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M1 (métro)

Les motrices M 1, MM 1 et les remorques du même type constituent le premier matériel roulant du métro parisien, en service de 1900 à 1931, dont la caisse était fabriquée en bois.

Rame à l'inauguration (Bastille).

Les motrices d'origine

Série M no 1 à 34 et 51 à 56 construites par Blanc-Misseron en 1899[1]. Il s'agit de voitures courtes (m de long) à deux essieux équipées d'un système Thomson ou Westinghouse ne permettant pas la marche en unités multiples. De ce fait, une rame à quatre voitures dont une motrice n'occupait que la moitié des stations.

Les motrices à deux loges

Motrice MM 1 à deux loges de conduite au musée des transports urbains.

Série MM no 1 à 12 construites par Blanc-Misseron en 1899[2]. Il existait des motrices à deux loges destinées aux ébauches des lignes 2 et 6 (numéros actuels) mises en service fin 1900. Arrivées au terminus, les motrices réversibles changeaient de bout comme les tramways de l'époque.

Les Thomson-double

En 1901 et 1902, sont construites par Blanc-Misseron les nouvelles motrices à deux essieux série 100 et 200 qui sont équipées du système Thomson-double permettant de faire fonctionner deux motrices en unité multiple (trains de huit voitures)[3]. Ce système a l'inconvénient de fonctionner entièrement sous haute tension (600 V) et la puissance des motrices est juste suffisante. En cas d'incident, le déplacement d'une rame avariée est problématique.

Tous ces défauts sont à l'origine de l'accident de métro du 10 août 1903 à la station Couronnes qui provoque la mort de 84 personnes par asphyxie consécutive à un incendie. Douze voitures sont détruites.

La fin des motrices à essieux

Comme deux motrices à bogies 301 et 302[4] étaient en cours d'essai en 1903, il est décidé de transformer toutes les motrices à essieux M1, 100 et 200 en motrices à bogies[5]. En fait, on ne garde d'origine que les moteurs, les équipements TH-d et les portes. Cette opération est terminée en 1906. Il ne reste que les petites motrices à deux loges MM1 affectées jusqu'en 1950 aux trains de travaux puis démolies.

Les remorques à essieux

Le parc comprenait de nombreuses remorques à deux essieux construites de 1899 à 1903[2]. Après l'incendie du métro Couronnes, le nombre de remorques par train est réduit. Les châssis sont transformés en wagons plats pour le service de la voie tandis que les caisses prennent place sur les nouvelles motrices 300. Les remorques subsistantes ne circulent plus que sur les lignes 2, 5 et 6 après 1914. Les dernières sont retirées après 1931.

Une remorque sera récupérée pour assurer des trajets tractés par des bœufs entre Créances et sa plage dite « Printania-Plage » ; elle recevra des essieux en bois pour l'occasion[6].

La rame historique de la RATP

La rame historique à caisses en bois est composée de trois voitures à essieux. L'une, reconstituée par l'AMTUIR dans son état de 1903, est la remorque B161, incendiée à Couronnes. Son châssis a été récupéré après un siècle de service en tant que wagon plat dans les trains de travaux ; sa caisse provient d'une motrice 300, elle aussi convertie comme motrice de trains de travaux. Les deux autres sont la motrice M1 et la remorque de 1re classe A1 dans leur état de 1900, reconstruites par la Régie autonome des transports parisiens (RATP) pour le centenaire du réseau. Cette rame non motorisée participe à des expositions.

Notes et références

  1. J.Fargeau, Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris : Album du matériel roulant, Paris, , 142 p. (lire en ligne [PDF]), p. 58-59.
  2. J.Fargeau, Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris : Album du matériel roulant, Paris, , 142 p. (lire en ligne [PDF]), p. 56-57.
  3. J.Fargeau, Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris : Album du matériel roulant, Paris, , 142 p. (lire en ligne [PDF]), p. 60-62.
  4. J.Fargeau, Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris : Album du matériel roulant, Paris, , 142 p. (lire en ligne [PDF]), p. 64-66.
  5. J.Fargeau, Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris : Album du matériel roulant, Paris, , 142 p. (lire en ligne [PDF]), p. 86-92.
  6. « Créances au XXe siècle », sur le-petit-manchot.fr (consulté le ), voir les 2e et 3e illustrations.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Robert, Notre métro, éd. Jean Robert, 1983, 512 p.
  • Le Patrimoine de la RATP, éditions Flohic, 1996, 400 p.
  • Gaston Jacobs, Le Métro de Paris : un siècle de matériel roulant, les Éditions La Vie du Rail, 2001.
  • Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor, Éditions La Vie du Rail [détail des éditions]

Liens externes

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