Maison de l'Atlante
La maison de l'Atlante ou maison du Samson est un monument historique, sise rue Jules-Lardière, à Amiens.
Type |
Façade |
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Construction | |
Propriétaire |
Ville d'Amiens |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune | |
Adresse |
Rue Jules-Lardière |
Coordonnées |
49° 53′ 32″ N, 2° 17′ 45″ E |
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Historique
Il s'agit à proprement parler d'une façade du XVIIIe siècle, posée sur un édifice de 1,5 mètre de profondeur construit à cet effet contre une maison Art déco, à l'angle de la rue des Cordeliers et de la rue Jules-Lardière. À l'intérieur, seul un escalier dessert les ouvertures[1].
En effet, Charles Miné, riche négociant amiénois, se fit construire une maison en 1760 rue des Sergents, et confia l'exécution de la façade à l'architecte Pierre-Joseph Christophle. Numérotée initialement 4 778, selon l’ordonnance militaire du pour la numérotation des maisons selon un ordre hélicoïdal depuis la place Gambetta, elle porta à partir de 1804, le no 57 de la rue des Sergents.
Au début du XXe siècle, le propriétaire mourut sans héritier. Son voisin, Anatole Hubault, rachèta la maison prête à s'écrouler pour agrandir la sienne en 1913. Après négociations, il fit don de la façade à la Société des antiquaires de Picardie qui la démonta et la replaça rue Jules-Lardière le avant de l'offrir à la municipalité en 1916[1].
Elle fut inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [2]
Architecture et décoration
Réalisée entièrement en calcaire en 1761, la façade s'élève sur quatre niveaux. Elle présente un rez-de-chaussée avec une porte cochère à droite et deux fenêtres dotées de grilles au-dessus de deux soupiraux murés, puis trois fenêtres à chacun des deux étages. Trois chiens-assis, un rectangulaire entre deux en œil-de-bœuf, dépassent du toit en ardoise.
Au centre du premier étage, Jean-Baptiste Dupuis, beau-père de Christophle, sculpta un atlante, couvert d'une peau de lion, maintenant sur son dos avec ses mains le balcon semi-ovale, et se mordant les lèvres du fait de l'effort.
Au second étage, le balcon est rectiligne. Chaque ouverture des deux étages est ornée des garde-corps en fer forgé[1].
En 2000, François Vasselle restaura la façade et Michel Vion rénova le bras et le visage de l'Atlante dont un moulage du visage est conservé au Musée de Picardie[1].
Notes et références
- Vincent Gross, « Derrière la façade, l'histoire », Amiens forum no 28, février 2012.
- Notice no PA00116071, base Mérimée, ministère français de la Culture.