Manuel Burga Seoane
Manuel Francisco Antonio Burga Seoane, né le à Chiclayo dans le nord du Pérou, est un avocat et dirigeant péruvien de football, ancien président de la Fédération péruvienne de football de 2002 à 2014.
Biographie
Devenu avocat en 1987, Burga se lance dans une carrière de dirigeant sportif au sein de la Fédération péruvienne de football (FPF) dont il devient président par intérim en 1991. Il n'exerce que peu de temps cette fonction puisqu'il démissionne quelques mois plus tard, en .
Il reste à la FPF, cette fois-ci comme secrétaire, sous la présidence de Nicolás Delfino Puccinelli, qui sera son principal mentor. Il prend en charge le football féminin au Pérou. En 1998 il est nommé vice-président de la FPF, fonction qu'il exercera jusqu'en 2002.
Le , il est élu président de la FPF. Réélu à plusieurs reprises, il reste à la tête de la fédération pendant 12 ans, mais son mandat est très décrié en raison des pauvres résultats sportifs de la sélection du Pérou. En outre, en , il doit affronter une suspension de la fédération péruvienne par la FIFA[1], ce qui n'arrange pas sa cote de popularité auprès de l'opinion publique[2]. En , il préfère ne pas se présenter à un quatrième mandat et est remplacé par Edwin Oviedo (es), qui prend ses fonctions de président de la fédération en .
Devenu entre-temps dirigeant au sein de la CONMEBOL, Burga est arrêté par la police péruvienne le , dans le cadre du scandale de corruption qui ébranle la FIFA en [3]. Réclamé par la justice américaine, il encourt une peine prison allant jusqu'à 20 ans[4]. Des faits de blanchiment d'argent, association de malfaiteurs et fraude électronique lui sont reprochés durant son mandat comme président de la fédération péruvienne de football[5].
Le , après plusieurs mois de détention préventive, le gouvernement du Pérou ordonne son extradition vers les États-Unis[6]. Il est finalement extradé le [7]. Néanmoins, un peu plus d'un an plus tard, le , il est déclaré innocent par la Cour fédérale de Brooklyn[8]. Cela ne l'empêche pas d'être radié à vie par la FIFA, le , coupable d'avoir reçu des pots-de-vin avoisinant un montant de 6,6 millions de dollars liés aux droits de retransmission de la Copa América et de la Copa Libertadores[9].
Notes et références
- « La Fédération péruvienne suspendue », sur www.rds.ca, (consulté le ).
- (es) « Manuel Burga tocó fondo en la FPF: solo el 2% aprueba su gestión », sur www.elcomercio.pe, (consulté le ).
- « Scandale de corruption à la FIFA : Manuel Burga, l'ex-président de la Fédération péruvienne, inculpé », sur www.lequipe.fr, (consulté le ).
- (es) « Manuel Burga podrĂa ser condenado hasta con 20 años de prisiĂłn », sur www.elbocon.pe, (consultĂ© le ).
- (es) Juan Carlos Ortecho, « Manuel Burga: estos son los tres delitos que se le imputan », sur www.elcomercio.pe, (consulté le ).
- (es) Ernesto Suárez, « Manuel Burga: Ejecutivo aprobó su extradición a Estados Unidos », sur www.elcomercio.pe, (consulté le ).
- (es) « Manuel Burga fue extraditado a Estados Unidos esta madrugada », sur www.peru21.pe, (consulté le ).
- (es) « La primera frase de Manuel Burga tras ser declarado no culpable », sur www.larepublica.pe, (consulté le ).
- (es) « Manuel Burga, inhabilitado de por vida: FIFA castigó al expresidente de la FPF por caso de sobornos », sur www.elcomercio.pe, (consulté le ).