Ludwig Heinrich von Nicolay
Ludwig Heinrich von Nicolay (russe : Андрей Львович après être devenu sujet russe), né le à Strasbourg et mort le à Vyborg, est un poète du siècle des Lumières[1], bibliothécaire, précepteur et secrétaire particulier de l'empereur Paul Ier de Russie et président de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.
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(à 82 ans) Parc de Monrepos |
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Christoph Nicolay (d) |
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Paul von Nicolay (d) |
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Biographie
Ludwing Heinrich von Nicolay est le fils de Christian Ludwig Nicolay (1707-1763), référendaire aux Archives de Strasbourg, membre du Conseil des XIII (1759-1763) et administrateur de la cité libre impériale.
Ludwing Heinrich fréquenta dans sa jeunesse les encyclopédistes à Paris[2]. Il devint le secrétaire privé du Prince Dimitri Mikhailovitch Golitsyn, ambassadeur de Russie à Vienne, puis le précepteur du comte Alexeï Kirillovitch Razoumovsky, fils aîné du maréchal Kirill Razoumovsky, qui deviendra plus tard ministre de l’instruction publique (1810-1816).
En 1769, Nicolay devint précepteur du Grand-Duc Paul, qui, une fois devenu Paul Ier, le prit comme secrétaire particulier. Il fut également président de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg de 1798 à 1803.
Il créa avec son ami Franz Hermann La Fermière (1737-1796), ancien compagnon d’étude à Strasbourg devenu lecteur et bibliothécaire de Paul Ier et responsable du théâtre de la Cour, une bibliothèque de neuf mille volumes, dite la « bibliothèque des deux amis ». Diderot qui les rencontra à Paris en 1761 parle ainsi de ses « deux petits Allemands » :
« Je n’ai jamais rien vu qui m’ait autant surpris, autant touché que l’amitié de M. de la Fermière et de M. de Nicolaï. Pas la moindre prétention personnelle. L’un n’interrompant jamais l’autre ; bien mieux encore, pressé de se recommander ou de se faire valoir à son désavantage. Il est certain que ce sont d’honnêtes gens, d’un goût et d’une délicatesse de sentiment peu commune. Je ne sais lequel j’aurais aimé le plus. M. de la Fermière a du jugement, de la raison, de la fermeté. M. de Nicolaï, lui, a reçu de la sensibilité et de la douceur. Ils ont tous deux de l’urbanité et des connaissances[3]. »
En 1782, le nom de « von Nicolay » lui fut conféré par l’empereur Joseph II. Il reçut le titre de baron de Paul Ier.
Il mourut en 1820 dans son domaine de Monrepos[4], situé à la frontière entre la Russie et la Finlande. Il est enterré au cimetière de Sorvali.
Bibliographie sommaire
- Elegien und Briefe, Strasbourg, 1760.
- Verse und Prosa, Bâle, 1773.
- Vermischte Gedichte, Berlin 1778-1786.
- Vermischte Gedichte und prosaische Schriften, Berlin, 1792-1810.
- Theatralische Werke, Königsberg, 1811.
- Poetische Werke, Vienne, 1817.
Descendance
De son mariage avec Jeanne Marguerite Poggenpohl (1738-1820), Ludwing Heinrich von Nicolay eut un fils, Pavel von Nicolay (1777-1866), ambassadeur de Russie à Londres, Copenhague et Stockholm.
Pavel von Nicolay épousa Alexandrine Simplicie, princesse de Broglie-Revel (1787-1824), petite-fille du maréchal Victor-François de Broglie, 2d duc de Broglie, avec qui il eut entre autres enfants : Alexandre Pavlovitch von Nicolay (1821-1899) qui fut ministre de l'éducation de l'Empire russe de 1881 à 1882. Une de ses filles, Alexandrine Catherine Henriette (1814-1886) épousa le général Adrien Gabriel Gaudin de Villaine (1800-1876).
Notes et références
- Edmund Heier, Ludwig Heinrich Von Nicolay (1737-1820) as an Exponent of Neo-classicism, Bouvier, 1981.
- Edmund Heier, L.H. Nicolay (1737-1820) and His Contemporaries, University of Waterloo, 1965.
- Lettre du 6 septembre 1768 à Falconnet.
- « Kiinalainen sateenvarjo - государственный историко-архитектурный и природный… », sur parkmonrepos.org (consulté le ).
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :