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Madeleine pénitente (Donatello)

Marie-Madeleine ou Madeleine pénitente[1] est une œuvre sculpturale en bois polychrome (ou en bois doré[2]) réalisée par l'artiste florentin Donatello vers 1453 et 1455.

Madeleine pénitente
Artiste
Donatello
Date
1453-1455
Type
Statue en bois polychrome
Hauteur
188 cm
Mouvement
Localisation

En raison de son réalisme rugueux, elle suscita de nombreux commentaires ainsi que de l'admiration, quoiqu'elle fût d'apparence moins monochrome à l'origine.

Histoire

Elle est peu documentée. Vasari la cite comme une œuvre d'anatomie parfaitement étudiée. Elle a été probablement commandée pour le baptistère florentin, en 1453, lorsque Donatello retourne dans sa ville natale, après un séjour d'une dizaine d'années à Padoue. Désormais âgé d'une soixantaine d'années, il aborde dans cette œuvre les thèmes de la vieillesse et des sentiments devant la mort imminente (ignorés par les jeunes artistes d'alors). Amaigrie et ascétique, la statue éveille peu la sensibilité des Florentins. Cependant en 1455, une autre Marie-Madeleine, clairement inspirée de celle de Donatello, sort de l'atelier des Neri di Bicci, ainsi que plusieurs imitations plus tardives.

La destination originelle n'est pas connue. Lors de la première guerre d'Italie, il semble que Charles VIII de Valois, en 1494, offrit une importante somme d'argent pour emporter la statue alors qu'il campait avec son armée autour de la ville. En 1500, sa présence est attestée au baptistère par un paiement de l'Arte di Calimala en faveur de l'orfèvre Jacopo Sogliani pour un diadème destiné à Marie-Madeleine. Puis au cours des siècles, elle est déplacée plusieurs fois de lieu.

Gravement endommagée, notamment sa polychromie, par la crue de l'Arno en 1966, elle rejoint le Museo dell'Opera del Duomo en 1972, après une importante restauration.

Description

Haute de 188 cm et rĂ©putĂ©e pour sa beautĂ©, elle est reprĂ©sentĂ©e usĂ©e par les jeĂ»nes et l'abstinence (pĂ©nitences). De très longs cheveux hirsutes et poisseux l'enveloppent presque entièrement rendant son corps quasi spectral. Sa frĂŞle silhouette est reprĂ©sentĂ©e en pied, avec une lĂ©gère inclinaison de la tĂŞte qui la rend troublante sous plusieurs points de vue. Le visage est dĂ©charnĂ©, les yeux sont enfoncĂ©s dans les orbites, la maigreur rĂ©vèle les muscles et tendons Ă  fleur de peau. La bouche est entrouverte et laisse entrevoir sa dentition. Les mains, pas complètement jointes, semblent exprimer l'Ă©tonnement ou un dĂ©but de supplique.

  • DĂ©tails de l'Ĺ“uvre

Technique

L'œuvre est sculptée dans du bois de peuplier blanc. Rarement utilisé dans la sculpture de la Renaissance, Donatello le choisit car il traite un thème inhabituel où les contrastes et le schéma de la gravure s'adaptent bien au sujet dramatique et pathétique. Donatello peint aussi la sculpture (les traces les plus significatives se trouvent aujourd'hui sur les épaules) et lui intègre de la filasse dans les cheveux ainsi que du plâtre dans d'autres finitions.

Lors de sa restauration en 1972 ont été redécouverts des fils d'or dans les cheveux, qui devaient rappeler vaguement la beauté originale du sujet, défiguré par l'ascèse et la vieillesse.

Notes et références

  1. DĂ©signation du Larousse et de la revue Historia.
  2. selon le cartel du musée

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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