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M6 (amas ouvert)

Amas du Papillon

Messier 6
Image illustrative de l’article M6 (amas ouvert)
L'amas ouvert NGC 6405 par l'astronome amateur Giuseppe Donatiello[2]
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Scorpion[3]
Ascension droite (α) 17h 40m 20,7s[4]
Déclinaison (δ) −32° 15′ 15″ [4]
Magnitude apparente (V) 4,2[5] - [6]
Dimensions apparentes (V) 20′[7] - [6]

Localisation dans la constellation : Scorpion

(Voir situation dans la constellation : Scorpion)
Astrométrie
Vitesse radiale −9,47 ± 0,52 km/s km/s [7]
Distance environ 450 pc (∼1 470 a.l.)[8]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe II3r[6]
Galaxie hôte Voie lactée
Âge 94 M a [9]
Découverte
Découvreur(s) Giovanni Battista Hodierna[3]
Date Avant 1674 [3]
Désignation(s) NGC 6405
OCL 1030
ESO 455-SC30[5]
Liste des amas ouverts

M6 (NGC 6405, ou amas du Papillon) est un amas ouvert situé dans la constellation du Scorpion près de la queue du scorpion près des étoiles Shaula et Lesat[10]. Il est à environ environ 450 pc (∼1 470 a.l.)[8] du Système solaire et selon les deux publications les plus récentes citées par Simbad, il s'approche de nous à une vitesse de (9,47 Â± 0,52) km/s ou à (9,20 Â± 0,77) km/s. En raison de sa forme, on lui donne de nom d'amas du Papillon.

Présentation

Messier 6 en infrarouge par relevé 2MASS. L'image est en fausses couleurs et l'étoile bleue à gauche est BM Scorpii qui est en réalité une supergéante jaune.

Selon les dernières estimations, l'âge de cet amas est de 94 millions d'années[9] et sa taille apparente est de 20'[6] - [7], ce qui, compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle d'environ 2,62 pc (∼8,55 a.l.).

Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme plus de 100 étoiles (lettre r) dont la concentration est moyenne (II) et dont les magnitudes se répartissent sur un grand intervalle (le chiffre 3).

Découverte

Le premier astronome qui a enregistré son existence est Giovanni Battista Hodierna, mais la date exacte est inconnue, avant 1674 selon le professeur Seligman[3]. Ses observations n'ont guère été reconnues avant les années 1980[11]. Cependant, Robert Burnham, Jr. a émis l'hypothèse qu'au IIe siècle Ptolémée aurait vu cet amas à l'œil nu ainsi que son voisin l'amas de Protémée (M7)[12]. Jean Philippe Loys de Cheseaux le redécouvrit en 1745-46 et il a été le premier à reconnaître que c'était un très bel amas d'étoile[11]. Pour cette raison, certains lui attribuent sa découverte. Nicolas-Louis de Lacaille a inclus M6 dans son catalogue en 1751-52 sous la désignation Lac III.12[11]. Charles Messier a inscrit celui-ci dans son catalogue sous la désignation M6 en 1764[3]. William et John Herschel l'ont aussi observé le (observation non plubiée) et le [13].

Distance et vitesse radiale

L'évaluation de la distance de M6 a considérablement varié au cours des dernières années, d'environ 2 000 Ã  1 600 années-lumière. Mais récemment, grâce aux mesures plus précises de la parallaxe des étoiles de l'amas par le satellite Gaia, on a constaté que M6 est beaucoup plus près de nous, à environ environ 450 pc (∼1 470 a.l.)[8]. La distance indiquée sur Simbad varie entre 356 pc et 487 pc[7].

Les étoiles de M6

Sur cette photographie, la supergéante HD 160371 est l'étoile jaunâtre la plus en bas à gauche du quadrilatère des quatre étoiles les plus brillantes de l'amas.

D'après les données du catalogue Lynga, l'amas est composé de 331 étoiles[6].

L'étoile la plus brillante de l'amas est BM Scorpii (HD 160371), une supergéante jaune ou orange de type spectral K0-K3 Ib et semi-régulière SRD dont la magnitude apparente varie de 5,25 à 6,46. Une autre variable variable brillante de l'amas est V862 Scorpii (HD 160202). Elle est de type Gamma Cassiopeiae et sa magnitude varie de 6,63 à 6,76.

Les étoiles les plus chaudes sont bleues et de type spectral B4-B5[11]. Burnham décrit ainsi les étoiles les plus brillantes de l'amas[12] : une de magnitude (m = ) 6,17 de type K0-K3, deux m = 6,76 (B8), trois m = 7,18 (B5), quatre m = 7,26 (B4), cinq m = 7,27 (B8), six m = 7,88 (B9)[11].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Butterfly Cluster » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Messier 6 - The Butterfly Cluster » (consulté le )
  2. (en) « Messier 6 - The Butterfly Cluster » (consulté le )
  3. (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6405 » (consulté le ).
  4. (en) « Results for object NGC 6405 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  5. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 6400 à 6499 ».
  6. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6405, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog » (consulté le )
  7. (en) « Simbad, NGC 6405 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  8. Manan Agarwal, K. Rao Khushboo, Vaidya Kaushar et Bhattacharya Souradeep, « ML-MOC: Machine Learning (kNN and GMM) based Membership Determination for Open Clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 502, no 2,‎ , p. 2582-2599 (DOI 10.1093/mnras/stab118, lire en ligne [PDF])
  9. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6405, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
  10. (en) « M6 and M7 in the Scorpion’s Tail » (consulté le )
  11. « Observatoire de Paris, Messier 6 » (consulté le )
  12. Robert Stoyan et Burnham Jr., Burnham's Celestial Handbook: An Observer's Guide to the Universe Beyond the Solar System, Dover books on astronomy and astrophysics, vol. 3, Courier Corporation, (ISBN 978-0486236735), p. 826
  13. (en) « Observatoire de Paris, Messier 6, Observations and Descriptions » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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