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María Chinchilla Recinos

María Chinchilla Recinos, connue sous le nom de María Chinchilla ( - ) est une institutrice guatémaltèque assassinée par la cavalerie du général Jorge Ubico lors d'une manifestation pacifique contre le gouvernement. Elle est considérée comme une héroïne nationale[1].

María Chinchilla Recinos
Biographie
Naissance
Décès
(à 34 ans)
Guatemala-Ville
Sépulture
Nationalité
Activité

Biographie

Née à Asunción Mita dans le département de Jutiapa, Chinchilla obtient son diplôme d'institutrice à Xalapa en 1927 en tant que major de sa promotion. Après avoir enseigné à Asunción Mita, elle s'installe à Guatemala en 1932 où elle enseigne dans plusieurs institutions[2].

En 1944, les instituteurs du Guatemala présentent une demande d'augmentation de salaire au dictateur du pays, le général Ubico, après que celui-ci ai décidé d'augmenter le salaire des fontionnaire mais seulement pour ceux gagnant moins de 15 quetzals par mois, ce qui n'est pas le cas des enseignants[3]. Dans le même temps, les étudiants de l'Université de San Carlos demandent le renvoi de leur doyen, trop lié au pouvoir[3]. Ubico accepte finalement les demandes des étudiants mais le nouveau doyen ne fait que renforcer leur mécontentement[3]. Le , 311 intellectuels guatémaltèques signent une pétition, connue sous le nom de « Carta de los 311 », envoyée au président Ubico pour qu'il rétablisse les droits constitutionnels qu'il venait de supprimer à la suite des manifestations étudiantes[4]. Parmi les signataires, on trouve Julio César Méndez Montenegro, David Vela (es) ou encore Manuel Galich (es)[5].

Le mécontentement s'accentue à un point tel que le , quelque 300 enseignantes habillées en tenue de deuil se lancent dans une manifestation pacifique à l'Église de Saint-François (Guatemala) (es) (à cinq pâtés de maisons du palais national) appelant à la liberté, à la démocratie et à la démission du dictateur[6]. Chinchilla, l'une des organisatrices, est tuée d'une balle à la joue droite par les troupes du gouvernement[7]. Le lendemain, elle est enterrée dans le Panteón del Maestro (Panthéon des enseignants) du cimetière général de Guatemala (en)[6]. Chincilla est aujourd’hui considérée comme une héroïne nationale, sa mort ayant fortement contribué à la démission d'Ubico quelques jours plus tard[1] - [8] - [9].

Hommages

  • Le , l'association des enseignants guatémaltèques (Asociación Nacional de Maestros), décide de faire du le Dia del Maestro (journée de l'institutrice) en mémoire de María Chinchilla Recinos[10].
  • Une école est nommée en son honneur dans sa ville d'Asunción Mita[11].

Références

  1. (es) « Personaje – María Chinchilla, Profesora y Símbolo Cívico », sur MundoChapin (consulté le )
  2. (es) « María Chinchilla representa la unidad nacional », sur Presna Libre (consulté le )
  3. (es) De los Ríos, Efraín, Ombres contra Hombres, Mexico, Fondo de Cultura de la Universidad de México.,
  4. « 20 de octubre de 1944, carta de los 311 | Investigando Política en Guatemala », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. (es) Estrada, A., Datos para la historia de la iglesia en Guatemala, Guatémala, Sociedad de Geografía e Historia de Guatemala., , p. 559-574
  6. (es) Guadalupe Rodríguez de Ita, La participación política en la primavera guatemalteca : una aproximación a la historia de los partidos durante el período 1944-1954, UNAM, , 274 p. (ISBN 978-968-835-812-2, lire en ligne)
  7. (es) « De por qué celebrar a María Chinchilla », sur Plaza Pública (consulté le )
  8. (en) Deborah J. Yashar, Demanding Democracy : Reform and Reaction in Costa Rica and Guatemala, 1870s-1950s, Stanford University Press, , 93– (ISBN 978-0-8047-2790-7, lire en ligne)
  9. (en) Heather Vrana, This City Belongs To You : A History of Student Activism in Guatemala, 1944-1996, University of California Press, , 40– (ISBN 978-0-520-29222-2, lire en ligne)
  10. (es) « Maria Chinchilla », sur María Chinchilla Recinos (consulté le )
  11. (es) « Instituto Particular Mixto Maria Chinchilla », sur colegiosguatemala.com (consulté le )

Bibliographie

  • (es) José Antonio Móbil, La Década Revolucionaria 1944-1954, Guatémala, Serviprensa Centroamericana, , 337 p. (ISBN 978-9929-554-42-9)
  • (es) Oscar Enrique Ramírez Rodríguez, Profesora María Chinchilla Recinos : centenario de su nacimiento (2 de septiembre de 1909 2 de septiembre de 2009), USAID,
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