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Lycée Saint-Joseph d'Avignon

Le lycée Saint-Joseph d’Avignon est un lycée privé [1] jésuite situé dans la ville d’Avignon (Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; académie d’Aix-Marseille ; archidiocèse d’Avignon).

Lycée Saint-Joseph d’Avignon

Histoire et statut
Fondation 1850
Type privé, sous contrat
Administration
Académie Aix-Marseille
Directeur Raymonde Maire
Études
Population scolaire 1 100 (2017-2018)
Niveaux délivrés seconde à bac+2
Formation arts plastiques
prépa science-po
prépa commerce
prépa médecine
prépa art
CPCS – FCIL
CPGE PC – PCSI
Localisation
Ville Avignon
Pays France
Site web http://www.stjoavignon.com/
CoordonnĂ©es 43° 56′ 44″ nord, 4° 48′ 39″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lycée Saint-Joseph d'Avignon
GĂ©olocalisation sur la carte : Vaucluse
(Voir situation sur carte : Vaucluse)
Lycée Saint-Joseph d'Avignon
GĂ©olocalisation sur la carte : Avignon
(Voir situation sur carte : Avignon)
Lycée Saint-Joseph d'Avignon

L’établissement, fondé en 1850[2], permet la formation des lycéens et d’étudiants post-bac, notamment par le biais d’une classe préparatoire aux grandes écoles [3].

Histoire

Arrivée jésuites et premier collège

Au XVe siècle se développe à partir du Sud de l’Europe (Italie, Provence) un grand mouvement de pensée qui affecte tous les domaines : politique , économique, social, religieux, artistique, et intellectuel. Ce mouvement qu’on a appelé « Humanisme » (de Humanus, « humain ») entend rompre avec la pensée et le style de vie médiévaux et a pour finalité l’épanouissement maximum de toutes les possibilités positives de l’homme, dans sa vie personnelle comme en société.

Dans le domaine de l’éducation, l’humanisme remet au premier plan l’esprit et les savoirs de l’antiquité ; il entend dispenser un enseignement qui équilibrera harmonieusement le corps, la tête, et l’âme. Au XVIe siècle, les Jésuites, jeune ordre dynamique, se font les champions de cette « nouvelle éducation ».

Le collège d’Avignon a failli être le plus ancien des collèges ouverts en terre Française. Son projet date en effet de 1553, du vivant d’Ignace de Loyola et des toutes premières années de la Compagnie. Mais des péripéties retardèrent ce projet qui ne prit corps que 10 ans plus tard, et Avignon ne fut finalement « qu’un » des premiers collèges ouverts sur le territoire français.

1553 : premier essai raté

Lorsque le nouveau lĂ©gat, le cardinal Alessandro Farnèse, fait son entrĂ©e Ă  Avignon, le , il y a dans son cortège deux Pères jĂ©suites (ou plutĂ´t, comme disent les chroniqueurs de l’époque : « 2 membres de l’Institut de Clercs RĂ©guliers rĂ©cemment fondĂ© par maĂ®tre Inigo de Loyola »). Ces deux pères sont lĂ  pour rĂ©aliser un projet prĂ©cis du cardinal lĂ©gat : ouvrir un collège Ă  Avignon et mĂŞme dĂ©jĂ  choisir son emplacement dans la ville. On peut ĂŞtre surpris car la Compagnie n’avait encore que 12 ans d’existence, elle ne s’adonnait Ă  l’enseignement que depuis 5 ans, et sa 1re fondation (le Collège Romain) n’était mĂŞme pas encore achevĂ©e. Mais , outre qu’il Ă©tait le petit-fils de Paul III (le pape qui venait d’approuver la Compagnie et la protĂ©geait puissamment), le cardinal Farnèse avait des liens d’amitiĂ© personnels avec Ignace de Loyola. Avant de partir pour Avignon, il lui avait demandĂ© d’y ouvrir un collège et on pouvait difficilement le lui refuser. Mais ce projet, qui paraissait pourtant bien engagĂ©, va prendre 10 ans pour se rĂ©aliser. Il y avait dĂ©jĂ  4 collèges Ă  Avignon plus 6 noviciats des Ordres religieux, mais ils fonctionnaient encore sur le mode mĂ©diĂ©val et un collège humaniste, tel celui des jĂ©suites, aurait Ă©tĂ© bien venu. Mais, manque de chance, l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, le conseil de ville avait signĂ© un contrat avec un maĂ®tre qui avait ouvert un de ces collèges Ă  la nouvelle mode : le collège St Paul. Financièrement c’était dĂ©jĂ  une charge suffisante pour la ville…et les pères jĂ©suites repartirent.La première rentrĂ©e eut lieu le Â«on avait commencĂ© Ă  installer les salles de classe dans la grande maison St Pierre de Luxembourg mais il faisait un froid intense depuis 15 jours et on avait du arrĂŞter le chantier. Plusieurs classes Ă©taient donc encore sans porte ni fenĂŞtres. Le mistral soufflait aigu et glacial. Les pères rĂ©unirent enfants et parents dans une grande salle du 1er Ă©tage et après l’appel et un mot de bienvenue on leur donna rendez-vous pour le Samedi matin .» Telle fut la 1re rentrĂ©e du futur collège Saint-Joseph qui ne s’appelait encore que Â« l’externat libre Saint-Joseph ». Il y avait 120 Ă©lèves au 1er appel, qu’on rĂ©partit en 4 classes. Ă€ la fin de l’annĂ©e, le nombre ayant augmentĂ©, on dut dĂ©doubler la 6e. La 1ère distribution des prix eut lieu le (on avait gardĂ© les dates de vacances de l’ancien rĂ©gime) et, faute d’une pièce de théâtre comme autrefois, Â« la fanfare du 22me lĂ©ger anima la solennitĂ© ».

