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Madeleine de L'Aubépine

Madeleine de L'Aubépine, dame de Villeroy ( - ) est une poète et traductrice française.

Madeleine de l’Aubespine
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  49 ans)
Activités
Famille
Famille de L'Aubespine (d)
Père
Fratrie
Conjoint
Enfant

Biographie

Très proche de la Cour (son père Claude, seigneur de Châteauneuf en Berry était secrétaire d'État, sa mère Jeanne elle-même fille de Guillaume Bochetel secrétaire d'État), Madeleine épousa en 1562 Nicolas IV de Neufville de Villeroy également homme d'état, ministre de Henri III[1]. Elle fut dame d'honneur de Catherine de Médicis, et amie de Pierre de Ronsard ; et selon Roger Sorg, l'amie et la maîtresse du poète Philippe Desportes, et la fille spirituelle de Ronsard[2]. / Elle tenait un salon où Ronsard rencontra Claude Binet qui allait devenir son biographe et Agrippa d'Aubigné.

Polémique

Selon certains, ses poèmes seraient de Héliette de Vivonne. Toutefois la BNF les attribue à Madeleine de l'Aubépine[3].

« Les poèmes de Madeleine de l’Aubespine ont été publiés pour la première fois par Roger Sorg, en 1926 ; en 1927, Frédéric Lachèvre prétendit qu’ils devaient être attribués à une autre amie de Desportes, Héliette de Vivonne, opinion que partageait Pierre Louÿs. En 1937, Jacques Lavaud se range à l’avis de Roger Sorg. Faisons comme lui jusqu’à plus ample information »[4]. Les échanges à propos de la parenté des poèmes sont dans La Muse française ; Pierre de Ninon les présente comme de Madeleine[5] ; Frédéric Lachèvre répond que Roger Sorg se trompe et appuie l'hypothèse de Pierre Louÿs[6] ; Pierre de Ninon réplique que Pierre Louÿs n'est pas infaillible[7]. Voir aussi ces numéros de La muse française[8]. En 2012 le problème n'est pas résolu « Héliette de Vivonne (1558-1625) amie de Philippe Desportes poète officiel du roi en 1573. Les critiques se disputent pour savoir si Les Chansons de Callianthe, fille de Ronsard lui appartiennent ou si elles sont l'œuvre de Madeleine de L'Aubépine qui côtoya aussi les poètes Desportes et Ronsard » Gilles Guilleron, Petite anthologie de la littérature érotique, page 1750 (First, 2012).

Les sources anciennes, et Ronsard lui-même, en font bien l'auteure de poèmes : La Croix du Maine et du Verdier[9] ; « Elle a traduit en vers les Épîtres d'Ovide, et elle a composé différens ouvrages en vers et en prose. » (Fortunée Briquet, Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des étrangères naturalisées en France p. 254) ; Édouard Frémy[10] ; Joseph Nouaillac[11]. Ronsard salue les talents de Madeleine :

Les dons d'Appolon qui vous sont familiers… Heureux de voir vos vers, ouvrage généreux

Sonnet de Ronsard Ă  Madame de Villeroy :

Madeleine, ôtez-moi ce nom de l’Aubespine,
Et prenez en sa place et Palmes et Lauriers,
Qui croissent sur Parnasse en verdeur les premiers,
Dignes de prendre en vous et tiges et racines.

Chef couronné d’honneur, rare et chaste poitrine,
OĂą naissent les vertus et les arts Ă  milliers,
Et les dons d’Apollon qui vous sont familiers,
Si bien que rien de vous que vous-même n’est digne.

Je suis en vous voyant heureux et malheureux :
Heureux de voir vos vers, ouvrage généreux,
Et malheureux de voir ma Muse qui se couche

Dessous votre Orient. Ă” saint germe nouveau
De Pallas, prenez cœur : les Sœurs n’ont assez d’eau
Sur le mont d’Hélicon pour laver votre bouche.

RĂ©ponse de Callianthe :

Tant de flamme et d’amour dont tu vas allumant
La nuit de mes esprits que ta Muse Ă©ternise
Font que je me tiens chère et me plaise et me prise,
Car je ne puis faillir suivant ton jugement.

Mon esprit, qui devant se traînait bassement,
Prétend voler au Ciel si tu le favorises,
Donc, Ă´ divin Ronsard, aide Ă  mon entreprise,
Je sais bien que sans toi j’oserais vainement.

Ainsi que Phaéton, d’une audace nouvelle,
Puisqu’ô mon Apollon, ta fille je m’appelle,
Je te demande un don, gage de ton amour.

Montre-moi le chemin et la sente inconnue,
Par qui tant de lumière en la France est venue,
Et qui rend ton renom plus luisant que le jour.

Postérité

  • SĂ©pulture des Ă©poux Villeroy, Ă  l'Ă©glise de Magny Sculpteur : Mathieu Jacquet (au centre, Magdeleine)[12] - [13]
  • La bibliothèque Madeleine de l'Aubespine Ă  Mennecy

Ĺ’uvres

  • Les chansons de Callianthe, fille de Ronsard : Madeleine de l'Aubespine, dame de Villeroy ; publiĂ©es par Roger Sorg, ornĂ©es de vignettes gravĂ©es sur bois par Paul Vera (Paris : L. Pichon, 1926).
  • Édition rĂ©cente (bilingue) : Selected Poems and Translation By Madeleine de L'Aubespine, Anna Klosowska Ă©ditrice et traductrice (Chicago-Londres, university of Chicago Press, 2007) Poèmes choisis et traductions de Madeleine de l'Aubespine). The incomplete 1926 edition, Les Chansons de Calianthe, fille de Ronsard, does not do her poetry justice. Anna Klosowska's edition and translation brings together all l'Aubespine's known poetry (including works newly discovered by Klosowska), with selections from her translations of parts of Ovid's Heroides and Ariosto's Orlando furioso. … (L'Ă©dition incomplète de 1926, les chansons de Callianthe fille de Ronsard, ne rend pas tribut Ă  sa poĂ©sie. L'Ă©dition et traduction de Anna Klosowska rassemble tous les poèmes connus de L'Aubespine (incluant des Ĺ“uvres dĂ©couvertes rĂ©cemment par Klosowska), avec une sĂ©lection des traductions d'une partie des HĂ©roĂŻdes d'Ovide et de Orlando furioso -Roland furieux- de L'Arioste
  • Cabinet des saines affections ; attribuĂ© Ă  Magdeleine de l'Aubespine, est de Madame de Rivery (Marie le Gendre)[14]

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Notes et références

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