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MĂ©dia interactif

Un média interactif (Rich Media) intègre différents médias — sons, vidéos, photos, métadonnées —, présentés de manière interactive et temporelle au sein d'une interface de consultation ergonomique. La capacité du support à synchroniser l'audio et/ou la vidéo avec les autres supports est l'une des caractéristiques du Rich Media.

Un DVD Vidéo comprend généralement un menu permettant à l'utilisateur de modifier des options ou d'accéder à du contenu supplémentaire.

Des contenus Rich Media peuvent s'appuyer sur tous types de formats vidéo (Windows Media Video, Flash Video, RealVideo, Mpeg4) et de technologies d'interfaces riches (Adobe Flash, HTML5, Microsoft Silverlight).

Un exemple de contenu Rich Media peut par exemple être constitué d'une vidéo en diffusion en flux (streaming) chapitrée et agrémentée de diapositives défilant au rythme de la présentation, ainsi que de fichiers joints (fichiers de présentation originaux, liens, ...), augmentant ainsi l'interactivité avec l'utilisateur.

Terminologie

Le terme Rich Media ne dispose aujourd’hui pas encore d'une définition standardisée, mais on le retrouve dans divers secteurs pour désigner le plus souvent un ou des contenus vidéo agrémentés de métadonnées, données et modalités d'Interactivité de tout type (d'où le terme "Rich"), par opposition au "simple" contenu vidéo dont la définition essentielle ne porte que sur l'objectif de retransmettre un contenu visuel (images).

Des métadonnées susceptibles d'être associées à une vidéo peuvent être :

  • des mĂ©tadonnĂ©es statiques liĂ©es Ă  la description du mĂ©dia: titre, description, auteur, licence, date de crĂ©ation, ...
  • des mĂ©tadonnĂ©es annexes destinĂ©es Ă  l'enrichissement du contenu: liens annexes, fichiers joints, ...
  • des mĂ©tadonnĂ©es temporelles: chapitrage (segmentation, dĂ©coupage par scène, ...), transcription textuelle, sous titres, mots clĂ©s, ...

Concernant l'Interactivité, il existe :

  • la navigation par chapitres
  • la recherche temporelle (recherche au sein des contenus textuels temporels tels que les chapitres, mots clĂ©s, transcripts, etc.)
  • l'affichage dynamique des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments visuels (exemple: affichage sĂ©parĂ© de deux flux vidĂ©o, et l'utilisateur peut choisir de redimensionner l'un ou l'autre, sĂ©lection de la piste de sous titre Ă  afficher au-dessus de la vidĂ©o, ...)

Le terme Rich Media ne porte pas de considérations sur la méthode de réalisation du contenu (totalement manuelle, manuelle à l'aide d'outils auteurs, semi-automatisées, automatisée).

Histoire

Bien que les premières expérimentations de diffusion simultanée d'une vidéo associée à un support de présentation remontent aux années 1970[1], il fallut attendre les années 2000[2] pour que l'université de Stanford offre les premiers contenus vidéo augmentés de chapitres ainsi que d'une fenêtre contenant des diapositives, en diffusion en direct et en différé, technologie ensuite rachetée par Microsoft pour donner naissance à NetShow Server.

Une des premières applications Rich Media grand public en France a été réalisée et diffusée sur tf1.fr le (clip d'une chanson de Francis Cabrel "Hors Saison"). L'application reprenait la vidéo, des images fixes d'illustrations, les paroles synchronisées à la vidéo et une suite de liens Html.

Applications

Exemple de média interactif.

L'utilisation du terme Rich Media se retrouve souvent dans le domaine de la captation de cours, c'est-à-dire la restitution de cours et conférences agrémentés des supports de présentations (présentation / Microsoft Powerpoint), pour les applications suivantes :

  • contenus Ă©ducatifs (universitĂ©s, Ă©coles...)
  • formations d'entreprise
  • sĂ©minaires, confĂ©rences

D'autres utilisations du terme Rich Media se retrouvent dans les domaines de :

