Maquizcoatl
Un maquizcoatl (mot nahuatl signifiant « serpent bracelet ») est un animal mythique Ă©voquĂ© dans certaines sources anciennes sur la MĂ©soamĂ©rique, et dĂ©crit comme un serpent Ă deux tĂȘtes ; on appelait ainsi les affabulateurs, les menteurs, en raison de leurs doubles discours[1].
Selon Jacqueline de Durand-Forest, il peut ĂȘtre associĂ© au joug utilisĂ© lors de certains sacrifices humains pour maintenir la tĂȘte du sacrifiĂ©. Il s'agissait d'une piĂšce de bois courbe, Ă chaque bout de laquelle Ă©tait sculptĂ©e une tĂȘte de serpent[2].
Annexes
Notes et références
- Bernardino de SahagĂșn, Histoire gĂ©nĂ©rale des choses de la Nouvelle-Espagne, chapitre V De las serpientes y otros animales de tierra, de diversas maneras, paragraphe 3 de la culebra de dos cabezas (citĂ© par Pilar MĂĄynez, El calepino de SahagĂșn: un acercamiento, p.148) : « Hay una culebra en esta tierra que tiene dos cabezas, una en lugar de Ă©sta, y otra en lugar de cola : llĂĄmase maquizcoatl : tiene dos cabezas, en cada de ella dos ojos y bocas y dientes, y lengua : no tiene cola ninguna, no es grande, no es larga, sino pequeña : tiene cuatro rayas negras por el lomo, y otras cuatro coloradas en el un lado, y otras cuatro amarillas en el otro lado. Anda hacia ambas partes. A las veces guĂa la una cabeza, y a las veces la otra; y esta culebra se llama culebra espantosa, raramente parece; tienen ciertos agĂŒeros acerca de esta culebra, como estĂĄn en la letra. A los chismeros llĂĄmanlos por el nombre de esta culebra, que dicen que tienen dos lenguas y dos cabezas. » (traduction de Denis Jourdanet et RĂ©mi Simeon : « Chacune des deux tĂȘtes possĂšde des yeux, une bouche, des dents et une langue. Il n'a point de queue. Il n'est ni long ni gros, mais bien de petite dimension. Il porte quatre raies noires sur le dos, quatre autres rouges d'un cĂŽtĂ© et autant d'une couleur jaunĂątre du cĂŽtĂ© opposĂ©. Il marche dans les deux sens : tantĂŽt c'est l'une, tantĂŽt l'autre des deux tĂštes qui sert de guide. Ce serpent est appelĂ© phĂ©nomĂ©nal, Ă cause de ses rares apparitions. Les Mexicains retirent de cet animal certains augures qui sont dĂ©taillĂ©s dans le texte nahuatl de ce livre. On donne aux gens trop prompts Ă parler le nom de ce serpent, en prĂ©textant qu'ils ont comme lui deux langues et deux tĂȘtes »).
- (en) Jacqueline de Durand-Forest (dir.) et Marc Eisinger (dir.), The symbolism in the plastic and pictorial representations of ancient Mexico : a symposium of the 46th International Congress of Americanists, Amsterdam, 1988, Holos, , 391 p. (ISBN 3-86097-316-9, lire en ligne), p. 186.
Articles connexes
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