Ludwig Vesely
Ludwig Vesely, surnommé Vickerl Vesely, né le à Vienne et exécuté par pendaison le au camp de concentration d’Auschwitz, est un communiste autrichien, engagé dans la résistance contre le nazisme et membre de l’organisation de résistance du camp d’Auschwitz.
Ludwig Vesely | |
Photo anthropométrique prise à Auschwitz | |
Surnom | Vickerl Vesely |
---|---|
Naissance | Vienne, Autriche-Hongrie |
Décès | Auschwitz, Troisième Reich |
Première incarcération | Dachau Centre pénitentiaire de Stein (Autriche) Polizeibebäude Rossauer Lände (Vienne) Auschwitz |
Origine | Autriche |
Allégeance | KJÖ |
Type de militance | Rote Falken Jeunesse communiste d'Autriche Groupe de combat d'Auschwitzg |
Cause défendue | Résistance au nazisme |
Hommages | Plaque commémorative Grasbergergasse 9 (Wildganshof), à Vienne |
Biographie
Mécanicien de précision, Ludwig Vesely s'inscrit aux Rote Falken[1], puis à la Jeunesse communiste d'Autriche en été 1934.
Le , il est arrêté par la Gestapo et envoyé au camp de concentration de Dachau avant même qu'une plainte ne soit déposée. Condamné le par le tribunal de Vienne à deux ans et six mois de prison pour activités communistes, il est incarcéré dans une cellule du tribunal de Vienne, puis dans le centre pénitentiaire de Stein et dans le centre de détention de la police de Vienne. Il est finalement déporté à Auschwitz le (no d’immatriculation 38169)[2].
À Auschwitz, Ludwig Vesely se joint au réseau de résistance autrichien constitué en 1942 dans le camp principal, aux côtés d’Ernst Burger, Hermann Langbein, Rudolf Friemel, Alfred Klahr et Ludwig Soswinski. En , le groupe de résistance autrichien et un groupe de résistance de la gauche polonaise fusionnent pour former le Groupe de combat d'Auschwitz (Kampfgruppe Auschwitz).
En , il apporte son aide pour préparer l'évasion de plusieurs membres du Groupe de combat. Mais l'évasion échoue et, accusé de « complicité de fuite », Ludwig Vesely est enfermé au cachot dans le sinistre Block 11 et torturé. Le , il est pendu, en même temps que ses camarades Ernst Burger, Rudolf Friemel, Piotr Patry et Bernard Świerczyna, sur la place d’appel du camp devant les 15 000 déportés rassemblés[3].
Face à ses bourreaux, Ludwig Vesely a proféré ces dernières paroles : « Heute wir, morgen ihr ! » (Aujourd'hui c'est nous, demain ce sera vous !)[4].
Hommage
Une plaque à la mémoire de Ludwig Vesely est apposée 9 Grasbergergasse, Vienne (3e arrondissement), son lieu de résidence.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ludwig Vesely (Widerstandskämpfer) » (voir la liste des auteurs).
- Organisation socialiste de loisirs pour la jeunesse qui fut interdite — comme toutes les organisations rattachées au mouvement ouvrier — par le régime austrofasciste en 1934.
- Manfred Mugrauer, p. 220-221.
- Hermann Langbein, Menschen in Auschwitz, 1995, p. 397–399 et Die Stärkeren, 2008, p. 280 et s.
- Manfred Mugrauer, p. 224.
Bibliographie
- (de) Hermann Langbein, Menschen in Auschwitz, Wien, MĂĽnchen, Europaverlag, , 800 p. (ISBN 3-203-51215-7)
- (fr) Hermann Langbein, Hommes et femmes Ă Auschwitz, traduit par Denise Meunier, Tallandier, 2011 (ISBN 978-2847348156)
- (de) Hermann Langbein, Die Stärkeren. Ein Bericht. Wien: Stern-Verlag 1949, DNB 574554459 - Réédition : Die Stärkeren. Ein Bericht aus Auschwitz und anderen Konzentrationslagern. Wien: Ephelant-Verlag 2008, (ISBN 978-3-900766-22-1)
- (de) Manfred Mugrauer, « Ernst Burger (1915–1944). Funktionär des Kommunistischen Jugendverbandes und führendes Mitglied der „Kampfgruppe Auschwitz“ », Feindbilder (édité par le Centre de documentation de la résistance autrichienne),‎ (lire en ligne)
Liens externes
- L’exécution de dirigeants de la Résistance intérieure du camp d’Auschwitz (décembre 1944), « Témoignage d’André Montagne, 45912 », sur le site de Claudine Cardon-Hamet.