  • la production audiovisuelle pour Internet: reportages complĂ©tĂ©s de vidĂ©os, photos, sons (approche transversale de l'information) ... Les nouveaux formats comme la petite Ĺ“uvre multimĂ©dia, le webdocumentaire. Certaines chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision (comme Arte.tv) diffusent dĂ©jĂ  des documentaires en employant ce type d'approche
  • la publicitĂ© sur Internet ("Rich Media Ad"), oĂą un contenu publicitaire devient interactif

MĂ©thodes de production

Bien que la majorité des contenus Rich Media soit réalisée manuellement (similaire à de la production de sites web et applications Adobe Flash) et souvent associés à une activité de prestation de service, ou à l'aide d'un outil auteur ou d'une chaîne éditoriale, le marché de la Capture de cours, de par son exigence d'industrialisation du processus et du caractère reproductible du contenu à capturer, voit apparaître des solutions permettant une réalisation automatique de ces contenus par divers procédés.

Formats de métadonnées ouverts et outils Open Source

La plupart des solutions professionnelles utilisent des formats non standardisées basés sur XML, mais il existe un certain nombre d'initiatives ouvertes (généralistes ou non) visant à encourager l'interopérabilité en matière de Rich Media:

  • GĂ©nĂ©ralistes
    • SMIL, spĂ©cification du W3C qui a Ă©tĂ© adoptĂ© partiellement par RealVideo et Quicktime mais dont l'adoption n'a pas Ă©tĂ© poursuivie
    • MPEG7, spĂ©cification du consortium Moving Picture Experts Group (MPEG)
    • Cinelab, portĂ© par l'institut de recherche et d'innovation du centre Georges Pompidou et le laboratoire LIRIS du CNRS, format gĂ©nĂ©raliste initialement destinĂ© Ă  la description dĂ©taillĂ©e de contenus cinĂ©matographiques (dĂ©coupage par scènes, acteurs, ...) et dĂ©veloppĂ© dans le cadre du projet ADVENE
  • OrientĂ©s sur la diffusion de prĂ©sentations:
    • Plugin SlideSync pour le lecteur vidĂ©o Flash JW Player utilisant un format XML
    • MetaCast, publiĂ© sous licence GNU LGPL 2.1
  • OrientĂ©s "Web"
    • Mozilla Popcorn, format, framework JavaScript et outil auteur destinĂ© Ă  la synchronisation de vidĂ©os sur le Web avec des ressources externes

Fragmentation et portabilité

Un des soucis principaux du Rich Media actuellement concerne la fragmentation des formats utilisés; en effet, une grande majorité des contenus est lue à travers une interface de visualisation Adobe Flash, ce qui à terme viendra à restreindre le visionnage aux navigateurs supportant Flash (principalement les ordinateurs de bureau et appareils sous Android 2.2 ou plus). Parallèlement, avec le déploiement progressif du HTML5, certains outils auteurs commencent à apparaître, mais dans tous les cas aucun format pivot n'a été adopté, ce qui limite grandement la portabilité du contenu et le lie à l'utilisation d'un lecteur dédié.

Une des solutions pour pallier les problèmes de portabilité est de combiner les formats Rich Media et Podcast, ce qui permet de couvrir l'ensemble du spectre de terminaux de visionnage.

Solutions

Aujourd'hui quelques produits (logiciels ou outils sur le Web) permettent de créer plus ou moins facilement des contenus rich media, généralement en s'appuyant sur diverses technologies (Adobe Flash, Microsoft Silverlight, HTML5, ...). De par la nature transversale et composite des contenus Rich Media (par opposition au média vidéo traditionnel), l'absence d'un format pivot et la fragmentation qui en découle, ces produits sont souvent complétés par une solution de diffusion adaptée pour le visionnage sur Internet.

Bien que la plupart des acteurs professionnels proposent de la prestation de service, on distingue deux catégories de produits :

  • les solutions d'authoring (logiciels d'Ă©dition permettant de crĂ©er un contenu Rich Media, souvent utilisĂ©es pour de la prestation de service)
  • les solutions matĂ©rielles de captation (matĂ©riel destinĂ© Ă  ĂŞtre intĂ©grĂ© au sein d'infrastructures audiovisuelles, manipulĂ© par les utilisateurs finaux)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Stanford Research Institute, "The Mother of All Demos", 1968
  2. Projet VXtreme issu du Stanford Research Institute, Anoop Gupta, 1997
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.