la liste des uruguayens disparus en RĂ©publique Argentine victimes des escadrons de la mort, et de la collaboration entre les dictatures amĂ©ricaines dans le cadre du « plan condor ».
En 1993, après 16 ans de recherches par sa grand-mère maternelle, Mariana Zaffaroni a retrouvé son identité.
Références
- François Graña, Los padres de mariana, Trilce,
- « ISLAS GATTI de ZAFFARONI, MarĂa Emilia » (consultĂ© le )