Machine de Turing symétrique
En informatique théorique, une machine de Turing symétrique est une machine de Turing dont le graphe des configurations est non-orienté, c'est-à -dire qu'il est possible de passer d'une configuration A à une configuration B, si et seulement si l'opération inverse est possible.
DĂ©finition
Une machine de Turing symĂ©trique est une variante des machines de Turing classiques. Les transitions d'une machine de Turing symĂ©trique sont de la forme (p,ab,D,cd,q), oĂč p et q sont des Ă©tats, a, b, c, d sont des lettres et D une direction de dĂ©placement de la tĂȘte de lecture. Prenons par exemple D Ă©gual Ă droite, la transition (p,ab, D, cd, q) correspond Ă l'action dĂ©crite par la machine lorsque celle ci se trouve dans l'Ă©tat p, a sa tĂȘte de lecture au-dessus de la lettre a, Ă©crit c Ă la place de a, puis dĂ©place sa tĂȘte de lecture d'une case vers la droite, au-dessus de la lettre b, Ă©crit d Ă la place de b et passe dans l'Ă©tat q. La transition inverse est aussi empruntable et vaut (q, cd, -D, ab, p). Le fait de changer les lettres deux par deux simplifie la dĂ©finition mais n'est pas une nĂ©cessitĂ©.
IntĂ©rĂȘt
Les machines de Turing symétriques ont été introduites en 1982 par Harry R. Lewis et Christos Papadimitriou[1] - [2], en cherchant à classer plus finement le problÚme USTCON, consistant à déterminer s'il existe ou non un chemin entre deux sommets quelconques s et t dans un graphe non-orienté. Ce problÚme était alors connu comme appartenant à NL, sans avoir pourtant besoin du non-déterminisme de la classe NL.
Références
- Jesper Jansson. Deterministic Space-Bounded Graph Connectivity Algorithms. Manuscript. 1998.
- Harry R. Lewis and Christos H. Papadimitriou. Symmetric space-bounded computation. Theoretical Computer Science. p. 161-187. 1982.