1564 : deuxième essai réussi

10 ans plus tard, le cardinal Farnèse a toujours en tête son idée de collège, il l’a même plus que jamais car les vieux collèges d’Avignon ferment leur porte les uns après les autres et le protestantisme progresse partout dans la région (plus ou moins soupçonnée d’hérésie, l’université elle-même vient de fermer). Cette fois le terrain est mûr : le Père Général (Jacques Lainez) tout frais rentré du Concile de Trente ne fait aucune difficulté pour accorder des Pères et le conseil de ville n’en fait aucune pour mettre la main à la poche car » les jésuites offraient des garanties de stabilité et d’orthodoxie qu’il était de plus en plus difficile de trouver »

Bref, cette fois, le projet prend corps et se réalise : en les pères prenaient possession de la maison de la Motte, allouée à eux par le conseil de ville, et le premier mois de l’année 1565, » un peu retardés par la peste qui sévissait jusque là dans la ville « , les cours s’ouvrirent.

Si le nouveau collège (notre lycée) a été construit d’un seul jet fin XIXme et selon un plan bien déterminé, il n’en fut pas de même de l’Ancien Collège. Partis de bâtiments disparates, données par le Conseil de Ville en 1564. Il se modifia peu à peu.

On peut cependant le compter dans l’architecture jésuite car il comporte quelques éléments (comme l’arceau jeté sur la rue Mistral, ou le grand portail) qui sont une signature jésuite

1572

En 1572, le noviciat est créé et s’installe en surplus dans ces bâtiments. C’en fut trop ! Et à la demande des pères, le conseil de ville achète une maison de l’autre côté de la rue pour y installer les salles de classe.

A ce moment-là, le Frère Martellange, architecte officiel de la Compagnie, est appelé pour dresser les plans d’un collège « selon la Compagnie ».

Mais ce plan ne pourra jamais se réaliser car le collège d’Avignon s’était trop bâti de bric et de broc pendant un demi-siècle

... en cours

1870

Dans l’étĂ© on installa un pensionnat. Le au soir la communautĂ© (20 pères et 3 frères) emmĂ©nagea dans le collège : chacun prit possession de sa chambre, puis le père-recteur rĂ©unit tout le monde dans la cour, sous les platanes, et on remercia Saint Joseph. Avec les pères, se trouvait un jeune Ă©lève, HĂ©lion de Barème, qui attendait depuis un mois l’ouverture du pensionnat. Ce fut le premier interne de Saint-Joseph. Le , les pensionnaires s’installèrent et le 22 au matin les classes commencèrent. Il y avait 250 Ă©lèves contre 120 l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Le , l’archevĂŞque vint bĂ©nir la « chapelle » (un hangar qu’on avait amĂ©nagĂ© Ă  cet usage), et en janvier on ajouta aux externes et pensionnaires des demi-pensionnaires et des « externes restants » (qui restent Ă  l’étude du soir).

Saint-Joseph est aujourd'hui l'un des quatre établissements sous tutelle jésuite dans le Sud de la France avec le lycée Saint-Joseph de Tivoli à Bordeaux, Le Caousou de Toulouse et l'école de Provence ainsi que l'école Chevreul-Blancarde à Marseille.

Langues enseignées

  • Anglais (LV1 ou LV2), anglais LV1 renforcĂ© (spĂ©cialitĂ© première littĂ©raire), section europĂ©enne
  • Allemand (LV1 ou LV2), section europĂ©enne
  • Espagnol (LV1 ou LV2), section europĂ©enne
  • Italien (LV2 ou LV3)
  • Chinois (LV3)
  • Japonais (LV3)
  • Latin
  • Grec

Le lycée et le Festival d'Avignon

À l'initiative de Paul Puaux, la cour du lycée sera utilisée par le Festival d'Avignon pour accueillir des spectacles durant le mois de juillet 1969[4].

Personnalités (anciens étudiants)

Pour approfondir

Bibliographie

Références

  1. Lycée général et technologique
  2. (en) « Lycée Saint-Joseph [Avignon] », Guide des Ressources Documentaires en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le )
  3. Classement de Lycée Saint-Joseph Avignon. Voir le palmarès des prépas
  4. Claire David (dir.) et Pascal de Mezamat, Avignon 50 festivals, Paris/Arles, Actes Sud, , 331 p. (ISBN 2-7427-0853-7)
  5. Fiche d'Isidore Méritan sur le site de l'Assemblée nationale
  6. Armelle Héliot, « Jean-Louis Trintignant. Le stoïcien quitte la scène », Le Figaro,‎ 18-19 juin 2022, p. 18-19.

Articles connexes

Lien externe

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