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Maladies du bois de la vigne

Les maladies du bois de la vigne sont des maladies cryptogamiques qui affectent le bois de la vigne (Vitis vinifera). Il s'agit notamment de l'esca, de l'eutypiose et du dĂ©pĂ©rissement Ă  Botryosphaeria ou black-dead-arm. Elles sont causĂ©es par une ou plusieurs espĂšces de champignons ascomycĂštes, parfois par un complexe d’une vingtaine d’agents pathogĂšnes dont le rĂŽle n’est pas encore clairement identifiĂ©[1]. Ce sont les maladies les plus destructrices des vignobles dans le monde. Les fongicides (tels que l'arsĂ©nite de sodium ou la 8-hydroxyquinolĂ©ine, utilisĂ©s pour lutter contre l'esca) qui ont le potentiel de maĂźtriser ces maladies ont Ă©tĂ© interdits en Europe et il n'existe aucun traitement efficace disponible. De plus, aucun taxon de la vigne, cultivĂ© ou sauvage, n'est connu pour ĂȘtre rĂ©sistant Ă  ces maladies[2]. Une action visant Ă  mettre au point de nouvelles stratĂ©gies de lutte contre ces maladies est nĂ©cessaire[3].

Agent causaux

Les espÚces fongiques suivantes, appartenant à plusieurs familles différentes, sont responsables des maladies du bois de la vigne[4]. Cette liste de champignons phytopathogÚnes n'est certainement pas exhaustive car d'autres espÚces sont continuellement associées aux chancres du bois et au dépérissement des branches de la vigne dans le monde[5] :

  • Botryosphaeriaceae : Botryosphaeria dothidea[6] et d'autres espĂšces du genre Botryosphaeria telles que Botryosphaeria obtusa, Botryosphaeria parva et Botryosphaeria australis[7], Lasiodiplodia theobromae, Diplodia seriata (agent de la botryosphaeriose)[8], Diplodia mutila (agent du dĂ©pĂ©rissement Ă  Botryosphaeria), Diplodia corticola, Dothiorella iberica, Dothiorella viticola, Neofusicoccum parvum, Neofusicoccum australe, Neofusicoccum luteum, Neofusicoccum vitifusiforme et Neofusicoccum viticlavatum. Des espĂšces de Botryosphaeriaceae causent diffĂ©rentes maladies de la vigne, notamment le dĂ©pĂ©rissement Ă  Botryosphaeria)[8] ;
  • Diatrypaceae : Eutypa lata, agent causal de l'eutypiose ;
  • Herpotrichiellaceae : Phaeomoniella chlamydospora (agent de l'esca et de la maladie de Petri) ;
  • Hymenochaetaceae : Fomitiporia mediterranea (agent de l'esca) ;
  • Nectriaceae : Cylindrocarpon sp., Ilyonectria sp., Dactylonectria sp. et Campylocarpon sp[9] (agents de la maladie du pied noir) ;
  • Pleurostomataceae : Pleurostromophora richardsiae ;
  • Togniniaceae, y compris Togninia minima, Phaeacremonium angustius, Phaeacremonium mortoniae, Phaeacremonium viticola, Phaeacremonium parasiticum, Phaeoacremonium minimum (agent de l'esca et de la maladie de Petri) et d'autres espĂšce du genre Phaeoacremonium[9].

Pleurostromophora chlamydospora, Togninia minima et de nombreuses espĂšces du genre Phaeoacremonium sont les agents responsables de l'esca et de la maladie de Petri[5].

Notes et références

  1. « Les symptÎmes des maladies du bois », sur agro.basf.fr (consulté le ).
  2. (en) C. Bertsch, M. RamĂ­rez‐Suero, M. Magnin‐Robert, P. Larignon, J. Chong, E. Abou‐Mansour, A. Spagnolo, C. ClĂ©ment, F. Fontaine, « Grapevine trunk diseases: complex and still poorly understood », Plant pathology, vol. 62, no 2,‎ , p. 243-265 (DOI 10.1111/j.1365-3059.2012.02674.x, lire en ligne).
  3. (en) « Sustainable control of grapevine trunk diseases (Action FA1303) », European Cooperation in Science and Technology (COST) (consulté le ).
  4. (en) Nicola Wunderlich, Wayne Pitt and Sandra Savocchi, « Grapevine Trunk Diseases. symptoms and distribution », National Wine and Grape Industry Centre (Charles Sturt University / New South Wales Wine), (consulté le ).
  5. (en) « Grapevine canker diseases: Causal organisms, infections and current management strategies », sur UC Cooperative Extension ‐ Fresno County, University of California - Agriculture and natural resources (consultĂ© le ).
  6. (en) Y. Qiu, S. Savocchia, C.C. Steel et G.J. Ash, « Botryosphaeria dothidea associated with grapevine trunk disease in south-eastern Australia », Australasian Plant Pathology, vol. 37, no 5,‎ , p. 482-485 (DOI 10.1071/AP08045, lire en ligne).
  7. (en) Niekerk, J.M, P.H. Fourie, F. Halleen et P.W. Crous, « Botryosphaeria spp. as grapevine trunk disease pathogens », Phytopathologia Mediterranea, vol. 45,‎ , p. 43-54 (lire en ligne).
  8. (en) J.R. Úrbez-Torres, G.M. Leavitt, J.C. Guerrero, J. Guevara et W.D. Gubler, « Identification and Pathogenicity of Lasiodiplodia theobromae and Diplodia seriata, the Causal Agents of Bot Canker Disease of Grapevines in Mexico », Plant Disease, vol. 92, no 4,‎ , p. 519-529 (DOI 10.1094/PDIS-92-4-0519, lire en ligne).
  9. (en) P.H. Fourie & F. Halleen, « Occurrence of grapevine trunk disease pathogens in rootstock mother plants in South Africa », Australasian Plant Pathology, vol. 33, no 2,‎ , p. 313-315 (DOI 10.1071/AP04005, lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) C. Bertsch, M. RamĂ­rez‐Suero, M. Magnin‐Robert, P. Larignon, J. Chong, E. Abou‐Mansour, A. Spagnolo, C. ClĂ©ment, F. Fontaine, « Grapevine trunk diseases: complex and still poorly understood », Plant pathology, vol. 62, no 2,‎ , p. 243-265 (DOI 10.1111/j.1365-3059.2012.02674.x, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes


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