Manuel Carbonell
Manuel Carbonell ( Ă Sancti SpĂritus (Cuba) - Ă Coral Gables, en Floride) est un sculpteur d'origine cubaine, naturalisĂ© amĂ©ricain. Il appartient, comme Wifredo Lam et AgustĂn Cárdenas, Ă la gĂ©nĂ©ration d'artistes cubains ayant reçu une reconnaissance internationale après des Ă©tudes Ă la Escuela Nacional de Bellas Artes "San Alejandro" (en). L'Ĺ“uvre Ă la fois dĂ©pouillĂ©e, moderne, poĂ©tique et sensuelle de Manuel Carbonell lui ont valu de remporter de nombreux prix.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité |
Cubain et Américain |
Activités | |
Autres activités | |
Formation |
Escuela Nacional de Bellas Artes "San Alejandro" (en) |
Maître |
Juan José Sicre (en) |
Influencé par |
The Pilar of History |
Biographie
NĂ© Ă Sancti SpĂritus, il passe son enfance et sa jeunesse Ă Cienfuegos, oĂą sa famille, qui compte dix-huit frères et sĹ“urs, dĂ©mĂ©nage alors qu'il est en bas âge. Pendant ses Ă©tudes, il se rĂ©vèle excellent en histoire et en dessin. En outre, il s'intĂ©resse très tĂ´t Ă la sculpture et crĂ©e, Ă l'âge de 8 ou 9 ans, ses premières Ĺ“uvres qui Ă©tonnent son entourage par leur hardiesse.
En 1937, il entre à la Escuela Nacional de Bellas Artes "San Alejandro" (en), mais, à l'âge de 18 ans, il fait une chute dans un escalier, est gravement blessé aux genoux et, après une convalescence d'un an, ne retrouvera jamais une parfaite mobilité. Il poursuit néanmoins ses études aux Beaux-arts sous la tutelle de Juan José Sicre (en), un élève d'Antoine Bourdelle, le disciple favori d'Auguste Rodin. De ce dernier, Manuel Carbonell admire déjà la force et la modernité des œuvres, tout comme la pureté des lignes du français Aristide Maillol et du britannique Henry Moore. De ces trois grands maîtres, il saura fondre les styles dans un art profondément personnel, aux volumes souples, témoins de son aspiration à créer une tendre sensualité dans ses représentations de l'humain, grâce au recours à une abstraction simple des formes naturelles.
Après ses Ă©tudes, il rencontre et devient l'ami d'autres artistes cubains exigeants, dont Fidelio Ponce de LeĂłn, VĂctor Manuel et Amelia Peláez, pour qui l'excellence est la seule valeur recherchĂ©e. Sa pĂ©riode classique et religieuse, qui s'Ă©tend de 1945 Ă 1959, se dĂ©veloppe grâce Ă de nombreuses commandes d'institutions proches ou de l'Église catholique cubaine. L'artiste sculpte alors des bas-reliefs Ă thèmes bibliques et des statues de la Vierge.
En 1954, il remporte avec Fin de una raza, le prix de la 3e Biennale hispano-américaine des arts, à Barcelone, en Espagne. L'œuvre, qui fait la couverture de l'édition du magazine Reader's Digest de , est aujourd'hui exposée au Musée national des beaux-arts de Cuba.
En 1959, il se résout à fuir son pays, dont il désapprouve les orientations politiques et culturelles depuis les débuts de la révolution cubaine. Après deux décennies d'exil à New York, où il répond à de nombreuses commandes et multiplie les expositions, il s'installe à Miami, où il décroche, en 1992, le concours pour orner le Brickell Avenue Bridge : il fera édifier The Pilar of History (1992), une colonne monumentale, surmontée de la Tequesta Family, une statue de bronze de 17 pieds de haut, qui rend hommage aux Tequesta amérindiens, le peuple décimé par les Européens après la découverte du territoire de l'actuelle Floride du sud-est.
Il meurt en au Kindred Hospital de Coral Gables (Floride).