Maison Minée
La maison Minée est un immeuble de rapport de style néo-classique bâti à la fin du XVIIIe siècle, situé entre les nos 8 et 12 rue Henri-IV, le long du cours Saint-Pierre à Nantes, en France, à la limite du quartier Malakoff - Saint-Donatien. L'immeuble a été inscrit au titre des monuments historiques en 1954.
Destination initiale | |
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Destination actuelle |
Habitation privée |
Style | |
Architecte | |
Construction |
vers 1772 |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune | |
Adresse |
12 rue Henri-IV |
Coordonnées |
47° 13′ 06″ N, 1° 32′ 53″ O |
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Historique
L'immeuble est construit vers 1772 au profit du chirurgien Minée, embaumeur des évêques de Nantes, père de l'évêque constitutionnel de Nantes Julien Minée. Minée a conclu une transaction lui permettant de récupérer les débris de la destruction de la tour dite « tour Guy de Thouars », au nord de la porte Saint-Pierre. C'est avec ce matériau que la « maison Minée » est construite[1].
Des sépultures mérovingiennes ont été découvertes dans le jardin[2].
La façade sur rue et la toiture correspondante de la maison Minée sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du [3] - [4] - [5] - [6] - [7].
Architecture
Au-dessus de la fenêtre centrale du dernier étage du no 11 figure un cartouche de style rocaille, où figure, à côté de la date « 1768 », l'inscription en latin Hic de Vita Vita (« Ici on vit de la vie »), probablement une référence au métier de chirurgien du premier propriétaire[8]. La porte de l'immeuble est en anse de panier ; elle est surmontée d'un balcon en fer forgé au premier étage, et un autre, plus petit, au deuxième[1]. Les deux ailes du bâtiment sont symétriques, chacune des deux baies centrales de plein-cintre est surmontée d'un balcon[1] ; la seule exception à cette symétrie est la porte no 10 pour l'aile sud, qui n'a pas d'équivalent au nord. Les autres fenêtres sont rectangulaires au rez-de-chaussée, en arc surbaissé pour les autres étages[9].
Autour de ce bâtiment central, d'autres sont joints, respectant la même architecture de façade : au sud, les nos 8 et 9, et au nord le no 12. Ce dernier semble avoir été construit plus tardivement. Il ne présente qu'une entrée, contre deux au sud, et celle-ci est surmontée d'une sculpture unique, représentant une tête de femme. D'autre part, deux consoles présentent une décoration différente de celle du reste de la maison Minée[9].
Références
- de Berranger 1975, p. 102.
- Claude Kahn et Jean Landais, Des Lieux de mémoire : les quinze cimetières de Nantes, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 224 p. (ISBN 978-2-908261-01-1, LCCN 92161105), p. 5-6.
- « Inscription la partie de la maison Minée située au numéro 8 de la rue Henri-IV », notice no PA00108706, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 11 février 2012.
- « Inscription la partie de la maison Minée située au numéro 9 de la rue Henri-IV », notice no PA00108707, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 11 février 2012.
- « Inscription la partie de la maison Minée située au numéro 10 de la rue Henri-IV », notice no PA00108708, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 11 février 2012.
- « Inscription la partie de la maison Minée située au numéro 11 de la rue Henri-IV », notice no PA00108709, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 11 février 2012.
- « Inscription la partie de la maison Minée située au numéro 12 de la rue Henri-IV », notice no PA00108710, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 11 février 2012.
- Olart 2009, p. 135.
- de Berranger 1975, p. 103.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
- Jean-Luc Flohic (dir.) et collectif, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-pont, Flohic Ă©ditions, , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
- Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 135.