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MĂ©lias (domestique des Scholes)

Mélias ou Mleh (en grec : Μελίας, mort en 973 ou 974) est un général byzantin d'origine arménienne. Il participe aux guerres byzantino-arabes en Orient, sous les empereurs Nicéphore II Phocas et Jean Ier Tzimiskès. Il est vaincu devant Amid en 973 par les Hamdanides et il meurt en captivité peu après.

MĂ©lias
Biographie
Décès
Nom dans la langue maternelle
Μελίας
Activité
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Conflit

Biographie

Mélias est un parent et l'homonyme de Mélias, un Arménien entré au service des Byzantins au début des années 900, sous le règne de Léon VI le Sage, qui fonde la province frontalière du Lykandos et joue un rôle crucial dans les guerres contre les Arabes jusqu'aux années 930[1] - [2]. Mélias est mentionné pour la première fois dans les sources au début du règne (969-976) de Jean Ier Tzimiskès. Toutefois, il est représenté à cheval, aux côtés de Jean Tzimiskès, dans l'une des églises (l'église du Pigeon) de Göreme à Çavuşin, en Cappadoce. Or, cette église a été construite et peinte sous le règne (963-969) de Nicéphore II Phocas, le prédécesseur de Tzimiskès, pour le commémorer lui et sa famille. La présence de Mélias et Tzimiskès est probablement liée à leur participation à la conquête de la Cilicie en 965. Bien que Mélias soit identifié comme magistros dans l'église, c'est sûrement un ajout à l'inscription originelle car il a probablement été élevé à cette distinction après l'arrivée au pouvoir de Tzimiskès[3] - [4].

Dans les sources, MĂ©lias est mentionnĂ© comme participant Ă  des expĂ©ditions contre les Arabes en haute MĂ©sopotamie en 972-973. La première expĂ©dition, lors de l'automne et de l'hiver 972, est conduite par Tzimiskès en personne et conduit Ă  la prise de Nisibis et de Mayyafariqin. Le chef musulman local, le Hamdanide Abu Taghlib, doit signer un traitĂ© par lequel il accepte de payer un tribut annuel en Ă©change du retrait des Byzantins[3]. Si Tzimiskès se retire de la rĂ©gion, il laisse MĂ©lias comme domestique des Scholes d'Orient (gĂ©nĂ©ral en chef de l'armĂ©e d'Orient). GĂ©rard DĂ©dĂ©yan estime qu'il a pu obtenir ce poste important après avoir Ă©tĂ© stratège du Lykandos[5]. Par la suite, MĂ©lias progresse vers Amid avec une armĂ©e comprenant, selon les sources arabes, 50 000 hommes. Le chef de la garnison, Hezarmed, appelle Abu Taghlib Ă  l'aide. Celui-ci envoie son frère, Hibatallah, qui arrive devant la citĂ© le . Le jour suivant, une bataille se dĂ©roule devant les murs d'Amid, lors de laquelle les Byzantins sont vaincus. MĂ©lias et plusieurs gĂ©nĂ©raux byzantins sont capturĂ©s le lendemain et amenĂ©s comme captifs Ă  Abu Taghlib[3].

Mélias meurt peu de temps après le début de sa captivité mais les sources divergent quant aux causes et à la date. L'historien Yahya d'Antioche du XIe siècle et Étienne de Taron rapporte qu'il reste prisonnier à la cour d'Abu Taghlib jusqu'à sa mort en février ou . En revanche, l'historien perse du XIIIe siècle Rashid al-Din affirme que Mélias meurt peu après la bataille, du fait de ses blessures. Ibn al-Athîr et d'autres auteurs écrivent qu'il meurt en l'an 363 après l'Hégire (soit entre et ) de maladie, en dépit du fait qu'Abu Taghlib lui envoie ses docteurs. Enfin, les récits peu fiables de Matthieu d'Édesse et Bar-Hebraeus déclarent qu'il est emmené à Bagdad où il meurt d'un ulcère[3] ou exécuté avec d'autres officiers [5].

Notes et références

  1. Kazhdan 1991, p. 1334.
  2. Whittow 1996, p. 315-316, 356.
  3. Lilie et al. 2013, #25042.
  4. Baun 2007, p. 164-165, 225-226.
  5. Dédéyan 1993, p. 78.

Bibliographie

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