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Maladie de Roger

Le terme maladie de Roger est fréquemment utilisé pour désigner une petite communication interventriculaire sans conséquence et autorisant une vie strictement normale. Il fait référence à Henri-Louis Roger (1809-1891), cardiologue et pédiatre français, qui, le premier, décrivit ce type de communication interventriculaire en 1879[1].

Conséquences

Habituellement, une communication inter-ventriculaire de type « maladie de Roger » :

  • n'entraine aucune conséquence et autorise la pratique de tout sport, y compris en compétition ;
  • chez une femme, autorise la grossesse, un accouchement par voie basse et un allaitement ;
  • n'aura jamais besoin d'être opérée, une proportion élevée étant même susceptible de se fermer spontanément[2] ;
  • ne nécessite aucun traitement médical à visée cardiologique.

Complications

Endocardite infectieuse

En présence d'une maladie de Roger, la seule précaution à prendre est la prévention de l'endocardite infectieuse, complication rare mais grave. Celle-ci passe par le traitement antibiotique de toute infection liée à une bactérie et l'éradication de tout foyer infectieux chronique, tout particulièrement dentaire. À ce titre, on a coutume de dire qu'un patient porteur d'une Maladie de Roger doit consulter son dentiste plus souvent (tous les 6 mois) que son cardiologue, en le prévenant de sa maladie afin que les soins dentaires soient faits sous antibiothérapie prophylactique.

Insufisance aortique

Une surveillance cardiologique régulière reste cependant recommandée en raison de la possibilité qu'apparaisse au cours de l'évolution une insuffisance aortique (syndrome de Pezzi-Laubry)[3] - [4]. Cette complication, rare, est la seule circonstance qui pourrait justifier la fermeture chirurgicale de telles communication interventriculaire (plus pour éviter l'aggravation de cette fuite aortique qu'en espérant la voir disparaitre).

Références

  1. Roger Henri-Louis, Recherche clinique sur la communication congénitale des deux cœurs, par inocclusion du septum interventriculaire. Bull. Acad. Med. de Paris, 1879:8: 1074
  2. (en) Toshiharu Miyake, Tohru Shinohara, Tsuyoshi Fukuda et Megumi Ikeoka, « Spontaneous closure of perimembranous ventricular septal defect after school age », Pediatrics International, vol. 50, no 5, , p. 632–635 (ISSN 1442-200X, DOI 10.1111/j.1442-200X.2008.02642.x, lire en ligne, consulté le )
  3. Laubry Ch et Pezzi C. Traité des maladies congénitales du cœur. 1 vol. Paris, 1921, Baillière éd.
  4. « Orphanet : Syndrome de Laubry Pezzi », sur www.orpha.net (consulté le )
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