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Mammouth de Durfort

Le mammouth de Durfort, aussi connu comme « l'éléphant de Durfort », est un squelette complet de mammouth méridional (Mammuthus meridionalis) découvert à un kilomètre du village de Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac (département du Gard) en 1869[1]. Il est exposé à la galerie de Paléontologie du Muséum national d'histoire naturelle, à Paris.

Mammouth de Durfort
Image illustrative de l’article Mammouth de Durfort
L'« éléphant de Durfort », le spécimen de mammouth méridional le plus complet découvert en France, fut trouvé dans la commune de Durfort en 1869. Il est exposé à Paris, au Muséum national d'histoire naturelle.
CoordonnĂ©es 43° 55′ 50″ nord, 3° 57′ 13″ est
Pays Drapeau de la France France
Région française Occitanie
Département français département du Gard
Localité voisine Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac
Période géologique 2–2 Ma
↓
DĂ©couvert le automne 1869
DĂ©couvreur(s) travaux de voirie
Identifié à Elephas meridionalis
GĂ©olocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Mammouth de Durfort
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Mammouth de Durfort
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Mammouth de Durfort

Description

Mammouth de Durfort exposé à la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée - Paris 5e.

Son ancienneté est estimée entre 1,2 million d'années et 700 000 ans[2]. Il s'agirait d'un mâle jeune, de 3,80 mètres de haut, pour 6 mètres de long pour un poids estimé à 8 tonnes[2]. Il a en outre des défenses de trois mètres de long[2].

Historique

En 1869, cette espèce disparue était connue sous le nom d'« éléphant méridional » (Elephas meridionalis), mais plus tard elle est rangée dans le genre Mammuthus.

Le mammouth est découvert lors de travaux de voirie, à l'automne 1869[2]. Le crâne est extrait, mais l'hiver puis la guerre interrompent les fouilles[2] - [3].

Panneau installé sur le site où a été découvert "l'éléphant de Durfort" (Gard, France).

En 1872, le propriétaire du champ s'oppose aux fouilles que souhaitent entreprendre Jules Ollier de Marichard et Paul Cazalis de Fondouce. C'est après négociation et paiement d'une indemnité que le propriétaire accepte de laisser fouiller le champ. Pendant trois ans, le champ de fouille (40 par 30 mètres, sur 9 mètres de profondeur) va permettre de découvrir quatre mammouths, quatre hippopotames, un rhinocéros éteint du genre Stephanorinus Etruscus, cinq bisons européens, quatre cerfs, un cheval, un chien et un daim[3]. Seul un squelette de mammouth ne se désagrège pas à l'air.

Après l'excavation complète du fossile, le 21 juin 1873[3], son transport vers Paris est envisagé pour l'exposition universelle de 1878. Un transport par bateaux est envisagé, mais ne se fait pas ; Paul Gervais craint qu’un autre transport n'abîme le squelette[4].

Le squelette est remonté une première fois en 1873[2] - [3] sur le site du jardin des plantes à Paris, au laboratoire d'anatomie comparée, appelée actuellement « la serre de la girafe », puis une deuxième fois en 1885[2] - [3] dans l'ancienne galerie d'Anatomie que Georges Cuvier avait ouverte au public en 1806 (dont il reste de nos jours le bâtiment dit « bâtiment de la baleine ») et ensuite il fut transporté à la galerie de Paléontologie que le Muséum inaugura en 1898. Il y est exposé depuis et a fait l'objet d'une restauration commencée en 2022 et terminée fin juin 2023[2] - [5] - [6].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Détails et illustrations du lieu de la découverte », sur geosciencesetarcheologieenpaysdoc.midiblogs.com (consulté le )
  2. Départements scientifiques du Muséum, « Le mammouth de Durfort : Historique et projet de restauration », (consulté le )
  3. Frédéric Bertho, « Mammouth de Durfort et premiers cévenols », Ces portes qui donnent, (consulté en )
  4. « Paul Gervais et le squelette de l’extraordinaire éléphant de Durfort – Traces Écrites : lettres autographes, manuscrits anciens et archives du Moyen Âge à nos jours. » (consulté le )
  5. Vahé Ter Minassian, « Mammouth star du Muséum : un chantier hors norme pour le restaurer », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. Camille Gévaudan (photogr. Geoffroy Van der Hasselt), « Le mammouth de Durfort restauré : "Ce spécimen est devenu emblématique" », Libération,‎ (lire en ligne).
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