MĂ©thode de Moser
En gĂ©omĂ©trie diffĂ©rentielle, la mĂ©thode de Moser est une mĂ©thode gĂ©nĂ©rale utilisĂ©e pour rĂ©aliser des variations sur des formes diffĂ©rentielles par des isotopies. Elle doit son nom au mathĂ©maticien JĂŒrgen K. Moser. Elle est utilisĂ©e principalement en gĂ©omĂ©trie symplectique et de contact. Parmi les rĂ©sultats remarquables, on retient :
- Le thĂ©orĂšme de Moser affirme l'inexistence d'invariants autres que le volume total pour les formes volume sur une variĂ©tĂ© compacte orientĂ©e : pour deux variĂ©tĂ©s compactes orientĂ©es diffĂ©omorphes, il existe un diffĂ©omorphisme prĂ©servant des formes volume de mĂȘme volume total.
- Le thĂ©orĂšme de Darboux affirme l'inexistence d'invariants locaux autres que la dimension en gĂ©omĂ©trie symplectique : deux variĂ©tĂ©s symplectiques de mĂȘme dimension sont localement symplectomorphes.
Soit t une variation de formes diffĂ©rentielles dĂ©pendant d'un paramĂštre rĂ©el t variant dans un intervalle ouvert I contenant 0. La mĂ©thode de Moser tend Ă construire une isotopie (t)tâI rĂ©alisant cette variation au sens oĂč, pour tout t dans I :
- .
DĂ©terminer l'isotopie Ă©quivaut Ă dĂ©terminer le champ de vecteurs dĂ©pendant du temps (Xt)tâI dont (t)tâI est le flot :
- .
A posteriori, il faut s'assurer que le champ (Xt)tâI est intĂ©grable sur l'intervalle I : en pratique, cette propriĂ©tĂ© est assurĂ©e par une hypothĂšse de compacitĂ© ou de traitement local ou semi-local du problĂšme posĂ©. Par dĂ©rivation par rapport Ă t, l'identitĂ© (*) implique :
L'identité de Cartan donne alors :
La discussion se poursuit selon la nature des formes différentielles en présence.